Le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré samedi à Bogota qu’il encouragerait une stratégie régionale afin d’assurer la protection des migrants vénézuéliens. Le but est d’éviter qu’ils soient victimes de la criminalité.
L’«inquiétude majeure» concerne les risques encourus par les Vénézuéliens, qui fuient en masse la crise économique dans leur pays, au cours de leur périple vers les pays voisins, a indiqué Filippo Grandi, qui a entamé en Colombie une tournée en Amérique du Sud qui le mènera également en Argentine, au Pérou et en Equateur.
Nous voulons «qu’ils puissent avoir accès à une protection (…) dans plusieurs pays et qu’ils ne soient pas confrontés à des risques, à la criminalité, à des dangers, tout spécialement les femmes, les enfants», a-t-il souligné.
5000 départs par jour
Selon l’ONU, quelque 1,9 million de personnes ont quitté le Venezuela depuis 2015, fuyant la crise économique et politique que traverse leur pays, marquée par une hyperinflation et une pénurie de produits de première nécessité, dont les aliments et les médicaments.
La Colombie, qui partage 2200 kilomètres de frontière avec le Venezuela, a reçu ces dernières années plus d’un million de personnes en provenance de ce pays, dont 820’000 ont régularisé leur situation.
«Quelque 5000 personnes quittent le Venezuela chaque jour. Actuellement, c’est le plus grand mouvement de population dans l’histoire récente de l’Amérique latine», avait déclaré M. Grandi le 1er octobre à Genève. Le président du Venezuela Nicolás Maduro a nié l’existence d’une crise humanitaire et migratoire dans son pays.
(nxp/ats)



