Tambacounda: en plein ramandan, Bakel souffre d’un manque d’eau chronique

 

Les Bakelois, particulièrement les populations des quartiers de Grimpalé, Montagne centrale et Ndiayega 2 font face à une pénurie d’eau depuis plusieurs années. La situation commence à agacer ces honnêtes citoyens qui s’inquiètent également de l’impact de cette pénurie avec le Ramandan qui commence comme l‘an dernier à la même période.

A Bakel, pratiquement aucune zone n’est épargnée par le manque d’eau.

Thiemokho Gningue, chef de quartier de Grimpalé est dépité par cette situation qu’il vit “de manière très dure et récurrente”. “On ne dort pas, on attend jusqu’à 3h du matin ou 4h pour avoir un peu d’eau”, dit-il.

Pour le Chef de quartier, l’eau est une matière essentielle mais “malheureusement ça manque chaque jour et les gens ne savent plus quoi faire”.

En cette période du mois béni de Ramandan, les citoyens s’inquiètent également du respect des conditions d’hygiène. Cette pénurie d’eau peut être un facteur aggravant de la propagation des maladies diarrhéiques car la consommation de l‘eau du fleuve devient une réalité en cette fin du 21ème siècle parce que l’eau potable et consommable promise par la Sen’Eau fait défaut.

En plus de ne plus trouver suffisamment d’eau pour assurer leurs besoins élémentaires, les bakelois se plaignent également d’une hausse des factures qui impactent leur vie déjà très difficile avec l’augmentation des denrées de première nécessité.

Boubacar Diallo, chauffeur de son état, habite au quartier de la montagne centrale. Il affirme que cette situation n’est plus tenable. “On est très fatigués, nos femmes n’en peuvent plus maintenant ce sont les hommes qui prennent le relais pour aller chercher de l’eau ou attendre son arrivée tard la nuit”, explique-t -il.

À cause de cette situation, B Diallo affirme que beaucoup d’entre eux sont parfois en retard pour aller au travail parce qu’ils restent éveillés toute la nuit pour avoir de l’eau et du coup ça devient impossible de se réveiller tôt.

Une équipe de la Sen Eau était venue à Bakel du 14 au 30 Mars 2022 pour entretien des forages qui n’a servi à absolument rien car la situation reste encore intenable et la même.

Durant cette période quatre camions citernes faisaient des rotations pour garantir l’accès à l’eau impropre à la consommation aux quartiers déficitaires.

En attendant des explications détaillées sur la hausse des factures alors qu’il n’y a pas d’eau, les bakelois sevrés du liquide précieux espèrent un rapide retour à la normale avec l’implantation de deux autres forages qui est la seule solution d’après Demba Ndiaye Directeur Régional de la Sen Eau.

Pointée du doigt, la société Sen’Eau gestionnaire de l’eau au Sénégal, assure que ces désagréments sont dus à des travaux de maintenance et qu’une soixantaine de camions citernes font des rotations pour garantir l’accès à l’eau aux zones déficitaires. En attendant des explications détaillées sur la hausse des factures, les sénégalais sevrés d’eau espèrent un rapide retour à la normale.

Bakelinfo.com /