
Une rocambolesque histoire de confusion de cadavre alimente les différentes conversations des populations de la capitale orientale. Pour mieux vous camper dans cette histoire, le porte parole de la famille du défunt s’est confié à votre serviteur Pape Ousseynou Diallo pour votre portail www.tambacounda.info.
Récit
« Je m’appelle Amadou Pathé Diallo. J’ai 42 ans et je suis originaire du département de Vélingara dans la région de Kolda. Je tiens tout d’abord à préciser que c’est dans la journée du lundi que ma grande sœur m’a appelée au téléphone pour m’annoncer la triste nouvelle du décès de son mari, émigré du nom de Samba Seydou Mangane qui était malade puis interné pendant une semaine au centre hospitalier régional de Tambacounda. Dés que la triste nouvelle m’est parvenue, j’ai quitté dare-dare Vélingara pour venir à Tambacounda précisément à l’hôpital. Sur place, j’ai retrouvé la famille du défunt. Ensemble, nous nous sommes affairés autour du rapatriement du corps dans son village natal qui se trouve dans le Ferlo. Je précise également que le décès de mon beau frère Samba Seydou Mangane a coïncidé avec le décès d’un homme le même jour ici à l’hôpital. Les parents de l’autre corps sans vie nous ont précédés à la morgue et ont récupéré le corps sans vie qu’ils ont amené avec eux. C’est le mardi que nous avons décidé d’enlever le corps sans vie de notre parent nous aussi après s’être entré en possession de tous les papiers. Grande a été notre surprise de constater la disparition de notre cadavre dans les tiroirs de la morgue. Les parents et moi avons fouillé partout en vain. Nous avons aussitôt interpellé le gardien qui nous a signifié qu’un corps sans vie a été récupéré par une famille en partance pour Dar Salam. Ainsi, j’ai pris u véhicule pour me rendre à Dar Salam afin d’y voir clair. Sur place, les populations ont avoué avoir récupéré un corps sans vie à la morgue de l’hôpital qu’elles ont d’ailleurs enterré mardi à 14 heures. J’ai demandé à la famille éplorée à voir les habits du défunt que j’ai reconnu comme étant les habits de mon beau frère émigré et je leur ai dit qu’ils ont amené une confusion. La famille m’a mis en rapport avec l’un des fils du défunt et c’est ainsi que nous avons quitté Dar Salam. Une fois à la morgue de l’hôpital, le fils a pu voir le corps sans vie de son père dans un des tiroirs de la morgue en lieu et place de notre corps sans vie. Nous sollicitons l’intervention des autorités pour que notre cadavre nous soit restitué. Tout un village est à l’attente de leur défunt fils Samba Seydou Mangane sinon une plainte sera déposée dans les prochaines heures. C’est inadmissible qu’une telle confusion puisse avoir lieu dans une telle structure sanitaire comme celle de Tambacounda ».
Les services du centre hospitalier régional de Tambacounda auraient pu être mieux organisés que cela en tenant un registre et des numéros pour chacun des tiroirs de la morgue, avec à la clef un gardien tout de même instruit. Cette famille, il y a lieu de le dire, est doublement éplorée pour des actes de négligences difficiles à expliquer.
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