[COMMENTAIRE] Soyons sérieux !

Au mois de juillet dernier, dans l’état de New-York, il a plu des cordes et certaines parties étaient envahies par des torrents d’eau. Il y a même eu perte en vie humaine.  Pourtant, plusieurs villes de cet état sont est à des années lumières de la ville de  Tambacounda en termes de démographie et de développement économique, c’est de la gageure que de le relever.

Une façon de dire que même si des quartiers de Tambacounda étaient “sous les eaux”, il n’y a guère lieu de s’en prendre à l’édile parce que l’on a guère besoin d’être un savant en termes d’assainissement pour comprendre que le budget de la municipalité ne saurait supporter une telle charge. La parfaite illustration de cette assertion est que les importantes réalisations faites par l’Office National de l’Assainissement du Sénégal, (Onas) oscillent entre 6 et 7 milliards de nos pauvres francs. D’ailleurs, ce réseau n’a pas touché toute la ville.

Sous ce rapport, comment 65.3 mm de pluies recueillis le 4 septembre dernier à la station de l’aéroport et 37 mm dans la ville de Tambacounda peuvent-ils mettre des quartiers “sous les eaux” ? Soyons sérieux ! Les faits, dit-on, sont sacrés mais, de là à les inventer, il y a de quoi se livrer à une sérieuse introspection pour ne point davantage ternir l’image d’un beau métier qui souffre de certains comportements aux antipodes de l’éthique et de la déontologie.

Boubacar D TAMBA