
La Commission Nationale Autonome Electorale a présenté son rapport sur l’élection présidentielle du 24 février dernier, sanctionnée par la victoire, au premier tour, du président de la République, Macky Sall avec un taux de 58,12%. Dans ledit document, la Cena a fait part des dépenses relatives à l’achat de matériel électoral, à l’acheminement de documents sur le territoire national et à l’étranger, à la formation des acteurs du processus représentant la CENA, au règlement des indemnités des contrôleurs et superviseurs présents à l’occasion du vote. Concernant les dépenses afférentes à l’achat de matériel électoral ainsi qu’à l’acheminement des documents administratifs, elles ont été respectivement de 256 798 550 francs 3 515 650 francs. S’agissant du règlement des frais de formation et des indemnités, la CENA a transféré aux CEDA et DECENA un montant global 956 910 713 francs. Ce qui fait un montant total de 1 217 224 913.
Retard dans la mobilisation des fonds
Toutefois, la Cena a relevé le retard constaté dans la mobilisation des fonds électoraux. « Malgré l’option d’acheter des cartes « Gold Ecobank » pour parer aux impairs de transmission de fonds en direction des DECENA, la difficulté de mobilisation de ressources reste persistante. Cet état de fait a d’ailleurs altéré le degré d’opérationnalité et de satisfaction de cette initiative pour les opérations à l’étranger », a indiqué la Cena. Non sans rappeler que la complexité et la sensibilité des opérations liées au scrutin nécessitent de disposer d’un tableau de bord cohérent. À ce titre, avertit la Cena, l’absence d’une trésorerie réelle et disponible à temps peut encore annihiler le processus.
« Par ailleurs, l’application des textes communautaires a induit la suppression d’une ligne budgétaire spécifique à la CENA et sa classification sous tutelle organique du ministère de l’Intérieur. Cette situation incommodante a pour conséquence la perte progressive de l’autonomie financière de l’institution. En tout état de cause, la CENA gagnerait à recevoir la totalité de son budget dans les meilleurs délais pour une gestion optimale des impératifs liés au scrutin présidentiel ».
Pour la Cena, un délai de 30 jours avant la date du scrutin paraît être une proposition acceptable compte tenu des enjeux liés à la gestion de la trésorerie de l’État. La structure en charge d’organiser les élections estime que la disponibilité des fonds demeure l’enjeu majeur de la participation de l’institution aux scrutins de manière générale. Face à cette contrainte structurelle, La Cena salue tout de même les efforts combinés des services du ministère de l’Intérieur et du ministère des Finances dont l’appui a été, une fois de plus, déterminant.
emedia.sn /