À l’occasion de la rentrée scolaire 2025-2026, le ministère de l’Éducation nationale a lancé, jeudi, une vaste campagne de distribution de matériel scolaire. L’objectif affiché : bâtir « une école inclusive, innovante et équitable ». Le Saems salue mais alerte.
Le secrétaire général du Saems, El Hadj Malick Youm, s salue l’initiative, tout en pointant les défis persistants. « La démarche du ministre de l’Éducation nationale, qui consiste à doter les établissements de matériel scolaire, est salutaire. Nous avons besoin d’équiper nos écoles, surtout à la lumière des diagnostics réalisés ces dernières années », a-t-il expliqué.
Les constats dressés lors de ces évaluations font état de déficits importants : manque d’équipements, déficit en salles de classe, recours massif aux abris provisoires, insuffisance de manuels scolaires. « L’année dernière, on estimait les besoins en salles de classe à plus de 259 000. Aujourd’hui, avec une dotation de seulement 3 000 unités, le gap reste énorme », déplore-t-il.
Le syndicaliste Youm invite à une approche plus concertée et intersectorielle : « Il y a encore des efforts considérables à consentir. Pour y parvenir, il faudrait l’appui d’autres ministères, comme celui des Finances, qui doit comprendre que l’éducation est une compétence transversale. »
Le secrétaire général du Saems, El Hadj Malick Youm rappelle : « On ne peut pas laisser croire que la seule personne qui porte la question éducative est le ministre de l’Éducation nationale. Tous les acteurs doivent se sentir concernés. »
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