A Gaza, Israël mène une guerre d’extermination (ambassadeur palestinien)

 

 

Dakar, 26 mai (APS) – L’ambassadeur de la Palestine au Sénégal, Nasser Jaddalah, a affirmé, dimanche, à Dakar qu’Israël mène depuis près de huit mois ‘’une guerre d’extermination et un nettoyage ethnique’’ dans les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Il s’exprimait au cours d’une marche pacifique organisée par l’Africaine de médiation, de gestion et de règlement de conflit (AMGRC) pour protester contre ce qu’elle considère comme des massacres de populations palestiniennes dans la bande de Gaza.

Un nombre important de personnes ont participé à cette manifestation qui s’est déroulée sur l’avenue Malick Sy, suivant l’itinéraire allant du Rond-point de la RTS à la Place du Millénaire à Dakar.

‘’Depuis plus de 76 ans, notre peuple souffre d’une invasion qui l’a déraciné de sa terre, après la destruction de ses villes et villages, devenant ainsi refugié des camps misérables, aussi bien sur son territoire que dans les pays voisins’’, a fustigé M. Jadallah.

Le diplomate a signalé que l’armée israélienne a procédé à la fermeture des points de passage pour empêcher l’entrée de l’aide humanitaire dans le but de contraindre le peuple palestinien à émigrer.

Il n’a pas manqué d’inviter tous les ‘’peuples libres’’ à maintenir la pression sur Israël, ‘’isolé sur la scène internationale’’, par des manifestations.

Selon les autorités sanitaires palestiniennes de Gaza, près de 40.000 personnes ont perdu la vie dans l’enclave, en majorité des femmes et des enfants, depuis le lancement le 8 octobre par l’armée israélienne d’une offensive militaire en réaction à une attaque meurtrière du Hamas, le mouvement palestinien qui administre la bande de Gaza.

 

La quasi-totalité des infrastructures sanitaires et d’autres essentielles à la vie des populations ont été détruites, provoquant une vague de désapprobations à travers le monde.

Vendredi, la Cour internationale de justice, qui siège à La Haye, aux Pays Bas a enjoint Israël d’arrêter son offensive militaire dans la ville de Rafah afin d’éviter une ‘’destruction du peuple palestinien’’.

Cette décision a été rendue publique 48 heures après que le procureur de la Cour pénale internationale a demandé qu’un mandat d’arrêt international soit émis à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense d’Israël, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Palestine.

Karim Khan a également requis un mandat d’arrêt contre trois dirigeants du mouvement islamique palestinien, Hamas. Il s’agit notamment d’Ismael Haniyeh, Yahya Sinwar et Mohammed Deif.