Tambacounda: une association communautaire d’épargne mise en place à Kothiary

 

Kothiary, 28 déc (APS) – La déléguée générale à la protection sociale et la Solidarité nationale, Aminata Sow, a présidé, mercredi, à Kouthiary, en faveur de la mise en place d’une association communautaire d’épargne et de crédit, destinée à faire sortir de l’extrême pauvreté, les ménages enrôlés dans le projet de bourses de sécurité familiale. Cette association a été mise sur pied au cours d’une assemblée générale constitutive présidée mercredi par la déléguée générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, Aminata Sow. La rencontre s’est tenue au quartier Guinaw-Rail, situé à l’entrée de cette commune  du département de Goudiry.

Selon Mme Sow, la mise en place de cette association communautaire d’épargne et de crédit s’inscrit “dans le cadre du projet Yoku Koom Koom”, dont la phase pilote a été exécutée dans les régions de Dakar, Thiès, Saint-Louis et Kaolack.

Le lancement de ce projet à Goudiry, dans la région de Tambacounda, correspond à la “phase d’extension” en vue de sa “mise à l’échelle” à travers les quatorze régions du Sénégal.

Le projet “Yoku Koom Koom” vise l’autonomisation des bénéficiaires des bourses de sécurité familiales, a expliqué la déléguée générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale.

“La commune de Kothiary a été choisie au terme d’une étude de ciblage au cours duquel, plus de 1800 villages ont été sélectionnés pour faire partie des localités où le projet va être mis en œuvre”, a souligné Aminata Sow.

Avec ce projet, chaque participant va recevoir une subvention de 150.000 francs CFA, montant devant leur permettre de mettre en œuvre un projet individuel ou collectif.

Le gestionnaire du projet “Yokou Koom Koom” dans la région de Tambacounda, Mory Diané, a ajouté que cette initiative vient en appui au programme de bourses de sécurité familiale, au profit des familles “les plus vulnérables du Sénégal”.

Il permet aux bénéficiaires de se réunir en groupements, par le biais d’associations d’épargne et de crédit qui permettent à leurs membres de s’entraider “avec une caisse de solidarité, mais aussi avec une caisse d’épargne et de crédit.”

La Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN) a été créée pour la mise en place d’un système de protection sociale et la mise en œuvre du Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF).

Ce programme initié en 2012 a pour objectif de mettre à la disposition des ménages vulnérables des bourses de 25 000 FCFA par trimestre, pour “renforcer leurs moyens d’existence et leurs capacités éducatives et productives sous forme de transfert monétaire conditionnel”.

Les conditions assorties au bénéfice de la bourse de sécurité familiale concernent l’inscription et le maintien des enfants à l’école, la tenue régulière du carnet de vaccination des enfants âgés de 0-5 ans et l’enregistrement à l’état civil des membres du ménage.

C’est dans ce contexte que le gouvernement du Sénégal a obtenu en 2014 l’appui de la Banque mondiale (BM) pour le financement sous forme de crédit, d’un projet d’appui à la mise en place d’un système national de filets sociaux d’un montant de 40,5 millions de dollars, soit plus de vingt milliards de dollars sur une période de 5 ans.

Ce financement a permis d’aider la DGPSN à développer le Registre national unique (RNU) et le Programme national den bourses de sécurité familiale (PNBSF).

Dans cette même dynamique, un financement additionnel a été accordé en 2016 à la DGPSN par la BM, un appui notamment destiné à la mise en place d’un projet de Protection sociale adaptative (PSA) visant à renforcer les capacités productives des ménages pauvres et vulnérables.
Il vise aussi à accroître l’impact des interventions inhérentes à la résilience aux chocs des ménages.

De même cet appui a-t-il permis la mise en œuvre d’un projet pilote dénommé “Yokk Koom Koom” (YKK).

Cette initiative, déroulée en milieu urbain et péri-urbain dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack et Saint Louis, a permis d’appuyer environ 15.000 ménages, selon les responsables en charge de sa mise en œuvre.