
La Conférence des leaders de la Coalition « Sàmm Li Nu Bokk »/ ALTERNATIVE SOLIDAIRE, composée de Pastef, du RND, de Taxaw Temm et Yoonu Askan Wi, a sorti un communiqué, hier, pour se prononcer sur le dialogue et la gouvernance politique.
Ousmane Sonko et ses collaborateurs ont réitéré leur attachement à l’impérieuse nécessité d’un dialogue permanent et constructif à tous les niveaux, entre pouvoir et opposition, pouvoir et acteurs politiques et sociaux, pouvoir et citoyens, mais aussi entre acteurs politiques eux- mêmes et entre citoyens. Mais, Ousmane Sonko, Dialo Diop, Babacar Diop Buuba et Madièye Mbodji n’ont pas manqué de « confirmer la justesse de la position de refus de la parodie de dialogue décidée unilatéralement par le Ministre de l’Intérieur ». Sur ce point, ces leaders ont mis en avant plusieurs raisons. « Caractère discriminatoire de l’invitation, certains partis et mouvements légalement constitués et notoirement connus des services dudit ministère n’ayant pas été conviés pour on ne sait quelle raison ; Définition unilatérale par le ministre de l’objet et du format de la rencontre ; Absence de sincérité et manque de confiance devant une opération de « charme » politique et de communication spécieuse pour amuser la galerie, tromper l’opinion publique nationale et internationale », ont-ils listé. Avant d’expliquer : « En effet, au regard des précédentes esquisses de dialogue initiées par le pouvoir du Président Macky Sall (par exemple le 28 mai décrété journée du dialogue national), qui se révèlent n’être que de grands shows médiatiques agrémentés d’engagements jamais respectés parce que constituant de simples effets d’annonce, aucun acteur sérieux ne peut accorder un quelconque crédit à la parole présidentielle faite de multiples reculades et autres wax waxeet habituels. Qu’est-il advenu des Conclusions des Assises nationales, des recommandations de la CNRI (commission nationale de réforme des institutions), de la Concertation nationale sur l’avenir de l’Enseignement supérieur ou des Assises nationales sur l’Education et la Formation et, tout récemment, de la Commission nationale de Réforme foncière- les deux dernières commanditées pourtant par le Président Macky Sall lui-même ? L’obsession du second mandat vaut bien pour Sall et les siens toutes les turpitudes possibles et imaginables ».
Selon toujours ledit communiqué, ces leaders ont été catégoriques : « SLB/AS ne saurait servir de caution à une mascarade de dialogue politicien, destinée à faire passer en pertes et profits les fraudes scandaleuses ayant entaché le déroulement des législatives de juillet dernier. Sorti de ces élections malgré tout minoritaire dans le pays, Macky Sall a du mal à masquer l’échec de sa politique économique et sociale face aux difficultés auxquelles les Sénégalais sont confrontés au quotidien, dans tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle nationale ». Et d’ajouter : « la Constitution ainsi que les lois et règlements qui garantissent les libertés individuelles et collectives sont ouvertement et cyniquement foulées aux pieds par le pouvoir en place, y compris à travers l’instrumentalisation éhontée de la justice contre les adversaires politiques jusque dans l’enceinte de l’Assemblée nationale aux ordres du Prince, censée pourtant incarner la volonté et la souveraineté du peuple. Or notre pays, on peut le constater aisément, compte à son actif des expériences de dialogue et de concertation parmi les plus avancées en Afrique : les Assises nationales conduites selon une démarche participative et inclusive sont parvenues à des conclusions fécondes dont viennent s’inspirer plusieurs pays africains ». Suffisant pour eux de dire : « il appartient alors aux forces de l’opposition démocratique de se hisser à la hauteur des enjeux et défis de l’heure, pour assumer pleinement leurs responsabilités. A cet effet, la mise en place d’un front d’unité d’action et de lutte est parfaitement opportune, afin de mener sur le terrain, dans l’unité de combat la plus large possible et en tirant toutes les bonnes leçons de l’expérience de Mànkoo Wattu Senegaal, les batailles nécessaires capables d’amener Macky Sall à une discussion saine et utile, susceptible de mettre la démocratie sénégalaise sur de bons rails ». Ils se sont également prononcés sur les questions de l’heure.
rewmi/