Tambacounda : plaidoyer pour la valorisation des ressources fourragères naturelles

 

Tambacounda, 28 déc (APS) – Le docteur Abdou Sané, chef de service régional de l’élevage, a insisté mercredi, sur la nécessité de valoriser les ressources fourragères naturelles pour nourrir le bétail pendant la période de soudure.

“Il faut faire de sorte que les ressources fourragères naturelles soient valorisées. La région de Tambacounda, en dehors d’être une région d’élevage, reçoit également d’autres éleveurs transhumants qui viennent un peu partout des autres régions, non seulement du centre, mais également des pays limitrophes’’, a-t-il dit à l’APS.

Le docteur Sané a également plaidé pour la mise à disposition de motos faucheuses aux éleveurs en vue de récolter cette ressource naturelle. Ce qui leur permettrait de nourrir leurs animaux pendant la période de soudure

Le chef du service régional de l’élevage propose l’aménagement de plus d’espaces pour permettre aux éleveurs de développer la culture fourragère et d’accompagner leurs troupeaux.

“Il faut qu’il y ait plus de plantations dans notre zone pour occasionner davantage de pluviométrie et favoriser le disponibilité en eau et en fourrage naturel”, a-t-il avancé, ajoutant qu’il faut penser à d’autres projets dans le futur.

Dans cette perspective, Abdou Sané, a annoncé la mise en place de deux projets pour la lutte contre le vol de bétail avec le Projet d’appui au pastoralisme au Sahel (PAPS) et le Projet de développement des exploitations pastorales au Sahel (PDEPS).

“Ces deux projets vont faire la promotion des cultures fourragères en mettant en place des semences fourragères, permettant aux éleveurs de bien pratiquer ce type de culture ainsi que d’autres formes de culture fourragères telles que le Marlfa”, a-t-il fait valoir.

Il a cité l’exemple du lauréat du meilleur éleveur pour la région de Tambacounda qui a travaillé dans ce domaine.

A partir d’un certain nombre de tiges, il a pu développer sa culture fourragère, a-t-il fait savoir, soulignant que cela peut être un déclic pour mieux accompagner les éleveurs à faire face à cette problématique.

Il estime par ailleurs que les autorités doivent essayer d’organiser le secteur en mettant en place des parcours du bétail, en balisant des passages pour les animaux, afin de régler le problème de conflit entre agriculteurs et éleveurs.

Un décret régit déjà l’organisation du parcours du bétail et les modalités d’utilisation des pâturages, a-t-il fait savoir.

Il a aussi insisté sur l’importance de la prévention et de la surveillance zoo-sanitaire pour lutter contre les maladies qui sont endémiques pour certaines espèces.