Thierry Henry sans filtre sur sa dépression : « Je pleurais tous les jours »

 

 

Dans l’émission anglaise « The Diary of a CEO » sortie ce lundi sur Youtube, Thierry Henry s’est confié sur les différents épisodes dépressifs qu’il a vécus.

Thierry Henry ne s’était encore jamais confié de la sorte. Dans l’émission anglaise « The Diary of a CEO » sortie ce lundi sur Youtube, l’ancien joueur de football a évoqué de douloureux souvenirs, notamment avec son père, obnubilé par sa réussite.
« Je savais que si je voulais rendre mon père heureux, ce n’était qu’avec le football. C’est la chose la plus difficile que j’ai eue à faire. Quand j’étais petit, il ne me disait jamais ce que je faisais de bien. J’avais besoin de son approbation, qu’il me dise que je progressais », a-t-il lâché, évoquant l’une de ses premières victoires.
L’attaquant français a ensuite parlé de son arrivée au FC Barcelone. En plein divorce avec le mannequin anglais Nicole Merry, Thierry Henry souffrait de dépression. « Quand j’entends les gens parler de dépression, ça fait tilt chez moi. Je suis un être humain, j’ai des sentiments. Tout au long de ma carrière, j’ai dû être en dépression. Est-ce que je le savais ? Non. Est-ce que j’ai fait quelque chose à ce sujet ? Absolument pas. Mais je me suis adapté. »
Il a ajouté : « Ça ne veut pas dire que je marche droit, mais je marche. C’est ce qu’on m’a appris depuis petit […] J’ai menti pendant très longtemps parce que la société n’était pas prête à entendre ce que j’avais à dire. » En à peine 24 heures, l’entretien a été visionné près d’un demi-million de fois.
Plus récemment, Thierry Henry a souffert du manque de ses enfants – Théa (18 ans), Tristan (11 ans), Tatiana (8 ans) et Gabriel (7 ans). Lorsque le monde était à l’arrêt à cause de la pandémie de Covid, l’ancien joueur d’Arsenal était entraîneur de Montréal alors que ses enfants étaient restés en Europe. « Il a fallu qu’une telle chose arrive pour que je prenne conscience de ce qu’était l’empathie. Je pleurais tous les jours pour un rien. »
« Quand j’ai posé ma valise pour embrasser mes enfants et leur dire au revoir, tout le monde s’est mis à pleurer : la nounou, ma petite amie, les enfants… Pour la première fois, j’ai ressenti qu’on pleurait pour moi, je me suis senti humain. Ce jour reste spécial pour moi : c’est comme si vous trouviez enfin quelque chose que vous avez recherché toute votre vie, sans savoir ce que c’était », a confié l’entraîneur des Espoirs à Steven Bartlett.
Parismatch