
Tambacounda, 28 déc (APS) – Le chef du service régional de l’Elevage et des Productions animales de Tambacounda, Abdou Sané, a salué les avancées notées dans la sécurisation du bétail après l’adoption en 2017 d’une loi criminalisant le vol de bétail, alors qu’il reste encore des efforts à faire dans la lutte contre le phénomène.
“(…) nous pouvons noter des avancées très fortes, avec notamment des éleveurs qui se sentent aujourd’hui très soulagés, même si on enregistre des déclarations de pertes de temps à autre”, a déclaré Dr Sané, lors d’un entretien avec l’APS à la veille de la célébration dans la capitale orientale de la Journée nationale de l’élevage.
Le Sénégal a durci en 2017 la répression contre le vol de bétail en criminalisant le phénomène passible à partir de là d’une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans.
“Rien que le fait de mettre en place cette disposition-là est en soi, est une avancée significative dans cette lutte. Dans les faits, cette nouvelle loi, a, comme escompté, un effet vraiment dissuasif’’, a-t-il fait valoir Sané.
Le chef du service régional de Tambacounda a dans le même temps rappelé la mise en place par le ministère de tutelle d’un bureau dédié au vol de bétail, en plus d’efforts déployés à travers des projets dédiés à la lutte contre le phénomène.
Il a cité le Projet d’appui au pastoralisme au Sahel et le Projet de développement des exploitations pastorales au Sahel
Ces deux projets concourent à un certain niveau, à mettre en place des cadres de concertations, a-t-il signalé.
Dr Sané a insisté sur le fait que des arrêtés avaient été pris par des préfets afin de permettre l’avènement d’un cadre organisationnelle de lutte contre le vol de bétail, regroupant les éleveurs et acteurs des services déconcentrés de l’Etat.
Il a néanmoins admis que le phénomène persistait avec une recrudescence légère de pertes imputables au vol de bétail en 2022 dans le département de Tambacounda, particulièrement dans la localité de Nétéblou.
“Lorsqu’on a reçu ces déclarations, nous avons fait en sorte que les autorités puissent recevoir les différentes organisations d’éleveurs avec lesquelles on a échangé pour voir dans quelle mesure il faudrait vraiment faire baisser ce fléau-là”, a-t-il rappelé.
Il a évoqué l’importance pour les éleveurs de s’investir dans la lutte contre le phénomène à travers la dénonciation, la surveillance permanente du cheptel.
Le chef du service régional de l’élevage a fait savoir que dans la zone frontalière du Sénégal avec la Gambie des actions étaient en train d’être menées afin de favoriser une collaboration entre les éleveurs des deux pays par le biais de plateformes numériques.