La radicalisation dans la lutte contre le terrorisme est un ”terrorisme” qui ne dit pas son nom !!!

 

Actuellement, les gens sont tellement terrorisés qu’ils ont peur de se prononcer sur l’affaire Imam Alioune NDAO ; même la presse n’y a pas échappé ; elle a peur de publier les conférences du mis en cause, alors que c’est le seul moyen pour identifier un extrémiste. Oui, l’extrémisme religieux est toujours le fait d’une névrose (tourmente) liée à une mauvaise compréhension du message divin ; elle se traduit par une obsession et se manifeste donc forcément dans les propos du sujet radicalisé ; oui, on ne peut pas dissimuler une radicalisation (névrose). Et c’est dire qu’il est important de les laisser parler, afin de soulager leur agressivité et de permettre aux oulémas de leur apporter les nécessaires rectifications doctrinales – il n’y a pas une autre voie plus cohérente pour lutter contre l’extrémisme religieux.

C’est ainsi que j’ai visualisé toutes les vidéos – un audit rigoureux qui m’a agréablement surpris, quant à la profondeur de ses analyses et la logique de sa démarche.

En tout cas, je peux déclarer formellement que le discours de Imam Alioune NDAO n’est pas celui d’un terroriste, mais plutôt celui d’un grand intellectuel ; et il faut donc l’écouter pour s’en convaincre.

Il urge donc que ses avocats communiquent sur les griefs retenus pour son inculpation et son emprisonnement pour une présomption d’activité terroriste. …

En tout cas, jusqu’à preuve du contraire, Imam Alioune NDAO est présumé innocent ; et il n’est pas question d’en faire un bouc émissaire pour satisfaire les occidentaux qui considèrent toute implication politique d’un religieux comme le témoin d’un extrémisme (radicalisme).

Personnellement, je demeure persuadé qu’un sénégalais ne peut pas être un terroriste ; oui, comme notre téranga légendaire, cela procède de ‘’l’exception sénégalaise’’ qui est une réalité psycho-sociologique indéniable. Qu’on ne nous vende donc pas le terrorisme – nous avons d’autres priorités !!!

Il est donc temps de se ‘’rebeller’’ (au niveau des consciences) pour s’engager résolument dans le parachèvement de notre décolonisation ; ce qui passe par une sérieuse introspection devant forcément aboutir à une nouvelle vision du monde, tenant compte de nos convictions religieuses et culturelles, et qui devrait donc impacter tous les secteurs (éducation, santé, économie). Oui, nous ne serons jamais réellement indépendants tant que nous n’aurons pas réformé la vision du monde que l’Occident nous a inculquée et imposée depuis plus d’un demi siècle – une vision franc-maçonnique ; oui, nous devons être reprogrammés à partir des valeurs de notre tradition et surtout de notre religion – l’Islam, en l’occurrence, et qui ne sont guère différentes de celles prônées par les autres religions monothéistes (Christianisme et Judaïsme). Aujourd’hui, plus de cinquante ans après notre accession à l’indépendance, il est regrettable que l’idéologie laïque (‘’anticléricale’’) que le colonisateur nous a laissée continue de prospérer dans notre pays, musulmans à plus de 95%, alors que les religions ont vocation d’expliquer le monde et de nous proposer une solution pertinente à toutes les problématiques de l’heure ; cela est manifestement irrationnel et antidémocratique –  car la démocratie, il faut le reconnaître, c’est essentiellement une affaire de rapports de forces (loi de la majorité), avec la garantie des droits fondamentaux pour les minorités – ce que garantit explicitement toutes les religions monothéistes.

Il est donc temps de ‘’dé-séculariser‘’ (‘’dé-laïciser’’) notre République ; et dans cette perspective; le premier acte que les religieux doivent  exiger, c’est la révision de l’article premier et l’abrogation de l’article 4 de la Constitution ; ainsi, des partis d’inspiration islamique – à l’instar des partis ‘’démocrate-chrétien’’ notés dans les ‘’grandes démocraties’’ – pourraient émerger, enrichir le débat politique et légitimement concourir à l’expression du suffrage, dans le respect de la Constitution et des principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Oui, l’introduction de l’Islam dans la gestion de la cité se fera démocratiquement, étape par étape et de façon consensuelle, dans tous les domaines – tout un programme !!!

https://docs.google.com/document/d/160JtC9vQaqXEI9jynHwofvla2sbp4FM7ADnoCA85Jzg/edit?usp=sharing

 

DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès