
Lundi, des larmes de bonheur ont finalement coulé au Moyen-Orient. Des otages libérés, des détenus libérés, des familles rassemblées. Le monde a tourné. L’instant d’un selfie. On sabre le champagne à Tel-Aviv.
On applaudit à Ramallah. À Gaza, on tire en l’air, une manière locale d’exprimer : « Merci, on a vu pire ». Et au cœur de tout cela, Trump fait son apparition, le sourire collé aux lèvres, persuadé d’avoir mis fin à un conflit vieux de 77 ans grâce à une présentation PowerPoint. « Nous avons finalement la paix au Moyen-Orient ! », a-t-il proclamé. Sans hésitation. Sans cligner des yeux. Le souci, c’est qu’on est aux premiers pas d’un projet en 20 étapes, et il vend déjà le prix Nobel.
Certes, des otages sont libérés. Cependant, Gaza est toujours dévastée, les allégations de famine et de génocide fusent, et les balles ne sont jamais loin des fleurs. Trump proclame la paix de la même manière qu’il commercialisait ses steaks : avec confiance, sans aucune garantie. Et comme ses biftecks… ça pourrait rapidement mal tourner.
salla.gueye@lesoleil.sn