
Cinq ans après sa chute du pouvoir, l’énigmatique Président Abdoulaye WADE revient sur la scène politique avec une étonnante vigueur, surprenant véritablement la quasi-totalité des observateurs et experts (politologues, sociologues, psychologues, etc.) ; oui, il continue de fasciner et de mobiliser – Un charisme exceptionnel ! Et du fait des nouveaux enjeux politiques, il s’est véritablement radicalisé, promettant d’en découdre définitivement avec le régime de son ancien disciple et successeur qu’il a pourtant, en huit ans de compagnonnage au pouvoir, promu à toutes les hautes fonctions de l’Etat et gratifié de ses largesses (patrimoine).
Et certes, il faut s’inquiéter de cette escalade, mais c’est le seul moyen pour convaincre le président Macky SALL de s’inscrire dans une perspective de rassemblement et de réconciliation nationale – et donc de cogestion du pays avec ses adversaires ; c’est là, en vérité, l’attitude la plus démocratique et la plus rationnelle, voire la seule véritable voie de salut. En effet, après une période d’euphorie et d’illusions, le désenchantement est là, comme en témoignent les dissensions au sein de la mouvance présidentielle et une demande sociale de plus accrue ; la corruption et le népotisme que l’on croyait révolus sont entrain de prospérer. Bref, rien n’est véritablement réglé ; et légitimement, tout permet de prédire que la crise multiforme (économique, alimentaire, énergétique, scolaire et politique) qui nous accable très durement risque de perdurer, s’il n’ya pas une alternative à l’alternative proposée. Oui, le pays est divisé ; aucun parti politique ne peut plus, à lui seul, exercer le pouvoir ; et à l’évidence, seule la réconciliation des patriotes, toutes obédiences confondues, peut permettre de pacifier l’espace politique et de faire face solidairement à la crise. C’est donc sur ce chantier que le Président Macky Sall devrait s’investir, avec le concours de son ancien mentor, le Président WADE – et tous les patriotes, toutes obédiences confondues. Et dans cette perspective de réconciliation nationale, ils devraient donc nécessairement s’élever au dessus des contingences politiques et n’œuvrer que pour les retrouvailles des patriotes – la « paix des braves ». C’est une exigence démocratique ! En effet, une élection n’est rien d’autre que l’arbitrage du peuple entre diverses approches, diverses visions, à priori inconciliables, pour conduire le pays vers le salut, et donc le développement durable. Ainsi, tous les protagonistes devraient respecter le verdict populaire et se retrouver après, pour l’exécution du programme retenu – amendé en fonction de la représentativité des protagonistes. En vérité, deux patriotes doivent toujours pouvoir s’entendre, s’ils ne sont mus que par la volonté de construire le pays ; sinon, l’un d’entre eux a très certainement des desseins inavoués. Et donc, à l’évidence, si nos hommes politiques avaient réellement compris le sens d’un scrutin, il ne devrait plus y avoir que des ‘’gouvernements d’union nationale’’. Oui, il est tout aussi antidémocratique de ne pas rallier la majorité après le verdict du peuple que de s’acharner à neutraliser et anéantir une opposition ; oui, il faut savoir autant perdre que gagner : perdre et rallier, gagner et rassembler !
En vérité, seule une telle perspective permettrait de ré crédibiliser nos hommes politiques et donc de les réconcilier avec le peuple ; sinon, bienvenue au règne des ‘’religieux’’, comme cela s’est déjà passé ailleurs – Une perspective inéluctable, car inscrite dans le Coran et confirmée par le Hadith, avec l’avènement du Mahdi (retour de Jésus fils de Marie).
Au demeurant, pour les croyants que nous sommes, il est évident qu’on ne peut pas véritablement réussir en politique (édification d’une cité juste) en mettant Dieu entre parenthèses ; et malheureusement telle est l’idéologie laïque, celle de la République, dans notre pays pourtant musulman à plus de 95% (croyant, à près de 100%). Et véritablement, c’est là la cause intime de l’exacerbation des dissensions politiques ; en effet, selon le Prophète (PSL), ‘’il n’est pas un peuple qui ait rompu le pacte le liant à Dieu et à ses envoyés, sans que Dieu ne l’ait soumis à un ennemi étranger qui l’ait dépossédé d’une partie de ses biens (colonisation sous toutes ses formes) ; et Dieu éprouvera, en les dressant les uns contre les autres, les peuples dont les gouvernants ne se soumettent pas au Livre de Dieu et qui tourneront en dérision ce que Dieu a révélé”. (Hadith) Oui, voilà les véritables raisons de la crise politique !!!
Et au vu de tout cela, il urge de promouvoir une nouvelle façon de faire la politique, reposant sur l’éthique et la connaissance des ‘’Textes Sacrés’’ (Thora, Évangile, Coran) qui constituent une ‘’explication de toutes choses’’, et d’œuvrer donc pour un véritable partenariat entre le temporel et le spirituel (Cor. 16 : 89-90 – Les Abeilles – An-Nahl). Oui, l’implication des religieux dans la politique est plus que nécessaire pour l’agencement d’une cité juste, car c’est avant tout un problème de changement de comportement moral (Cor. 13 : 11 – Le Tonnerre – Ar-Ra’d). Et là, les hommes politiques ont véritablement montré leurs limites. Il urge donc de réformer la vision du monde que l’Occident nous a inculquée et imposée depuis plus d’un demi siècle – Une vision ‘’antéchristique’’ et donc ‘’borgne’’ ! Oui, nous devons fondamentalement revenir aux valeurs de notre noble religion – l’Islam, en l’occurrence, et qui ne sont guère différentes de celles prônées par les autres religions monothéistes (Christianisme et Judaïsme). Oui, il est inadmissible que l’idéologie laïque (‘’anticléricale’’) que le colonisateur nous a laissée continue de prospérer dans notre pays, musulman à plus de 95%, alors que les religions ont vocation d’expliquer le monde (Cor. 6 : 154 – Les Bestiaux – Al-An’âm) ; cela est manifestement irrationnel et antidémocratique – car la démocratie, il faut le reconnaître, c’est essentiellement une affaire de rapports de forces (loi de la majorité), avec la garantie des droits fondamentaux pour les minorités – ce que garantit explicitement toutes les religions monothéistes. Et c’est dire que des réformes institutionnelles sont nécessaires pour intégrer cette importante donne ; sinon le ‘’Plan Sénégal Émergent’’ (PSE) ne sera que du vent !!!
Oui, la mission du Mahdi est aussi éminemment politique !!! Suivre ce lien : https://youtu.be/cD7jFtxUg6U
https://docs.google.com/document/d/1qZRSuLj4Oe-l2AvXKgDkuhMRUaq2ZUW_fGD0IVhdjbg/edit?usp=sharing
DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar / Pédiatre à Thiès