10ème édition du Fesnac : Louga dans la ferveur du festival

 

Depuis jeudi, la ville de Louga vibre au rythme de la 10ème édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac). La capitale du Ndiambour, célèbre pour son rayonnement culturel, déroule le tapis aux différentes délégations régionales venues, cette édition, avec l’ambition de rafler autant de prix possibles.

On n’attendait pas moins d’une ville qui a fait et continue de faire la fierté de la culture sénégalaise. Louga célèbre l’événement et sourit à ses hôtes. La mobilisation des populations, surtout lors de la cérémonie d’ouverture de la 10ème édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac), jeudi 21 décembre, donne à cette manifestation, dédiée à la diversité culturelle nationale, son cachet populaire. Terreau fertile de la créativité sénégalaise, la capitale du Ndiambour n’a jamais cessé de vivre. La place qu’elle a occupée sur le plan culturel lui a toujours permis de rivaliser avec les grandes métropoles comme Dakar et Saint-Louis. En effet, « Louga est connue pour son rayonnement culturel à travers des artistes et troupes de renom » qui ont bercé plusieurs générations. « Berceau du mythique Cercle de la jeunesse, vivier d’artistes talentueux qui ont bercé nos cœurs, Louga abrite aujourd’hui une des manifestations culturelles régionales les plus régulières et les plus en vue », a déclaré le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, justifiant le choix du président de la République de faire abriter Louga le Fesnac de cette année.

Ainsi, la cité a renoué avec son habitude, en accueillant la 10ème édition de ce festival dans la ferveur et l’enthousiasme. Elle déroule le tapis aux différentes délégations régionales qui, cette année, n’entendent pas faire de la figuration lors des compétitions artistiques. Primée en théâtre et en musique lors des deux dernières éditions, la délégation de Tambacounda affiche, cette-fois-ci, une ambition pour la consécration suprême. « Nous sommes optimistes parce que nous nous sommes bien préparés. Nous comptons nous battre fermement pour remporter le trophée. C’est une chance pour nos acteurs de venir participer à une telle compétition. A Tambacounda, nous n’avions pas de manifestations de grande envergure », soutient Abdourahmane Diallo, directeur du Centre culturel régional de Tambacounda. Ce faisant, lui et ses amis comptent mettre en exergue la danse traditionnelle de l’ethnie bambara. Dans le domaine de la musique, il sera question de revisiter l’œuvre musicale mandingue.

Diversité du pays bassari
Du côté de la délégation fatickoise, c’est le même sentiment. L’ambition est de glaner le maximum de prix possibles. Après avoir eu une récompense, en danse l’année dernière, la région de Fatick, souligne Ibrahima Dioum, directeur adjoint du Centre culturel régional, est revenu avec de meilleurs arguments. « Cette année, nous avons ramené la barre plus haut. Nous voulons avoir le maximum de prix parce que nous avons travaillé très dur. Maintenant, il s’agira de mettre l’accent sur l’ensemble des disciplines », explique-t-il.

La région de Kédougou ne manque pas aussi d’ambitions. Sa troupe en compétition est venue avec « une motivation très forte » afin de bien représenter son terroir. Le responsable de la délégation, Youssouf Diatta, se dit rassurer de son état-major composé d’une troupe théâtrale venue du département de Saraya, d’un groupe de danse et de musique représentant le département de Kédougou. « Nous sommes venus au Fesnac de cette année avec les différentes ethnies minoritaires pour montrer la diversité culturelle de Kédougou et l’authenticité de ses croyances et traditions en parfaite harmonie avec son environnement », note-t-il, ajoutant que l’objectif est de se positionner parmi les meilleures délégations du Sénégal.

Le palmarès de l’édition 2017 du Fesnac sera connu ce soir à l’occasion de la cérémonie de clôture de la manifestation. Trois prix seront décernés dans chaque discipline en compétition (Théâtre, musique, danse), en plus du Prix de la Francophonie pour la diversité culturelle. La région qui a fait la meilleure participation artistique sera récompensée par le Grand Prix Douta Seck doté d’un montant de 1,5 million de FCfa.

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