Ngaparou : “Danser dans les rues pendant que l’école échoue ?” – Le cri d’alerte de Yamsoda Sarr, proviseur du lycée de Ngaparou

 

 

 

Alors que les réseaux sociaux sénégalais sont inondés de vidéos de jeunes filles en pleine danse dans les rues, revisitant les styles des années 60 et 80, une voix s’élève pour poser une question fondamentale : où en est notre système éducatif pendant ce temps ?
Yamsoda Sarr, proviseur du lycée de Ngaparou, n’a pas mâché ses mots. Interrogée par Dakaractu Mbour, elle exprime son inquiétude face à cette tendance qui, selon elle, occulte des réalités bien plus graves, comme les résultats catastrophiques aux examens, notamment au BFEM et au baccalauréat.
“Ces défis de danse et d’habillement peuvent être ludiques, mais ils ne collent ni à la réalité éducative actuelle, ni à la morphologie, ni à la maturité attendue des jeunes filles. On semble parfois oublier l’urgence d’améliorer notre système éducatif et de réancrer l’éducation aux valeurs sociétales.”
Dans un contexte de baisse continue des performances scolaires, la proviseure appelle à une introspection collective :
“Nous mettons davantage en lumière les contenus viraux plutôt que les initiatives éducatives qui pourraient pourtant transformer des vies. Il faut réfléchir aux valeurs que nous voulons vraiment promouvoir.”
Appel aux jeunes filles et à l’engagement communautaire
Mme Sarr invite notamment les jeunes filles à repenser leurs priorités et à s’engager dans des actions communautaires porteuses de sens :
“L’éducation est le socle de toute société viable. Si nous voulons vraiment progresser, il est temps d’équilibrer récréation et éducation. Quand nous aurons un impact réel et positif, la distraction viendra naturellement.”
Ce cri du cœur, émis depuis les rangs de l’éducation nationale, résonne comme un appel à la responsabilité collective, dans un pays où les défis liés à la jeunesse, à l’école et aux valeurs prennent de plus en plus d’ampleur.
dakaractu.com