Journées de l’Agroécologie: LES PISTES POUR LA MONTÉE À L’ÉCHELLE, (CICODEV)

 

Après une pause imposée par la pandémie (Covid-19) depuis 2020, la 4e édition des journées de l’agroécologie a vécu du 6 au 16 février 2023, au Sénégal, sur le thème : « la territorialisation de l’agroécologie ».
Le Directeur exécutif de l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (Cicodev), Amadou Kanouté, tire un bilan satisfaisant, « après une dizaine de jours d’animation au niveau des terroirs, et trois jours d’échanges et de dialogue politique au Musée des civilisations sur les pistes pour la montée à l’échelle de l’Agroécologie. »

Que pouvons-nous retenir de la tenue de ces journées ? Il retient, d’abord, « que la transition vers l’agroécologie et la dynamique, qui la porte, une soixantaine d’acteurs, fiers de (leur) diversité, (et comprenant) des organisations paysannes, de la société civile, des Ong nationales et internationales, des organisations de consommateurs, des institutions étatiques, des maires et élus locaux, des institutions de recherche nationale et internationale, des acteurs de sociétés privées, sont en train de gagner en visibilité, en reconnaissance et en acceptation dans les politiques publiques. »

Ensuite, il s’est félicité de « la forte implication et l’enthousiasme des acteurs durant les débats dans les sessions. Tout ceci donne une idée de l’appropriation et de la pertinence de l’agroécologie comme solution à la portée des communautés. »

Puis, « au vu de tous ces éléments, nous sommes fondés à penser que nous sommes en train de gagner la bataille de la territorialisation de l’agroécologie. On a noté la forte présence des élus locaux et au dernier décompte, on en était à plus d’une trentaine », a-t-il exulté.

Avant d’insister sur « la bataille de l’internationalisation », appuyant que « 14 pays hormis le Sénégal et des institutions sous-régionales et internationales ont participé à cette 4e édition. » Toutefois, a-t-il relevé : « d’autres éléments nous interpellent » comme « le dialogue politique (qu’il) reste à parfaire. »

Par ailleurs, « il y a encore quelques incohérences dans nos politiques qui donnent l’impression de recul comme l’adoption de loi autorisant les Ogm », a-t-il dit. Avant de conclure par « l’éternelle question (liée à) la mobilisation des ressources pour l’agroécologie. »
« Ces éléments nous les poursuivrons dans nos actions en tant qu’organisations, institutions et communautés parce que l’agroécologie est un projet sociétal dont l’adoption et la mise en œuvre exige persévérance et lucidité », a-t-il plaidé, tout en se félicitant, entre autres, de l’accompagnement du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire.