Bougar Diouf dénonce une dérive politique : « Le Sénégal ne doit pas devenir une République de vengeance »

 

À travers une note, Bougar Diouf, président de l’Union des Panafricanistes Sénégalais (UPS), exprime sa vive inquiétude face à la possible mise en accusation de l’ancien président Macky SALL, initiée par le groupe parlementaire du PASTEF dirigé par Mohamed Ayib DAFFÉ.

Pour Bougar Diouf, cette démarche constitue une « tache indélébile » dans l’histoire politique du Sénégal. Il rappelle que depuis l’indépendance, aucun président sénégalais n’a été accusé par son successeur, et que cette retenue a toujours été le socle moral de la République.

« Accuser Macky SALL, c’est franchir une ligne rouge que SENGHOR, DIOUF et WADE ont toujours refusé de franchir », affirme-t-il.

Il évoque les crises traversées par les anciens chefs d’État de la crise de 1962 à l’assassinat de Me Babacar Sèye et souligne leur choix constant de la stabilité, du pardon et du respect des institutions.

Le Sénégal, modèle de démocratie et de sagesse

Bougar Diouf célèbre les valeurs fondatrices du pays : la Teranga, le dialogue, la modération. Il rend hommage aux figures religieuses et coutumières qui ont toujours été des piliers de paix, comme Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh, Cheikh Al Islam Ibrahim Niasse, Thierno Mountaga Tall, et bien d’autres.

Il rappelle que le Sénégal n’a jamais connu de coup d’État militaire, et que sa stabilité repose sur la foi, le courage et le consensus.

Une menace pour la crédibilité internationale

Selon lui, une mise en accusation de Macky SALL affaiblirait la stabilité politique, découragerait les investisseurs, et ternirait l’image du Sénégal aux yeux de ses partenaires internationaux : CEDEAO, Union africaine, institutions de Bretton Woods, diplomaties alliées.

« Ce n’est pas seulement Macky SALL qui serait sali, c’est le Sénégal qui serait abaissé », prévient-il.

Il demande ainsi les leaders religieux, intellectuels, anciens présidents, femmes de paix, chefs traditionnels, jeunes et étudiants à se lever pour défendre l’honneur du Sénégal.

Bougar insiste “il ne s’agit pas de défendre un homme, mais de préserver l’héritage républicain et la dignité nationale”.

Il conclut« Le Sénégal, c’est nous. Le Sénégal, ce n’est pas la haine. C’est le respect, la paix et la dignité. Oui au Sénégal éternel, au Sénégal de la paix, du respect et de la grandeur. »

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