Tambacounda : Silvia Danailov de l’Unicef rend hommage aux héroïnes de la vie de tous les jours.

 

Après un séjour de quelques jours à Tambacounda, la représentante résidente de l’Unicef au Sénégal rend hommage aux héroïnes de la vie de tous les jours à Tambacounda, dans le sud-est du Sénégal.

« Hommage à tous ces gens ordinaires qui font des choses extraordinaires pour le bien de leurs communautés », titre Mme Danailov dans un document. « Pour certains, c’est un sens du devoir. Pour d’autres c’est une obligation. Et puis il y a ceux pour qui c’est une nécessité. Leurs noms ne sont pas forcément reconnaissables.

Mais les actions de ces héroïnes et héros ont sans l’ombre d’un doute fait bouger les lignes et fait de la région de Tambacounda un endroit meilleur pour les enfants, malgré un contexte toujours difficile. En mission à Tambacounda pour quelques jours, j’ai fait la rencontre de gens ordinaires – des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants – qui ne cherchent pas à se démarquer à tout prix, qui ne vivent pas sous les feux des projecteurs, mais qui partagent la même philosophie : celle d’apporter un plus pour leurs communautés », écrit la représentante de l’Unicef.

Selon elle, sous un soleil de plomb, atteignant parfois les 43 degrés, en période de ramadan, ces héroïnes et héros de la vie de tous les jours, ont le courage d’oser, n’abandonnent jamais et sont toujours déterminés à aller plus loin. Madame Diarra Marie Françoise Diouf est la Présidente du réseau des femmes enseignantes de la région de Tambacounda. Elle s’est donnée pour mission d’outiller et de former les enseignant(e)s de la région pour promouvoir la scolarisation, la protection et la participation des filles à l’école.

«J’ai aussi eu l’occasion de discuter avec Madame Mariama Guindo. Elle, en revanche, dirige l’initiative Badienou Gokh dans sa circonscription. Tout le monde la connaît dans la ville de Tamba ! », renseigne la représentante de l’Unicef

Madame Diarra et Madame Guindo figurent parmi celles et ceux qui veulent bousculer les normes pour faire bouger les lignes. Mais à côté d’elles, il y a aussi celles et ceux qui sont au front pour sauver des vies. Madame Diambou Kanté est aide-infirmière au Centre de
récupération et d’éducation nutritionnelle du centre de santé de Tambacounda. Elle est sur le front non seulement pour faire le suivi des enfants atteints de la malnutrition, mais aussi pour dépister les cas de malnutrition parmi les enfants dans les communautés, sensibiliser les familles sur les pratiques familiales essentielles clés, parler des risques liés à l’accouchement à domicile et promouvoir l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.

«Ayant bénéficié d’une formation courte sur l’autoprotection et les argumentaires contre le mariage d’enfants, Awa, Ansoumane, Seynabou, Neyzathe, Ndeye, élèves du secondaire âgés entre 16 et 18 ans dans la région de Tambacounda organisent régulièrement des causeries éducatives avec les enfants, les parents, les leaders communautaires, les maîtres coraniques et bien d’autres parties prenantes », informe la représentante de l’Unicef.

«Diouf, Guindo, Kanté, Awa, Ansoumane, Seynabou, Neyzathe, Ndeye font partie pour moi de ces héroïnes de la vie de tous les jours, souvent méconnues mais qui apportent un plus à la communauté. Je suis sûre qu’au Sénégal, à Tambacounda et d’autres régions, des milliers
d’autres acteurs sont aussi sur le front pour promouvoir et protéger les droits des filles et des garçons. Plus ils seront nombreux, meilleures seront les chances que l’idéal décrit dans la Convention des droits de l’enfant à laquelle le Sénégal a souscrit devienne une réalité pour toutes les générations d’enfants à venir », note Silvia Danailov.

Adou FAYE / lejecos.com