
C’est un spectacle militant d’un genre inédit, donné ces derniers jours à Washington: dans une ambiance sombre, des chanteurs d’opéra sont entourés de danseurs et de musiciens jouant d’instruments d’un genre atypique, réalisés à partir d’armes à feu.
Il n’y a ici pas d’orchestre symphonique. Pour l’opéra «Never in Our Image» («Jamais à notre image»), conçu par l’artiste Stephanie Mercedes, les notes sortent tout droit d’objets métalliques, de gongs ou encore de cloches produits à partir de revolvers, de pistolets ou encore de fusils d’assaut. Ces armes se sont métamorphosées sous les yeux des spectateurs, d’abord grignotées par les étincelles des scies à métaux lors du premier acte, puis englouties par les flammes des chalumeaux et des fours à métaux.