Sara Anzanello a perdu son long combat contre le crabe jeudi. L’Italienne s’est éteinte dans un hôpital milanais à l’âge de 38 ans des suites d’un cancer. Cette volleyeuse de grand talent avait joué un rôle central dans le titre mondial obtenu par la «Squadra Azzura» en 2002. Quelques heures après son décès, un message a été posté sur sa page Facebook.
La Vénète apparaît sur une photo au bord de la mer. Amaigrie par la maladie, elle a les bras écartés alors qu’un large sourire barre son visage. Ses derniers mots ont été partagés près de 2000 fois déjà. Sara Anzanello y évoque sa maladie, ses peurs et son besoin de soutien.
«Mon rêve, c’est de vivre»
«Je vais commencer une chimiothérapie, j’ai peur parce que je veux vivre. Vous ne savez jamais quelles sont les épreuves que la vie vous réserve et combien vous attendent sur le chemin. Quelle est la chose que vous désirez plus que tout autre, votre rêve secret, votre plus grand souhait? Mon rêve, c’est de vivre.»
«Vivre simplement, marcher, respirer l’air frais, se baigner dans une mer limpide, sentir le sable sous mes pieds ou la neige blanche qui m’entoure un jour d’hiver ensoleillé, mes peintures, ma cuisine, mon petit potager, une soirée avec ma famille et les gens que j’aime. Vivre, sans grandes prétentions, mais vivre.»
«Nombreux sont ceux qui se battent comme moi, beaucoup ont déjà gagné, d’autres pas. J’ai peur. Ce n’est peut-être pas la meilleure émotion à avoir, mais l’incertitude est effrayante. (…) Je suis ici pour me battre, je ne vais jamais abandonner. Y croire toujours comme je l’ai fait dans ma vie. Au revoir à tous.»
L’annonce de son décès, survenu jeudi, a laissé un grand vide dans le monde du volleyball transalpin. Les Italiennes viennent de fêter une médaille d’argent lors des derniers Mondiaux au Japon. Une prestation que Sara Anzanello avait suivi de près depuis son lit d’hôpital.
Sara Anzanello avait été contrainte de mettre sa carrière entre parenthèses en 2013. Après avoir subi une greffe du foie, la volleyeuse avait retrouvé les terrains avec Novara en deuxième division italienne. Son retour n’a duré qu’une saison, avant que la maladie ne reprenne son travail de sape.
(nxp)



