Une journée de deuil a été décrétée mercredi par les autorités de la République du Congo en mémoire des 31 jeunes décédés lors d’une bousculade lors d’un recrutement de l’armée à Brazzaville. Les drapeaux sont en berne dans la capitale, devant les administrations publiques et les écoles, selon un correspondant de l’AFP cité par Walf-groupe.com.
Les bars et autres lieux de divertissement respectent également cette journée de deuil. Malgré cela, le trafic routier dans la ville semblait normal. Le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, a annoncé mardi que 31 personnes avaient perdu la vie et 145 autres avaient été blessées dans la bousculade survenue dans le stade Michel d’Ornano de Brazzaville.
Des milliers de jeunes candidats étaient présents pour le recrutement militaire. Certains ont forcé le portail, d’autres ont sauté par-dessus un mur. Les opérations de recrutement au sein de l’armée congolaise avaient commencé le 14 novembre. Selon M. Moungalla, qui est aussi ministre de la Communication, les jeunes avaient répondu massivement à l’appel du devoir.
En plus de l’enquête judiciaire ouverte par le procureur de la République, une enquête administrative mixte police-forces armées congolaises a été ouverte. Elle devra déterminer les causes du drame et rendre ses conclusions dans les prochains jours. Des organisations de défense des droits humains et des représentants politiques de l’opposition ont pointé du doigt la responsabilité du gouvernement dans ce drame.
Pour faire face à ce drame, l’organisation “Debout pour le Congo” a appelé le gouvernement à mettre en place un plan de lutte contre le chômage de masse des jeunes. Le Congo, un petit pays d’Afrique centrale de 5,7 millions d’habitants, dont 47% sont âgés de moins de 18 ans, voit 42% de ses jeunes au chômage selon un rapport de la Banque mondiale.