
Un forum régional sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) s’est ouvert, ce lundi, 24 juin, à Dakar, sous la présidence effective du chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall. Devant les participants venus de la Mauritanie, du Niger, d’Algérie et des Nations-Unies, ce dernier s’est réjoui de la rapidité dans la démarche depuis la signature de l’accord en marge du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA), en mars 2018, à Kigaly (Rwanda). Aujourd’hui, il appelle les populations africaines à s’approprier le projet, à quelques jours de la mise en œuvre de la ZLECA, en juillet.
« Le processus de mise en place de la (ZLECA) matérialise à bien des égards l’ambition des pères-fondateurs, qui a conduit en 1963, à la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), a-t-il déclaré, repris par Radio Sénégal. Notre rencontre se déroule dans un contexte marqué d’une part par la recrudescence voire la pertinence de crises sécuritaires aigues et d’autre part les tensions commerciales entre grandes puissances. Les potentialités de notre continent, unanimement reconnues, suscitent aujourd’hui un regain d’optimisme. Par la taille du marché visé, nous avoisinons le marché chinois. » Il ajoute : « L’accord sur la ZLECA doit former le marché commun le plus vaste dans les annales du commerce international depuis ses balbutiements de 1947 à nos jours. »
L’objectif, souligne-t-il, « consiste à faire de la zone, un puissant vecteur d’intégration économique et politique conformément à la vision de l’agenda 20-63, l’Afrique que nous voulons. Il s’agira objectivement de passer de l’accord à la mise en œuvre immédiate à partir de Niamey, au mois de juillet. Vaincre les barrières tarifaires et non tarifaires, c’est un défi qui est à notre portée. Dans l’histoire de l’intégration régionale, une telle célérité assimilée d’ailleurs à une démarche appelée ici fast-track est plus que louable. Une telle célérité n’a jamais été connue dans les annales de l’Union africaine. La ZLECA ne sera une réalité que si elle est portée par les peuples africains dans un élan consensuel. C’est d’ailleurs le sens qu’il faut donner à la volonté des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine, qui se sont engagés, à promouvoir l’appropriation de l’accord auprès de leurs compatriotes. »
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