Onze personnes ont été inculpées et écrouées pour les attaques djihadistes contre l’ambassade de France et l’état-major des armées, a annoncé vendredi la procureure du Burkina Faso, Maïza Sérémé. Ces deux attentats simultanés avaient fait huit morts parmi les forces de défense, 85 blessés et d’énormes dégâts matériels, le 2 mars 2018 à Ouagadougou.
Une information judiciaire avait été ouverte pour des faits «d’association de malfaiteurs, d’assassinats, de tentative d’assassinats, de détention illégale d’armes à feu et de munitions, de dégradation volontaire aggravé de biens mobiliers et immobiliers, le tout en lien avec une entreprise terroriste».
«Ces personnes sont soit des membres du groupe qui a perpétré les attaques, soit ont été en contact avec l’organisateur en chef présumé desdites attaques», a ajouté Maïza Sérémé. Deux autres Burkinabè ont été abattus lors d’une opération de police dans la nuit du 21 au 22 mai 2018 dans le quartier Rayongo de Ouagadougou.
Les investigations ont également permis d’établir que «des connexions existent entre l’attaque du 2 mars 2018 et celle du Café Aziz Istanbul à Ouagadougou le 13 août 2017». Ce jour-là, deux assaillants avaient ouvert le feu sur le café-restaurant Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L’attaque n’avait pas été revendiquée.
(nxp/ats)



