Ce que je crois : Marquer la rupture avec l’histoire des mototaxis.

Jeudi soir encore, un accident de mototaxi a fait une victime. Un jeune conducteur a rendu l’âme au centre hospitalier régional de Tambacounda suite à ses graves blessures. Son collègue qui l’a violemment heurté aurait pris la clef des champs. C’est un carambolage entre trois mototaxis dont certains Tambacoundois sont témoins, et tous racontent que ces motocyclistes roulaient à tombeau ouvert.

Devrons nous regarder, sans nous en émouvoir, tous les jeunes s’investir dans ce créneau de mototaxis sous le fallacieux prétexte qu’il y a un problème d’emploi ?

Devrons nous tranquillement regarder des jeunes abandonner l’école, voire les universités et déserter des ateliers pour s’adonner à la conduite de mototaxis, encore sous le fallacieux prétexte qu’il y a un problème d’emploi ?

Devrons nous laisser les jeunes détruire leur avenir à travers des accidents récurrents et souvent mortels sous le fallacieux prétexte qu’il y a un problème d’emploi ?

Que non ! La multitude de mototaxis dans le périmètre communal est devenu, à bien des égards, un problème de sécurité publique.

Par endroits, et par moments, de jeunes conducteurs de mototaxis, insoucieux, se livrent à une sorte de rallye dans la ville même, histoire de montrer l’étendue de son imagination créatrice et de sa maîtrise de leurs engins.

Durant les grands évènements religieux comme le DAAKA et le MAGAL, des conducteurs de mototaxis vont le voyage dans des conditions peu rassurantes.

C’est connu, d’autres se livrent à des pratiques peu orthodoxes.

Il n’est pas aussi rare de voir des conducteurs de mototaxis supporter des potaches à trois voire quatre et de se montrer imprudents (Il y a Dieu dedans !).

Bref, mon avis est qu’il va falloir se pencher sérieusement sur cette histoire de mototaxis et examiner des voies et moyens de reconvertir une bonne partie de ces jeunes, au moins dans des métiers agricoles. Le pays en a grandement besoin pour sa sécurité alimentaire et pour son développement industriel. Ici des structures de formations existent avec des mécanismes appropriés, il suffit de les renforcer et de les accompagner.

A défaut, se pencher sur des opportunités d’organisation de ce secteur avec un plan de circulation adapté et des moyens suffisamment coercitifs pour non-respect des dispositions élémentaires du code la route.

Boubacar D TAMBA.