Ligne haute tension Tambacounda-Kolda : des impenses de près de 13 millions payées dans le département de Tambacounda

 

Près de 13 millions de francs CFA ont été versés à environ 40 personnes, dans le département de Tambacounda (est), au titre d’impenses recensées sur le tracé de la ligne haute tension Tambacounda-Kolda, longue de près de 200 km, a révélé l’expert chargé de l’étude environnementale de ce projet. “A ce jour, dans le département de Tamba, on est à 12,7 millions de montant d’impenses payées”, a déclaré Mamadou Gaye, expert environnemental, directeur technique du cabinet Quartz Afrique, qui a réalisé l’étude environnementale sur les lignes haute tension Tambacounda-Kolda et Tambacounda-Bakel.

Selon M. Gaye, 38 personnes ont été indemnisées dans les communes de Sinthiou-Malème, Ndoga Babacar et Nettéboulou, traversées par la ligne de 225 KV.

Des couloirs de 50m de large sont ouverts sur l’emprise de la ligne, soit 25 m de part et d’autre. Tous les habitats et espaces d’agriculture y sont libérés, afin d’assurer la sécurité que requiert ce genre d’équipement, a-t-il expliqué au terme d’une audience publique, dernière phase de validation populaire de l’étude d’impact environnemental et social.

Cette rencontre a permis de recueillir les préoccupations et attentes des populations, relativement aux impacts que le projet pourrait avoir tant sur le plan environnemental que social.

Les personnes qui n’auraient pas été prises en compte sont invitées à se signaler auprès de la commission départementale d’évaluation des impenses pour entrer dans leurs droits, a relevé Mamadou Gaye.

La ligne Tambacounda-Kolda, d’un coût de 80 milliards de francs CFA, est exécutée par la société indienne Kalpataru Power Transmission Ltd, signale M. Gaye.

S’agissant de la ligne Tambacounda-Bakel, a-t-il ajouté, “le tracé n’a pas encore été défini, pour permettre à la commission départementale d’évaluation des impenses de recenser les personnes impactées”.

Ce projet de la SENELEC entre dans le cadre du “maillage du territoire sénégalais par la ligne 225”, ce qui devrait faciliter le transport du courant à partir des centrales vers les points les plus reculés du pays.

Les lignes haute tension, considérées comme des autoroutes de l’électricité, ne sont pas destinées aux villages concernés, a expliqué M. Gaye, en réponse à certains participants ne comprenant pas que ces lignes puissent traverser de grandes localités sans les alimenter.

D’autres projets de moyenne et basse tension en cours de mise en œuvre au niveau des délégations régionales de la SENELEC, se chargeront de raccorder ces zones, a-t-il assuré.

La délivrance d’un quitus environnemental devrait suivre, avant toute mise en service de cette ligne par la Senelec, la Société nationale d’électricité.

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