
C’est à une véritable course contre les directives de l’Uemoa que le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall est en train de mener. En effet, devant les couacs que rencontre l’application de la loi sur le parrainage votée le 19 avril 2018, le Président Sall se doit de trouver la bonne formule avant la fin du mois de juillet, date à partir de laquelle, il serait impossible de retoucher à une loi électorale, sous peine de violer les textes de l’Union.
Défendue becs et ongles, la loi sur le parrainage a installé au sein de la coalition présidentielle un malaise qui ne dit pas son nom. En effet, certains leaders de Benno Bokk Yaakaar commencent à douter de l’applicabilité de ladite loi, d’autant plus que ses mécanismes ne sont pas bien maitrisés au Sénégal.
D’ailleurs, c’est ce qui a motivé les déplacements tous azimuts des membres du comité ad-hoc mis en place par le président de la République, pour son application dès la prochaine échéance, à savoir la Présidentielle de février 2019.
Mais, au-delà de l’applicabilité, Macky Sall a amorcé une véritable course contre la mort pour ne pas se voir freiner par les directives de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa). Lesquelles interdisent aux Etats membres de retoucher à la Constitution de leur pays dans les 6 mois précédant une élection c’est-à-dire, dès la fin du mois de juillet pour le Président Macky Sall.
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