Tambacounda, 25 nov (APS) – Le gouverneur de la région de Tambacounda (est), Guedj Diouf, a souligné mardi la nécessité pour l’administration territoriale de maîtriser davantage les flux financiers dans cette partie du Sénégal, afin de prévenir certaines activités telles que la fraude ou le blanchiment d’argent, de nature à saper la cohésion sociale.
”Les ONG, les associations et autres contribuent certes au développement économique de la région, mais leurs actions méritent d’être surveillées et contrôlées, sinon si ces flux financiers ne sont pas maîtrisés, ils peuvent renforcer la fraude et contribuer au blanchiment d’argent, ou contribuer au financement du terrorisme”, au risque de “saper la cohésion sociale”, a-t-il déclaré.
Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier régional de renforcement de capacités sur les cadres juridiques et la lutte contre les flux financiers illicites, à l’intention d’organisations non gouvernementales (ONG), des associations et fondations en activité dans cette région.
Cet atelier d’échanges et de renfoncement de capacités sur la lutte contre les flux financiers illicites s’est déroulé en présence des préfets des départements de Tambacounda et Koumpentoum, des autorités locales et de plusieurs autres acteurs concernés.
“Nous sommes dans une région où interviennent beaucoup d’ONG, où également sont créées beaucoup d’associations […], nous sommes dans un contexte où il faut être très vigilant surtout sur le contrôle des flux financiers”, a insisté le chef de l’exécutif régional.
Cet atelier de renforcement de capacités a permis aux acteurs de revisiter le cadre juridique des ONG, des associations et fondations pour mieux outiller les responsables de ces organisations, afin d’améliorer leurs interventions au niveau territorial.
Il a également permis d’outiller les autorités administratives de la région de Tambacounda, chargées de l’inscription des demandes d’agrément et de reconnaissance des associations, mais aussi du suivi-évaluation des activités de ces organisations.
Le représentant du directeur de l’administration territoriale, Amadou Bèye Ndiaye, a pour sa part souligné la nécessité d’établir une cartographie effective de tous les organisations non gouvernementales, associations et fondations intervenant dans la région de Tambacounda.
“La cartographie, nous la concevons pour maîtriser les statistiques concernant les organisations présentes dans toutes les régions […], chaque région aura sa fenêtre pour permettre à l’autorité administrative de situer la répartition des ONG et des associations dans son espace territoriale régional”, a-t-il expliqué.



