Kédougou – Célébration de la Journée de l’infirmière et de l’infirmier : Les maux d’un secteur en pleine crise

 

La Section régionale de Kolda de l’Association des infirmières et infirmiers du Sénégal (Aniides) a célébré la Journée internationale de l’infirmière et de l’infirmier le 21 mai dernier. La cérémonie de cette année a été placée sous le thème : «La profession infirmière : une voix faite pour diriger-Investir dans les soins infirmiers et respecter les droits pour garantir la santé mondiale.»

Par Pape Moussa DIALLO – «La profession infirmière : une voix faite pour diriger-Investir dans les soins infirmiers et respecter les droits pour garantir la santé mondiale.» C’est le thème qui a été retenu par la Section régionale de l’Association nationale des infirmières et infirmiers du Sénégal, pour célébrer la Journée mondiale de l’infirmière et de l’infirmier le 21 mai passé. Cette occasion a été saisie par ce corps médical pour lister les maux du système sanitaire. Il s’agit notamment de la faiblesse du nombre d’agents de santé recrutés dans la Fonction publique. A cet effet, dira Der Cissé, président de la section Aniides de Kédougou, «l’ancienneté des contractuels varie entre 7 et 10 ans parfois dans la région de Kédougou». S’y ajoute que ces derniers travaillent dans des conditions difficiles, parfois dans des zones inaccessibles. Les infirmiers de Kédougou n’ont pas manqué d’avoir une pensée pour les agents de santé poursuivis par la Justice sénégalaise. A en croire ces derniers, les motifs de condamnation sont «fallacieux» et appellent à la lutte pour une «redéfinition» de leur champ d’exercice afin de «préparer» l’avenir. Mieux, les infirmiers ont interpellé les autorités ministérielles sur la nécessité de la mise en place de l’Ordre des infirmiers. Cela pour, soutiennent-ils, «sécuriser la profession d’une part et, d’autre part, améliorer la qualité et la sécurité des soins voire des populations». Au regard des exigences des populations en matière de santé,  la régulation de la profession devient une nécessité», a fait remarquer la Section régionale de l’Aniides. Les infirmières et infirmiers assurent les soins de confort et de bien-être des malades et exécutent les prescriptions médicales. Ils sont responsables de la prise en charge globale du malade sur les plans physiologique, social et psychologique. Suffisant pour que le parrain de cette édition, Mactar Mansaly, infirmier-chef de poste à la retraite, interpellent ses jeunes collègues sur l’importance de l’accueil dans la prise en charge du patient. «La santé est un sacrifice. On travaille avec la vie humaine. On n’a pas le droit à l’erreur et l’accueil doit être impeccable pour une bonne prise en charge du patient», argue-t-il. Ce message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le président de l’Aniides section Kédougou, Der Cissé, a exhorté ses camarades à plus d’attention, de vigilance et de professionnalisme dans le travail. A en croire ce dernier, les statistiques montrent que «les infirmiers représentent plus de 60% de l’ensemble des trois (3) principales catégories de personnel technique du ministère de la Santé (médecins, infirmiers et sages-femmes). Ils dirigent plus de 90% des postes de santé et mettent en œuvre l’essentiel des programmes de santé. Les infirmiers sont en permanence au chevet des malades, à l’écoute des familles et communautés». Les infirmiers étaient venus des quatre coins de la région de Kédougou pour prendre part à cette journée, qui s’est tenue dans une bonne ambiance.

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