Procès Ousmane Sonko/Mame Mbaye Niang : l’audience se déroule en l’absence de la défense

 

Dakar, 30 mars (APS) – Le procès pour diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang qui a repris ce jeudi au tribunal de Dakar se déroule en l’absence du maire de Ziguinchor et de ses avocats, a constaté l’APS.

Le tribunal a opposé une fin de non-recevoir à la défense qui avait demandé une suspension d’audience en invoquant la suspension de leur confrère et le certificat médical de leur client, malade depuis le 16 mars.

Le juge leur a rappelé que les différentes parties avaient déjà convenu des modalités d’organisation de l’audience.

Face au refus du tribunal, les avocats de Ousmane Sonko ont décidé de quitter la salle d’audience, dénonçant ‘’une décision qui vient d’en haut’’.

Ouvert le 2 février, le procès a été renvoyé à deux reprises dans un climat très tendu, avec l’intervention des forces de l’ordre obligées de conduire Ousmane Sonko au tribunal ou de le ramener chez lui à bord de leur véhicule sur fond de manifestations ayant entrainé des destructions et de nombreuses arrestations.

Mame Mbaye Niang reproche à Ousmane Sonko, classé troisième à l’élection présidentielle de 2019, d’avoir dit qu’il avait été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat à cause de la mauvaise gestion d’un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).

M. Niang conteste l’existence de ce rapport et a saisi la justice d’une plainte pour diffamation contre M. Sonko.

L’avocat français de Ousmane Sonko, Juan Branco, a été refoulé du Sénégal à son arrivée, mercredi, à l’Aéroport international Blaise Diagne, a rapporté la presse.

Sur twitter, Ousmane Sonko a annoncé que Maître Ousseynou Fall, un de ses principaux avocats, l’a informé de sa suspension par le bureau de l’ordre des avocats du Sénégal, ‘’sur plainte du juge en charge du dossier, Pape Mohamed Diop, suite à des échanges lors de l’audience du 16 mars dernier’’.

La partie civile a fait appel à l’avocat pénaliste français, Me Pierre-Olivier Sur.