Kédougou : 51 communautés s’engagent à abandonner l’excision et le mariage d’enfants (responsable Tostan)

Kédougou, 9 jan (APS) – Au total, 51 communautés de l’arrondissement de Dar Salam, dans le département de Salémata (Sud-est) se sont engagées à abandonner l’excision et le mariage d’enfants, a-t-on appris, mardi, de Hervé Bangar, chargé de médiation sociale à l’ONG Tostan.

»Ces communautés ont décidé d’abandonner ces pratiques l’année dernière lors d’une grande déclaration publique organisée dans la commune de Ethiolo en présence des autorités administratives et locales », a dit M. Bangar dans un entretien accordé à l’APS.

Selon lui, 51 communautés ont adhéré à la »déclaration d’Ethiolo » en présence des agents de mobilisation sociale de Tostan. »Tostan et ses partenaires, a-t-il expliqué, ont mis en place un processus pour aboutir à l’abandon de la pratique de l’excision et le mariage d’enfants ».

»Par la suite, des tournées de sensibilisation ont été organisées dans les villages de l’arrondissement de Dar Salam avec nos équipes pour la confirmation de l’engagement d’abandon de l’excision et du mariage d’enfants pris par 51 communautés de la zone », a-t-il ajouté.

Hervé Bangar a expliqué que les engagements sont pris par les membres de chaque communauté en assemblée générale villageoise avec la signature des fiches d’engagement par les chefs de villages en présence des représentants des femmes et du conseil de la jeunesse validé par les autorités administratives et locales.

Il a annoncé un nouveau projet de Tostan pour renforcer la résilience économique des communautés Bassaris de Dar Salam, en particulier les femmes et les filles.

»Nous allons vers la mis en place d’ un nouveau projet, le 11 janvier, pour autonomiser les femmes. Ce projet va réunir une vingtaine de villages de Dar Salam. Les femmes d’Ebarak et Oubadji vont faire de l’aviculture et du maraichage bio alors que celles de Nangar vont faire la transformation du beurre de karité », a-t-il informé.

Il a signalé que Tostan est en train de préparer une deuxième déclaration publique d’abandon d’excision au sein des communautés qui n’ont pas bénéficié directement de ce projet.