
Les voitures antiémeutess ont commencé à patrouiller dans les rues de Pékin, moins d’un mois avant l’anniversaire de la sanglante répression du mouvement prodémocratie de Tiananmen.
Chaque véhicule sera occupé par au moins deux policiers et un policier auxiliaire, a précisé la police de la capitale sur son compte de microblogs. Leur mission est de «lutter contre le terrorisme et la grande criminalité de façon rapide et efficace», a-t-elle ajouté.
Ces unités seront postées à des endroits clés, notamment à des sites susceptibles d’accueillir des rassemblements de personnes.
L’écrasement du Printemps de Pékin dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 a été marqué par le recours à des blindés, notamment des chars de l’armée dont une colonne photographiée sur l’avenue de la Paix éternelle longeant la place Tiananmen est restée une image emblématique de cette répression.
A l’approche du 25e anniversaire de la date sensible, le régime chinois a resserré son étau sur les dissidents et les militants engagés dans la défense des droits de l’homme, en procédant à des interpellations préventives.
Répression dans le Xinjiang
Dans le Xinjiang, région rétive à la tutelle de Pékin située aux confins occidentaux du pays, 232 personnes ont été arrêtées en six semaines. Elles se voient reprocher d’avoir «diffusé sur Internet et sur des supports informatiques portables des vidéos promouvant le terrorisme», a précisé le journal Global Times.
La situation est actuellement très tendue dans cette région majoritairement peuplée de musulmans où la principale ethnie, les Ouïghours, dénonce la discrimination religieuse et culturelle dont elle fait l’objet sous couvert de lutte antiterroriste.
De spectaculaires et sanglantes attaques à l’arme blanche dans des lieux publics en Chine ont été récemment imputées par les autorités à des Ouïghours du Xinjiang, dont une le mois dernier à Urumqi, la capitale régionale, lors de laquelle deux assaillants se sont fait sauter à l’explosif.
(ats/afp/Newsnet)