
À 16 ans, Souadou Fall a brillamment décroché son Bac S2 avec mention bien, un exploit que beaucoup n’atteignent qu’à 18 ou 19 ans. Passionnée de médecine et animée par un profond désir de servir son pays, elle rêvait d’intégrer les rangs de la santé militaire. Mais au moment de s’inscrire au concours, elle s’est heurtée à une barrière inattendue : son âge. Trop jeune selon les critères officiels, elle a été automatiquement écartée, sans même avoir la possibilité de défendre son dossier. “Je ne comprends pas comment on peut nous encourager à exceller, puis nous punir pour avoir réussi trop tôt”, déclare-t-elle, la voix serrée.
Ce paradoxe soulève une question cruciale : pourquoi le système récompense-t-il la précocité scolaire si l’administration refuse ensuite de l’accompagner ? Souadou n’est pas un cas isolé. De plus en plus de jeunes brillants, issus de parcours accélérés ou innovants, se retrouvent bloqués par des critères d’âge inadaptés à la réalité actuelle. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités. Les autorités doivent urgemment adapter les règlements aux évolutions de notre jeunesse, pour que l’excellence ne soit plus freinée par des barrières administratives obsolètes.
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