Pénurie d’eau : l’Afrique proche de frôler l’urgence ?

 

 

Robinet sec en Afrique du Sud et sécheresse alarmante au Maroc, la puissante pénurie d’eau dont l’UN/WATER AFRICA se souciait de l’importante proportion d’ici 2025, est déjà au chevet de bien des nations africaines.
La question de la crise d’eau fait de nouveau parler, alors qu’une soif insoutenable se propage dans quelques pays du continent noir. Un mal pour lequel l’UN/WATER AFRICA avait auparavant exprimé sa préoccupation dans un rapport destiné à porter réflexion sur ” l’usage équitable et soutenable de l’eau pour un développement socioéconomique “.
En effet, le rapport nous informait que près de 230 millions d’Africains seront confrontés au manque d’eau et que jusqu’à 460 millions d’entre eux vivront dans des zones qui connaîtront un stress hydrique. Une circonstance proche d’arriver à réalisation avec les quelques défis auxquels sont déjà confrontés l’Afrique du Sud et le Maroc.
À Johannesburg, le système d’approvisionnement en eau de la ville est en train de s’effondrer. Des milliers de Sud-africains sont à cet instant, depuis des semaines, affectés par une pénurie d’eau d’une ampleur sans précédent.  “Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de rapports concrets ni de statut concret ou de statu quo nous permettant de savoir quand l’eau sera rétablie. Et tant que nous sommes bloqués, notre communauté est bloquée, nous avons demandé à Johannesburg Water, au moins de nous donner et de nous fournir les réservoirs d’eau, qui, si vous les regardez de manière calculée et géographique, vous vous rendrez compte qu’ils ne sont même pas suffisants.” a indiqué un conseiller municipal de Soweto.
Au Maroc, la situation vire à la catastrophe avec le barrage Al-Massira, deuxième plus grand réservoir du pays, situé à 120 kilomètres au nord de Marrakech, dorénavant à sec malgré les dernières pluies.  Selon les données actualisées du ministère de l’Equipement et de l’Eau, le taux global de remplissage des barrages s’établit actuellement à 26,6%, correspondant à 297,9 millions de m³. Un niveau considéré comme critique par de nombreux observateurs.
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