Recrudescence des décès de nourrissons dans les centres hospitaliers : Quelle thérapie pour stopper l’hémorragie ?

 

Il y a un adage bien de chez nous qui dit : Une ou deux ça peut se comprendre, mais si ça persiste ça devient inquiétant et l’œuvre humaine est indexée. Cette maxime africaine peut être corroborée par ce proverbe qui dit qu’il n’y a jamais deux sans trois. En l’espace d’une année, c’est-à-dire 12 mois, quatre cas ont ému la République causant la mort d’au moins 16 nouveaux nés et une dame.

Cette nuit du jeudi 26 mai 2022 va marquer la mémoire des Sénégal qui se sont réveillés avec ce malheur qui les a encore frappés avant même d’avoir pu digérer ces actes meurtriers qui ont marqué le pays ces derniers jours. Mais cette fois, c’est encore un mal qui vient des structures sanitaires. Après le passage d’un incendie qui a ravagé le service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, 11 bébés ont rendu l’âme. Un évènement malheureux qui n’est décidément pas une première au niveau des centres de santé, notamment dans les régions.

Il faut rappeler qu’il y’a juste un an, l’hôpital Maguette Lô faisat l’actualité pendant plusieurs jours. Un accident mortel avait emporté 4 nouveau-nés. C’était en effet, un incendie qui s’est déclaré dans l’unité de néonatalogie de l’hôpital Maguette Lô de Linguère. D’ailleurs, après que le drame s’est déclaré, le chef de l’Etat a demandé lors du conseil des ministres le mercredi suivant, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, de faire toute la lumière sur cette affaire et de détecter les dysfonctionnements qui ont été à l’origine de cette triste affaire. Le directeur de l’hôpital avait même, par la suite, présenté sa lettre de démission au regard de sa responsabilité dans cette tragédie et après qu’une information judiciaire a été ouverte.

Le rapport établi accable des dysfonctionnements notoires des services, mais également l’impératif de procéder à des réformes urgentes et en profondeur du système de santé dans toutes ses dimensions. C’est ainsi que les sages-femmes mises en cause (4) sont envoyées en prison puis jugées. Le maire de Linguère, ancien ministre de l’Intérieur a avancé la thèse de l’accident dû à une défaillance d’une unité de climatisation causée par un court-circuit électrique.

Cette année, au mois de mai, un autre scandale au niveau de l’hôpital régional de Kaolack survient. C’est en effet un nourrisson qui a été retrouvé vivant après avoir été déclaré mort. Avant de procéder à son enterrement, il a été découvert que l’enfant était bel et bien vivant. Une insuffisance qui interpelle le système de santé particulièrement les agents de santé dans ces locaux qui laissent souvent passer certaines défaillances qui intriguent les sénégalais.

Mais pourquoi tant d’insuffisances dans ces centres hospitaliers régionaux ? N’est-il pas temps de faire, une bonne fois, la thérapie du système sanitaire et voir quelles mesures prendre pour résoudre définitivement ces défaillances « répétées » ? Ce drame au niveau de l’Hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh n’est-il pas la goutte de trop ? Tant d’équations qui méritent de manière urgente, des solutions adéquates…

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