
Dans un post, dimanche, Moustapha Diakhaté dénonce ce qu’il qualifie de nervis du net. Une nouvelle vermine politique sénégalaise, selon l’ancien député.
Texte in extenso
Il est apparu au Sénégal un militantisme de nervis numériques extrémistes violents qui insultent, dénigrent, diffament tous qui ont le malheur de pas être de leur bord politique.
Le phénomène est né au début du siècle avec l’apparition d’internet.
Début
Ils ont commencé par envahir les forums des médias en ligne. Depuis quelques années, ils squattent les réseaux sociaux comme YouTube et Facebook pour y déclencher, à l’instar des jeunesses hitlériennes, un vaste pogrom contre le pluralisme des opinions dans le net.
Liberté d’expression
Ces nervis numériques spécialistes de l’insulte cherchent manifestement à éradiquer la liberté d’expression pour tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
Pourtant les avancées de la démocratie sénégalaise se situent dans la permission du débat même à l’époque du corset senghorien du parti unique de fait.
Autrement dit, dans une démocratie, il doit être possible pour les citoyens de discuter, de remettre en question ou de problématiser les sujets politiques divers.
Maladie
En fait, les nervis numériques sont le symptôme d’une terrible maladie de notre démocratie, l’intolérance et la dictature de la pensée unique.
Avec l’extrémisme violent de ces nervis d’un genre nouveau, le registre du dialogue, de l’argumentation est perverti. Pour eux, le débat se résume en pugilat verbal, en insultes ou en monologue rendant ainsi impossible toute discussion.
Politique
En réalité, mal éduqués, peu instruits, les nervis du net ne comprennent pas qu’en politique, parler, c’est agir, c’est poser un acte qui a des effets positifs. Ce que ne sont pas l’insulte et les menaces.
En démocratie libérale comme la nôtre, lorsque l’on entre dans une délibération argumentée, on traite l’autre comme un partenaire égal à soi et non comme un ennemi à abattre. Et là on est dans des actes de paroles utiles pour faire avancer le Sénégal .
Vive la République !Vive le Sénégal !