Lutte contre les violences basées sur le genre, 50 communicateurs traditionnels bénéficient d’une formation du Pasneeg.

 

Le combat pour l’éradication des violences physiques et morales faites aux femmes continue d’être appuyé. Cette fois-ci, c’est l’implication des communicateurs traditionnels qui est mise en exergue. Sous le patronage du le  ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, un atelier d’orientation de deux jours a été ouvert à cet effet hier, jeudi 26 octobre à Dakar. Un budget de 1.500.000 euros, soit 983.850.000 de F Cfa a été déboursé par la Coopération italienne dans ce sens, pour le compte du Projet d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PASNEEG).

Le phénomène des violences basées sur le genre, notamment celles exercées sur la gente féminine, continue d’alimenter les débats. Des femmes continuent de subir des violences à caractéristiques multiples et diverses notamment les mutilations génitales, les discriminations, les mariages précoces, les violences morales et physiques, en plus des violations de droit qui reviennent. Selon le résultat d’une étude effectuée sur les Violences basées sur le genre (VBG), le taux et le nombre de victimes n’ont pas connu une baisse importante. «La situation des VBG se présente comme suit: excepté Louga et Saint-Louis, les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack, Tambacounda, Saint-Louis, Sédhiou, Kaffrine, Dakar, Louga, Kédougou et Kolda, le pourcentage s’élève à plus de 50%», lit-on dans un dossier de presse.

Dès lors, le combat pour freiner ce fléau devient perpétuel. D’où l’implication des communicateurs traditionnels pour apporter leur pierre à l’édifice. Et, le terrain ciblé est la sous région. C’est dans cette lancée que le Projet d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PASNEEG) a organisé une formation de deux jours (du 26 au 27 octobre) à Dakar à leur intention. Pour mettre la main à la pâte, ces porteurs de voix vont acquérir des outils nécessaires sur lesquels ils vont s’appuyer pour porter le message à travers les régions.

La ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, Ndèye Saly Diop Dieng, soutient que le gouvernement, à travers son département, s’est déjà engager dans le combat.  «Nous devons tous répondre à l’appel du chef de l’Etat dont l’objectif consiste à faire de 2018 une année sociale, en vue d’accélérer l’inclusion sociale de tous les groupes vulnérables au développement humain durable», dit-elle. Mme la ministre invite ainsi  tous les acteurs à «l’accompagner dans la mise en œuvre de son plan d’action de vulgarisation des orientations stratégique de monsieur le président  issu du Conseil des ministres du 13 septembre 2017», clame-t-elle. En définitive, elle a remercié le gouvernement italien et tous les partenaires qui ont soutenu techniquement et financièrement l’activité du PASNEEG.

En déplacement en France pour des raisons médicales, le président  du Réseau des communicateurs traditionnels, El Hadj Mansour Mbaye, s’est prononcé par le biais d’Abdoul Aziz Mbaye qui a livré son message. «(…) Nous sommes prêts à nous engager, avec le ministre, pour réussir ce combat», déclare-t-il. Les communicateurs traditionnels se disent plus qu’aptes à effectuer tous les déplacements nécessaires dans la capitale, les régions et la sous région pour remplir leur mission de transmetteur de message.

ABDOU GUITE SECK, AMBASSADEUR DE DEVELOPPEMENT : «Je me suis longtemps engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes, à travers mes titres»

«C’est un honneur pour moi de figurer parmi les ambassadeurs, sur cette lutte dans laquelle je me suis longtemps engagé. Les violences faites aux femmes sont un sujet que j’ai toujours exploité dans mes titres. Avec Jom, Yaar, Sama dom bou djiguéne, etc. surtout le mariage précoce qui continue de handicaper l’avenir des filles. En tant qu’ambassadeur de développement, je ne me lasserai point d’être porteur de voix. Ma mission continue: l’objectif c’est sensibiliser et exposer les maux qui sont les sources principales de ce phénomène. Sur ce, je tiens à réitérer mon engagement devant l’assemblée et le combat continue».

En plus d’Abdou Guité Seck, Youssou Ndour, Coumba Gawlo Seck et Baba Maal font aussi partie des ambassadeurs de développement.

sudonline.sn/