Somalie: attaque d’islamistes shebabs dans un hôtel de Mogadiscio

 

Une attaque d’islamistes shebab dans un hôtel de Mogadiscio, le vendredi 19 août, a fait au moins treize morts. Des échanges de coup de feu nourris ont eu lieu à l’hôtel Hayat dans la capitale somalienne entre les forces de sécurité et les jihadistes. L’attaque a été perpétrée par les islamistes du groupe al-Shabaab. Il s’agit du plus gros attentat à Mogadiscio depuis que le nouveau président somalien, Hassan Cheikh Mohamed, a pris ses fonctions au mois de mai.

Des coups de feu sporadiques et de fortes explosions continuaient de retentir autour de l’établissement, ce samedi 20 août.

Depuis vendredi soir, les forces de sécurité somaliennes essayent de venir à bout des assaillants. Vendredi, ces derniers ont fait exploser deux voitures piégées à l’entrée de l’hôtel Hayat, généralement fréquenté par des représentants du gouvernement, avant de prendre le contrôle du lieu.

La police tâche, depuis, de sécuriser les lieux mais il est difficile de savoir où en sont ses opérations, la zone étant totalement bouclée.

Stupeur

Certes, les attaques des shebabs sont connues mais pas de cette ampleur. C’est ce que nous raconte Omar Faruk Osman, de l’Union nationale des journalistes somaliens, joint, ce samedi, par RFI. Il habite à quelques rues de l’hôtel assiégé: « D’habitude les attaques de ce genre se terminent soit à minuit, soit tôt le lendemain matin, au plus tard, mais il est midi passé [de ce samedi 20 août] et nous entendons encore des bombardements et des explosions. Nous avons entendu à 3 heures du matin, 4 heures, des bombes qui ont explosé, depuis un autre bâtiment situé à proximité de l’hôtel et donc, on se demandait si les assaillants avaient aussi pris contrôle de ce bâtiment. J’habite dans la ville depuis des années et je n’ai jamais vu une telle attaque. Des bombes qui explosent presque toutes les deux heures ou même toutes les heures, c’est quelque chose qu’on n’aurait jamais imaginé. »

Cet attentat est le plus grand défi sécuritaire depuis l’arrivée du nouveau président Hassan Cheikh Mohamed, en mai dernier. Le chef de l’Etat somalien avait fait miroiter la possibilité d’un dialogue avec le groupe djihadiste mais cette attaque risque de le pousser à se raviser.

Funestes souvenirs

Les shebabs n’en sont pas à leur coup d’essai et frappent ponctuellement la capitale somalienne. En mars de l’année dernière, notamment, une attaque à la voiture piégée avait déjà fait plus de 20 morts devant un restaurant.

rfi.fr /