revue de presse du Vendredi 26 juillet 2019

 

 

El Hadji Ibrahima SALL, Président de la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics :Un Premier ministre « Mackyllé »
Directinfo-L’Economiste El Hadji Ibrahima Sall est nommé Président de la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics.
Que cache une telle posture ?
Le Président Macky Sall vient de nommer l’économiste  El Hadji Ibrahima Sall. Ce dernier est le Président de la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics. Cette nomination nous conduit à égrener un faisceau d’interrogations : que vise le Président Macky Sall ? Quel rôle devrait jouer la Commission d ‘ Evaluation et de Suivi des Politiques et programmes publics ? N’est-on pas en train de trouver quelqu’un pour jouer le rôle de PM ? El Hadji Ibrahima Sall n’est-il pas en train de récolter les fruits de son engagement politique lors de la dernière campagne présidentielle ?
Si on interroge l’histoire récente, on se rend compte que les Premiers ministres avaient un rôle ingrat : ce sont eux qui servaient de remparts aux Présidents de la République. Ils étaient les premiers à être défénestrés en cas de contre-performances. Il s’y ajoute qu’ils sont obligés de monter au créneau à chaque fois que le Président de la République subit les foudres de ses adversaires. Que dire du nouveau poste de El Hadji Ibrahima Sall ?
Déshabiller Paul et habiller Pierre
En procédant à cette nomination, le Président Macky Sall n’est-il pas en train de trouver un occupant au poste de Pm qu’il a supprimé ?
Son nouvelle posture fait de lui un collaborateur très proche du chef de l’État et un acteur majeur dans la réalisation des ambitions du Président de la République.
Selon le Décret de nomination que nous avons parcouru : «  la Commission d’Évaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics est un organe de contrôle stratégique et opérationnel sous l’autorité du Président de la République. Elle est un instrument de pilotage de la performance et d’appréciation de la pertinence des Politiques, Programmes et Participations publics ».
À ce titre, des missions lui sont confiées. Nous en choisirons deux. La commission a pour rôle d’assister  le Président de la République et le Gouvernement dans la conception, la définition de la stratégie de Politiques, Programmes et Participations publics. L’autre chantier qui lui incombe est de
conduire,  superviser l’évaluation et le suivi des Politiques, Programmes et participations publics pour la réussite de la réforme de l’État engagée. Ces deux missions principales renvoient à celles qui étaient dévolues au Premier ministre d’alors. On peut se demander légitimement si El Hadji Ibrahima Sall n’ a-t-il les mêmes missions que celles de l’ ex Pm ?
Il a par cette manière  nommé un PM sans le nommer. Il se susurre que El Hadji Ibrahima Sall était pressenti pour occuper la station primatoriale si celle-ci néétait pas supprimée.
D’ailleurs , expressément , c’est lui qui a été envoyé à Bercy pour s’inspirer du modèle français en ce qui concerne l’éclatement du ministre de l’Economie ,  des Finances et du Budget..
Acculé de toutes parts, le Président Macky Sall avait commencé à souffrir de la suppression du poste de Premier ministre.
Tous ceux qui avaient supprimé ce poste au Sénégal, sont revenus pour le ressusciter.
Par ailleurs, des indiscrétions révèlent que la vice-présidence sera discutée et le dialogue politique aura le dernier mot. Nos sources sont aussi formelles : des agences et des institutions budgétivores seront éradiquées sur injonction du Fmi et la Banque Mondiale qui veillent aux grains. Des chamboulements en vue. Il serait intéressant d’aller à la
Découverte de El Hadji Ibraahima Sall ?
Qui est le nouvel homme fort du Président Macky Sall ?
El  Hadji Ibrahima Sall, est né le 11 mars 1960 à Rufisque. Économiste et homme politique , il fut ministre du Plan de 1998 à 2001 (sous Abdou Diouf) a fait ses humanités au Prytanée militaire de Saint-Louis. L’homonyme du grand érudit de l’islam, El Hadj Ibrahima Sakho, a été plusieurs fois lauréat du prix du« Concours général ».
Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique, le jeune Sall décide d’aller poursuivre ses études en France où il intègre l’École des Hautes Études Commerciales de Paris (HEC) d’où il sort diplômé en 1985. Galvanisé par ce parcours déjà élogieux, El Hadji Ibrahima Sall décroche ensuite un Diplôme d’études approfondies (DEA) de Philosophie à l’Université Paris Sorbonne-Paris IV. Il est également diplômé de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie aux États-Unis.
Nommé Directeur des services financiers et administratifs de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) de 1987 à 1991, El Hadji Ibrahima Sall comme Directeur général, a piloté l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) en 2005-2006 sous la présidence de Me Abdoulaye Wade. « Il a été fonctionnaire dans le groupe de la Banque mondiale, puis Directeur du Programme régional de Désarmement et de la Lutte contre la prolifération des armes légères en Afrique de l’Ouest de 2000 à 2004 avant de travailler comme consultant puis conseiller économique auprès de l’OCDE à Paris»,nous renseigne-t-on.
Il a également apporté expertise  dans le domaine sécuritaire et de l’économie et des finances publiques à plusieurs pays du continent africain dont notamment le Cameroun et la Guinée-Bissau.  Il est en outre auteur de plusieurs ouvrages scientifiques et politiques.
Le Président Macky Sall compte beaucoup  sur cet homme pour aller très vite afin que le « Fast Track » soit traduit en actes concrets avec comme socles : la compétence et l’efficience.M. R. DIA
PRÉSIDENT DE LA COMMISSION ÉVALUATION ET SUIVI DES POLITIQUES ET PROGRAMMES PUBLICS (CES3P) :Ibrahima Sall,nouvel inspecteur des politiques publiques
DakarTimes-Le chef de l’Etat a signé le décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Commission d’Évaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics (CES3P). Cette structure a été confiée à Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan du Sénégal.  Le Président Macky Sall a pris cette mesure au vu du décret n°2019-769, du 08 avril 2019, portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des société nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les Ministères,et suite au rapport du ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République.
Dans son article premier, il est dit qu’«il est créé, auprès du président de la République, une Commission d’Évaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics». En outre, l’Article 2 ajoute que «la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics est un organe de contrôle stratégique et opérationnel sous l’autorité du Président de la République. Elle est un instrument de pilotage de la performance et d’appréciation de la pertinence des Politiques, Programmes et Participations publics».
Selon le décret, la Commission est chargée d’assister le président de la République et le Gouvernement dans la conception, la définition de la stratégie de Politiques, Programmes et Participations publics ; de conduire et de superviser l’évaluation et le suivi des Politiques, Programmes et participations publics pour la réussite de la réforme de l’Etat engagée ; D’élaborer et de mettre en place un système d’évaluation et de suivi semestriel des Politiques, Programmes et Participations publics et de suivre son application.
Elle est également chargée de proposer au Président de la République toutes réformes contribuant à l’amélioration de la performance des Administrations publiques et de la pertinence des politiques, Programmes et Participations publics ; de vulgariser les principes et critères de management de la performance dans le secteur public ; d’établir et d’exécuter, en faveur des membres du Gouvernement, des directeurs et Chefs de service, un programme de formation régulière à la nouvelle culture de pilotage de la performance ainsi qu’un programme de familiarisation avec les outils d’évaluation et de suivi mis en place.
La commission doit également  participer, à des fins de benchmarking, aux rencontres internationales sur l’évaluation et le suivi des Politiques, Programmes et participations publiques ; de s’assurer de la bonne tenue du portefeuille de l’Etat ; de détenir un levier essentiel de la politique industrielle ; d’améliorer la gouvernance des organisations publiques  et d’exécuter toutes missions à elle confiées, par le Président de la République en rapport avec la recherche de performance et de pertinence des Politiques, Programmes et Participations publics mais aussi l’amélioration de la gouvernance des organisations publiques. A son article3, le décret souligne que «la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics est présidé par un Président nommé par décret. Il suit pour le Président de la république tout dossier à lui confié, en particulier, celui de la monnaie unique de la Cedeao et les réunions présidentielles du G-process ».
Dans sa constitution, la Commission sera animée par un groupe de 30 membres répartis comme suit : 1/3 d’experts indépendants ; 1/3 d’experts de la haute Fonction publique et 1/3 d’experts du secteur privé. Toutefois, le Président de la Commission peut inviter à participer aux travaux toute personne ou compétence utile à l’atteinte des missions et objectifs qui lui sont assignés selon l’article4. Son suivant ajoute que la Commission est organisée autour de trois (03) pôles : Pôle Politiques publiques ; Pôles Programmes publics ; Pôles Participations publiques.
Selon l’article6, la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics se réunit tous les mois, et cas de besoin, sur convocation de son Président. Les Pôles de compétences se réunissent en réunion de coordination hebdomadaire. En outre, le Président de la Commission élabore un rapport d’activités trimestrielles adressé au Président de la République et lui présente un rapport annuel dans chacun des trois (03) Pôles couverts.
La Commission dispose d’un Secrétariat permanent. Le Secrétaire permanent prépare, en relation avec le Président de la Commission, l’ordre du jour des réunions et les différents rapports. Il est assisté d’un personnel administratif. L’Article 7 ajoute que le Secrétaire permanent de la Commission d’Evaluation et de Suivi des Politiques et Programmes publics est nommé par décret. L’organisation et le fonctionnement du Secrétariat permanent sont fixés par arrêté du Président de la République.
A son article 8, il est précisé que la Commission pourra, pour exécuter ses missions, s’appuyer sur les inspections de l’état, les expertises ministérielles, et des expertises privées périphériques. Et pour la prise en charge de son programme de travail et son fonctionnement, la Commission dispose, en plus du budget de ses activités programmées, d’un budget de fonctionnement voté dans le cadre de la loi des finances dit l’article 9.  Son suivant (article 10) précise que le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, le ministre, Directeur de Cabinet du président de la République et le ministre chargé des Finances et du Budget sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République du Sénégal.
LA NOTE D’ORIENTATION  DE LA CES3P
Pour comprendre la mission de la Commission, il faut d’abord savoir que «le suivi des politiques et des programmes publics relève du pilotage de la performance». En plus, «L’évaluation, elle, apprécie de la pertinence des politiques publiques. Cette double mission de pilotage et d’évaluation de l’action publique constitue un domaine majeur pour le Président de la République » dit la note.  Par ailleurs, il est utile de comprendre que «la Commission est un organe de contrôle stratégique et opérationnel, externe aux ministères, à la disposition du Président de la République. Il est essentiel qu’au sein de son cabinet que ladite Commission l’assiste dans ces missions».
Mais, il a été remarqué que «de plus en plus, les politiques publiques s’effectuent par des nouveaux canaux, telles que les politiques industrielles et les politiques d’emploi qui s’opèrent par le truchement des prises de participations publiques[1] dans des grandes entreprises et les montages de type concessif (PPP)». D’ailleurs, «le suivi externe et l’évaluation externe des participations publiques permettront au Président de la République de s’assurer de la bonne tenue du portefeuille de l’Etat, de détenir un levier essentiel de la politique industrielle et d’améliorer la gouvernance des organisations publiques».  Alors, «il est par conséquent important de considérer ladite Commission comme une Commission d’évaluation et de suivi des politiques, programmes et participations publics.
Dans son fonctionnement, la Commission mettra en place un système de suivi et d’évaluation semestriel des politiques, programmes et participations. Chaque année, un rapport est adressé au Président de la République dans chacun des trois (3) pôles couverts: politiques, programmes, participations.
Le gouvernement ainsi que les directeurs et chefs de service devront être formés à la nouvelle culture de pilotage de la performance et se familiariser avec les outils de suivi évaluation mis en place.  Dans l’année 2019-2020, la Commission procédera, à titre de suggestion, à l’évaluation des politiques publiques suivantes: politique publique de réforme de l’Etat, politiques publiques de croissance et d’emploi, politiques publiques de santé et d’éducation, politiques publiques de sécurité et de défense, politiques publiques de jeunesse.
Le président de la République Macky Sall a décidé à  atteindre ses objectifs de développement. Avec l’application de la nouvelle monnaie «Eco », Ibrahima Sall pourra bien aider le Gouvernement du Sénégal à bien négocier le virage face à ses voisins. Les défis à relever sont grands. Sorti de l’école des Hautes Etudes Commerciales de Paris en 1985, Ibrahima Sall a un grand rôle à jouer pour la réussite des politiques publiques de développement. Economiste averti et chevronné, l’ancien Ministre du Plan ne souffrira pas de confiance du Chef de l’Etat qui ne manquera pas dans l’avenir de lui confier d’autres missions plus importantes.Ousmane SECK
EVALUATION ET SUIVI DES POLITIQUES ET PROGRAMMES PUBLICS :El Hadj Ibrahima Sall en terrain miné
leTemoin-Entre différentes structures chargées de faire le même travail que la commission qu’il dirige, l’ancien ministre socialiste du Plan devra savoir où poser le pied dans le champ de mines où il devra évoluer !
En voulant trop bien faire en matière d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics à travers la création de la Commission CES3P dirigée par l’ancien ministre socialiste du Plan, El Hadj Ibrahima Sall, le président de la République ne va-t-il pas installer la cacophonie au sein de l’Administration ? En effet, on a l’impression — confirmée du reste par les spécialistes ! — qu’il y a, au sein de cette Administration, un trop-plein de structures chargées d’évaluer les politiques et programmes publics.  Des structures comme le Bureau Organisation et Méthode (BOM), l’Inspection générale d’Etat (IGE), le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (BOSS), le Contrôle financier, la Direction générale du Plan ont toutes, dans leurs attributions, un volet relatif à  l’évaluation et au suivi des politiques et programmes publics ! Face à une telle cacophonie et aux chevauchements induits par ces dédoublements de structures dont les compétences s’empiètent les unes les autres, les spécialistes estiment que la priorité pour le président de la République devrait être de mettre de l’ordre dans ces structures, délimiter les attributions afin d’éviter des dédoublements et des conflits de compétence.
Les règles d’organisation et de fonctionnement de la CES3P fixées par décret du 08 avril 2019 indiquent que « la Commission est un organe de contrôle stratégique et opérationnel sous l’autorité du Président de la République. Elle est un instrument de pilotage de la performance et d’appréciation de la pertinence des Politiques, Programmes et Participations publics ». Il est dit aussi qu’elle  assiste le Président de la République et le Gouvernement dans la conception, la définition des réformes engagées contribuant à l’amélioration de la performance des administrations publiques et la pertinence des politiques. L’économiste El Hadj Ibrahima Sall, nommé hier en Conseil des ministres à la présidence de cette commission, suivra pour le chef de l’Etat tout dossier à lui confié, en particulier, celui de la monnaie de la Cedeao et les réunions présidentielles du G-process. Pour ce qui est de sa composition, la Commission sera animée par un groupe de 30 membres répartis de la sorte : 1/3 d’experts indépendants, 1/3 d’experts de la haute Fonction publique et 1/3 d’experts du secteur privé. La CES3P est organisée en trois pôles (Pôle Politiques Publiques, Pôle Programmes publics, Pôle participations publiques). Cette nouvelle Commission est-elle la solution-miracle trouvée par le président de la République pour répondre à la problématique de l’évaluation et du suivi des politiques et programmes publics ? Dans la note d’orientation de la CES3P, le Gouvernement a cherché à s’expliquer par rapport à l’opportunité de la structure. « L’évaluation apprécie  la pertinence des politiques publiques. Cette double mission de pilotage et d’évaluation de l’action publique constitue un domaine majeur pour le Président de la République » souligne la note d’orientation. Le document ajoute qu’ « il a été remarqué de plus en plus que les politiques publiques s’effectuent par des nouveaux canaux, telles que les politiques industrielles et les politiques d’emploi qui s’opèrent par le truchement des prises de participation publiques dans des grandes entreprises et les montages de type concessif (PPP). Le suivi externe et l’évaluation externe des participations publiques permettront au Président de la République de s’assurer de la bonne tenue du portefeuille de l’Etat, de détenir un levier essentiel de la politique industrielle et d’améliorer la gouvernance des organisations publiques ». La Commission Sall sera donc un organe de contrôle stratégique et opérationnel externe aux ministères à la disposition du président de la République.
Obsédé par la question, le chef de l’Etat n’a cessé de réitérer en Conseil des ministres la nécessité de procéder au suivi et à l’évaluation des politiques publiques. Il semble toutefois qu’il n’a jamais eu de satisfaction à ce niveau. Ses directives pour l’évaluation de l’action gouvernementale n’ont jamais été respectées par les structures compétentes. Or, une action gouvernementale sans évaluation ne permet pas lire l’efficacité et la portée de tous les programmes mis en place par un pouvoir politique. « Le président de la République a toujours été confronté à deux problèmes. Il s’agit de la remontée de l’information et de l’évaluation et du suivi des directives. Le gros problème de l’Etat est l’évaluation des politiques. Si le Plan Sénégal Emergent avec son Bureau opérationnel dédié ne pose pas de problème, c’est surtout au niveau des ministères que la situation est préoccupante. Les cellules d’études des ministères sont gérées par des techniciens dont les compétences ne sont pas avérées dans la prise en charge du suivi et de l’évaluation des investissements réalisés dans les programmes publics » souligne le docteur en télécommunications Alassane Ba. Ce dernier pose la problématique de l’autonomie des techniciens des cellules d’études et de suivi des ministères. « Pensez-vous que ces techniciens ont le courage d’évaluer négativement des programmes d’investissement qui enfoncent leur ministre ? Ce n’est pas possible ! C’est pourquoi, le Président de la République ne peut pas être informé du suivi et de l’évaluation des programmes publics. Cela pose un problème d’autonomie des techniciens dans l’évaluation » ajoute notre interlocuteur. S’il apprécie l’avènement de la Commission Sall, il redoute la redondance entre les différentes structures chargées des mêmes missions et un manque d’efficacité par rapport au Bureau Organisation et Méthode, à la Direction générale du Plan, mais aussi aux cellules d’études et de suivi des ministères.
Un ancien du BOM parle d’un Etat « qui fait n’importe quoi »
« Notre Etat fait du n’importe quoi parce que les attributions données à la Commission Sall sont déjà exercées par certains services comme la Direction générale du Plan et le Bureau Organisation et Méthode qui ont pour mission d’évaluer les politiques publiques de l’Etat. Ils le font assez bien, alors je ne vois pas la nécessité d’aller créer cette super structure qui va rassembler des experts qu’il faudra bien payer. Autrement dit, la Commission va se superposer à des structures qui existent déjà !» souligne un ancien du BOM sous l’anonymat. Selon ce haut fonctionnaire qui a blanchi sous le harnais de l’Administration, « le problème du président de la République, c’est qu’il ne suit pas les recommandations des structures de l’Etat qui s’activent dans l’évaluation des politiques publiques. Je suis très sceptique par rapport à l’organisation actuelle des structures de l’Etat notamment en ce qui concerne le décret de répartition des services de l’Etat paru dans le Soleil le 08 avril dernier. Les gros titres comme Réforme, simplicité, souplesse annoncés comme accompagnant la nouvelle dynamique de modernité de l’administration sont que du saupoudrage. Rien n’a été fait. Au contraire, nous allons vers des goulots d’étranglement parce que le décret de répartition ne fait que superposer des structures dont certaines, qui étaient à la Primature, sont amenées à la Présidence, d’autres au Secrétariat général du Gouvernement. Il n’y a pas d’intégration. Normalement, on aurait dû avoir moins de structures si on avait fait des efforts d’intégration et de fusion entre les différentes structures. Or, ceux qui ont procédé à cette répartition n’ont fait que transférer par ici ou par là. Aucune structure n’a pas été supprimée. Il n’y a pas encore de réformes. Le secrétaire général du Gouvernement ne devait pas exister parce qu’il n’y a plus de Primature. On devrait retrouver tout au niveau du secrétariat général de la Présidence. Le secrétaire général du Gouvernement va se retrouver à coordonner le travail de près de 30 à 40 structures. Est-ce que  c’est possible humainement ? On va retrouver la même chose avec le Secrétariat général de la Présidence. On parle de fast track mais en réalité, dans les faits, ça va être très lourd et difficile » conclut l’ancien du BOM.
Risques de cacophonie, le BOSS du PSE, l’IGE… affaiblis
« Tout ce que nous avons fait au BOM est en train d’être remis en cause. Le BOM  a toujours fait de l’évaluation des politiques publiques. Aujourd’hui, le Sénégal s’est doté du Plan Sénégal Emergent qui prend en charge toutes les politiques publiques fusionnelles. Or, au sein du PSE, le BOSS est en charge de l’évaluation des politiques publiques. D’ailleurs, à chaque Conseil des ministres, le ministre en charge du PSE fait l’état d’évaluation des projets. Et souvent, en Conseil, le président de la République interpelle directement les ministres sur le suivi des dossiers. Dans tous les cas, il y a des risques de  doublons. C’est le cas des agents de l’IGE et du Contrôle financier qui, après des missions, soumettent leurs rapports  au président de la République. Ce dernier, s’il décide de transformer les recommandations ces rapports en directive permet ipso facto à l’IGE et au Contrôle financier de faire dans le suivi des politiques publiques » souligne un autre ancien du BOM. Notre interlocuteur s’interroge sur les vraies raisons de la création de la Commission d’évaluation et suivi des politiques et programmes publics (CES3P). « Certes, on me dira que les niveaux de suivi ne sont pas les mêmes, mais on ne peut mettre sous silence le fait qu’il existe des structures qui pouvaient accomplir cette évaluation quotidienne des politiques et programmes publics. Le Gouvernement gagnerait à clarifier le rôle de la CES3P pour éviter la cacophonie ou les doubles emplois parce que la situation peut affaiblir le BOSS du PSE, le BOM, l’IGE, le Contrôle financier » ajoute notre interlocuteur. Dans cette cacophonie et ces chevauchements multiples entre structures chargées d’assurer l’évaluation et le suivi des politiques et programmes publiques, espérons au moins que les millions de la Commission El Hadj Ibrahima Sall seront clairement délimitées afin qu’elle ne se perde pas dans les méandres d’une Administration qui a tout l’air d’un maquis touffu !Par Abdou Karim DIARRA
Parcours d’Elhadji Ibrahima sall
Diplômé de HEC Paris, de la prestigieuse business school américaine The Wharton School of Finance de University of Pennsylvania, et du Program in National and International Security de Harward Unviversity, M. Sall a occupé des fonctions de direction de banques (Banque de l’Habitat du Sénégal, Société Financière Internationale du Groupe Banque Mondiale), dans les institutions financières (Directeur Général de l’IPRES, Sénégal), et dans les organisations internationales (PNUD, Directeur Régional), avant d’occuper des fonctions d’expert à l’OCDE Paris, et de consultant dans une filiale de conseil de la Caisse de Dépôts et de Consignation (France).
M. Sall est Président de la Commission Nationale de Suivi et d’Evaluation des Politiques et Programmes Publics, auprès du Cabinet du Président de la République du Sénégal. Il a occupé les fonctions de Ministre de Plan, de l’aménagement du territoire et de la Coopération internationale du Sénégal. Il a été à ce titre membre du Board of Governors de la Banque Mondiale, du FMI et de la Banque Islamique de Développement.
Invité comme Keynote speaker au National Defense University et Wharton Collège McNair, Washington. M. Sall a assisté plusieurs gouvernements du continent à mettre en place des politiques de reformes des finances publiques et des politiques de réforme du secteur de sécurité. M. Sall a coordonné la politique sécuritaire et de défense de quinze Etats de la CDEAO. Il a aussi été chargé de la Réforme du Secteur de la Sécurité de la Guinée Bissau.
M. El hadji Ibrahima Sall est Président de l’Université Polytechnique de l’Ouest Africain. Il a été professeur à HEC Paris, puis à l’ESCP Europe, au CESAG et à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
M. Sall est l’auteur de plusieurs ouvrages en économie, politique et philosophie. Auteur et lauréat du premier prix de l’Association des écrivains du Sénégal,  M. Sall est sollicité à des conférences  internationales et compte plus d’une vingtaine d’articles dans le domaine de l’économie, de la politique.
Trop c’est trop…Macky crée un corps de contrôle à ne rien faire
https://xibaaru.sn Dans la nomenclature des corps de contrôle qui préviennent contre toute forme de corruption, de concussion et de clientélisme dans les marchés et contrats publics au Sénégal, on compte plusieurs structures expertes que l’État du Sénégal a mis en place.
L’IGE (Inspection Générale de l’État) dirigée par Le plus haut fonctionnaire du Sénégal, François Collin.
Aujourd’hui, pourquoi le Président de la République a t- il créé encore un nouveau corps de controle dénommé « Commission d’Evaluation et de Suivi de Politique et de Programmes Publics »? Et il a nommé à la tête de cette commission, l’ancien Ministre du Plan sous Diouf, l’économiste, Elhadji Ibrahima Sall.
Est-ce une nouvelle agence de trop ?
Et ce pour meubler ou pour caser une clientèle politique ?
Car au vu de ce qui existe déjà, il semblerait que c’est un nouveau-né qui n’a rien à faire.
Pour trouver une réponse à ces questions, xibaaru est allé à la rencontre d’un spécialiste du contrôle de flux financier pour avoir son appréciation.
Il se nommé Ngouda Fallou Kane ancien Inspecteur Général d’État, ancien patron de la Centif et président de l’ACA (Alliance contre le Crime Organisé en Afrique créé en 2017).
» j’ai vu aujourd’hui dans les nominations (ndlr: le communiqué du conseil des ministres), le poste de président de la Commission d’évaluation et de Suivi de Politique et de Programmes Publics. il faut arrêter. La mission d’évaluation et de suivi des programmes publics  est le rôle des corps  de contrôle. Et l’OFNAC. Et la Cour des Comptes ? Même l’Assemblée Nationale a une mission de contrôle. On ne peut pas créer des structures superflux et créer des difficultés en  terme d’information. Il faudrait que le président de la République accepte qu’on publie les rapports qu’on a approuvé pour un contrôle citoyen de l’action de l’État. On ne gère pas un pays comme ça »… a estimé NGouda Fall Kane.Abdou Marie Dia
MACKY SALL LANCE LE PAMA,LE 5 AOÛT
Dakar, 26 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, va procéder au lancement du Programme d’appui à la modernisation de l’administration (PAMA), le 5 août prochain, à partir de 9h, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), annonce un communiqué transmis à l’APS.
“Le lancement du PAMA traduit cette volonté du gouvernement de contribuer à l’action de modernisation de l’administration, dans son rôle de moteur dans le processus d’émergence, à l’horizon 2035”, souligne le même texte.SMD/BK
UMAR EL FOUTYOU BA, CONSEILLER AU BUREAU ORGANISATION ET METHODE :‘’La grande innovation, c’est la création des unités de suivi’’
http://www.enqueteplus.com/node Conseiller en organisation au Bureau organisation et méthode, Oumar El Foutyou Ba revient sur les missions du secrétariat général new-look et l’impact de l’absence du Pm dans le fonctionnement des affaires présidentielles.
Après des semaines de mise en œuvre, peut-on dire que la suppression du poste de Premier ministre a produit les effets escomptés ?
A mon avis, c’est très tôt de juger de l’effet des mesures qui ont été prises dans le cadre de cette réforme. Ce qui est important, c’est que lorsque le chef de l’Etat donne le la, que l’on puisse imprimer l’action du gouvernement au même rythme. D’autant plus qu’on est dans un contexte où l’on parle de ‘’Fast-track’’. En supprimant le poste de Premier ministre, on a allégé les procédures. Et cette simplification des procédures a pour ambition de permettre à l’Administration d’aller plus vite pour atteindre les objectifs. L’autre aspect à retenir, c’est qu’en définitive, seule la satisfaction du citoyen doit être au cœur de l’action gouvernementale. C’est tout ça qu’il va falloir étudier à l’avenir, pour dire si la suppression a été bonne ou mauvaise. Mais il est très tôt pour en juger.
Pensez-vous que des mesures d’accompagnement nécessaires ont été mises en place pour réussir la transition ?
Oui, il y eut des mesures d’accompagnement. C’est le cas, par exemple, des unités de suivi créées pour accompagner le Secrétariat général du gouvernement. Ces unités peuvent produire des effets positifs pour une mise en œuvre efficace des politiques. Maintenant, il faut savoir que l’action de coordination n’est pas facile. Il faut des indicateurs de suivi, voir les écarts entre les orientations et les résultats obtenus. Et pour ce faire, le choix des hommes est très important. Il faut des hommes qui connaissent la planification, la coordination, donc le management ; des hommes qui connaissent ce qu’est le suivi.
D’ailleurs, la création de ces unités est l’une des grandes innovations, suite à la suppression du poste de Pm. Et elle doit permettre d’assurer réellement l’action gouvernementale, dans un cadre qui aide à mesurer les résultats, à voir quels sont les progrès qui ont été réalisés en fonction des prévisions.
Mais est-ce que cette mission de coordination qui incombe au secrétaire général du gouvernement ne risque pas de rencontrer des obstacles, du fait de l’absence d’un rapport hiérarchique avec les départements ministériels ?
Il n’y a aucun problème, dans la mesure où le secrétaire général est toujours dans son rôle antérieur qui consiste à assurer le travail technique de coordination. Ce qui est important, c’est plutôt que l’Administration puisse fonctionner à bon escient. Et il faut savoir que l’Administration fonctionne à partir de rapports, à partir d’éléments de fonctionnement, de systèmes qui permettent de remonter les données.
Il est donc important de mettre le focus non pas sur les hommes, mais sur les fonctions, la fonction suivi-évaluation surtout, pour assurer le développement. A ce niveau, les indicateurs de mesure de résultats sont indispensables. Ce qui nécessite un travail préalable à faire pour statuer sur les meilleurs indicateurs possibles. Car les indicateurs qui permettent le suivi au niveau stratégique ne sont pas les mêmes par rapport au suivi opérationnel. Il faut de bons indicateurs de pilotage. Mais ça ne doit pas être un problème au Sénégal, parce qu’on a une tradition d’avoir des éléments sur lesquels nous appuyer pour assurer cette fonction, avec notamment le ministère des Finances, le Bureau organisation et méthode.
Maintenant, il faut simplement de la rigueur. Malheureusement, c’est ce qui nous manque parfois. Et je pense que la mise en place de ces unités nous permettra d’aller dans ce sens.
Diriez-vous comme certains qu’en réalité, c’est le secrétariat général qui a pris la place de la primature ?
Je ne peux pas me prononcer sur cet aspect de façon tranchée. Dans l’Administration, ce qui est important, encore une fois, ce sont les missions et les fonctions. Et non pas les positions de façon générale. L’essentiel est que certaines fonctions soient exercées. D’où l’importance de mettre en place un système qui permette, non pas à des hommes d’émerger, mais plutôt des fonctionnaires rompus à la tâche, au service de l’équipe et de l’intérêt général. De sorte que, quand vous prenez l’Administration de façon classique, vous ne voyez pas une faillite collective, mais des faillites individuelles qui peuvent être noyées dans cet effort collectif.
Il est donc plus important de mettre en avant la mission. Quelle est la mission d’un Premier ministre, d’un secrétaire général du gouvernement… ? L’essentiel est donc de s’assurer que ces missions qui incombaient au Pm soient bien assurées en son absence. En l’état actuel des choses, on ne peut pas dire que la mission ne sera pas assumée.
Vous conviendrez donc qu’il existe une certaine ressemblance entre les missions du Sg et celles qui revenaient au Pm ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que la fonction de coordination de l’action gouvernementale qu’incarnait le Premier ministre a toujours été assurée par le secrétariat général, articulé autour d’une équipe de fonctionnaires chevronnés. Le Pm jouait plus un rôle d’arbitrage et c’est ce rôle qui revient désormais au Sg. Mais, à l’exercice, on verra sur la base des résultats.
Quelle est la place du Sg de la présidence dans cette nouvelle architecture institutionnelle ?
C’est deux missions à part. Le Sg de la présidence, quelle que soit son rang, ministre d’Etat ou pas, est Sg au niveau de la présidence. Il est l’appui du chef de l’Etat dans la sphère présidentielle. Il n’y a donc aucun problème à ce niveau.
Vu l’importance du poste, est-ce que l’absence de son patron ne peut pas être préjudiciable au fonctionnement de l’institution ?
Comme je l’ai dit, le plus important, c’est l’équipe, ce sont les systèmes, dans la mesure où l’Administration ne connait pas l’individu. Elle fonctionne en prenant en compte les systèmes. Et dans ce système, il y a les adjoints : deux au moins. Quelquefois même trois. Donc, c’est comme si le Sg était là. Il ne peut pas y avoir de retard dans les dossiers. D’autant plus qu’avant même que le dossier n’arrive au Sg ou à son adjoint, il y a toute une soupape de sécurité qui permette de les épurer… L’absence n’est donc pas un écueil en soi. Celui qui assure l’intérim, Oumar Samba Ba, a une expérience très importante dans ce métier. Il a une grande expérience, a été formé à l’Ena du Sénégal et de la France. C’est un homme de l’art et il n’y a pas que lui.
En revanche, ce que l’on peut condamner, c’est que lorsque l’on va dans certains ministères, on en arrive à individualiser les dossiers. La bonne marche de l’Administration est référée à la présence d’une personne. Ce qui ne doit pas être le cas. La satisfaction du citoyen doit être notre seul objectif. Le tout dans la l’assujettissement à l’autorité politique. Ce qui n’enlève en rien à notre indépendance et notre autonomie de pensée.PAR MOR AMAR
Amadou Hott, ministre de l’Economie:«De la nécessité d’être un Etat stratège»
http://lesoleil.sn/ Les défis qui interpellent le Sénégal dans la marche vers l’émergence sont énormes. Parmi eux, une administration centrale performante. Conscient de cela, le Gouvernement du Sénégal est en train de remuer de trouver des solutions pour réformer son administration. Selon le ministre de l’Economie de la Coopération et du Plan, M. Amadou Hott qui s’exprimait à l’ouverture d’un colloque sur le thème : « La réforme de l’administration publique face aux défis de l’émergence », à l’initiative de l’Association sénégalaise des anciens élèves de l’ENA France (ASA ENA), l’Etat est en train de mobiliser des ressources pour soutenir la réforme de l’administration. « Elle demeure un élément central du développement socio-économique du Sénégal. La marche vers l’émergence économique nécessite un changement de paradigme pour relever les défis de nature à entraver la mise en œuvre du PSE », a-t-il poursuivi. C’est pourquoi dit-il, il est nécessaire pour le Sénégal d’être « un Etat stratège » qui met en place des stratégies susceptibles d’atteindre l’émergence.
Mais, s’empresse d’ajouter M. Hott, «il est aussi important d’avoir un Etat investisseur qui appuiera les entrepreneurs en leur permettant d’intégrer des modèles de gestion efficace ». C’est pourquoi le ministre de l’Economie de la Coopération et du Plan estime que l’Etat devra aussi optimiser son portefeuille d’actifs pour pouvoir financer certains projets.
Colloque international de Dakar sur l’Administration: le ministre de l’Economie Amadou Hott demande à l’ENA d’envoyer ses étudiants dans le privé
https://www.pressafrik.com L’Ecole National d’Administration (ENA) de Dakar abrite depuis le jeudi 25 juillet 2019 le 4e Colloque sur l’Administration. Le thème retenu cette année est: «La réforme de l’Administration publique face aux défis de l’émergence». La rencontre est initiée par l’ASENA (Association Sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ecole nationale d’Administration de France) dont le spécialiste en communication Yoro Dia est le président.
Présidée par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’ouverture du Colloque dont les travaux se poursuivent jusqu’au 27 juillet, a vu la participation du Secrétaire général adjoint de la Présidence, Oumar Samba Ba, le président de Ena Afrique, Mohamed Kadmir Doubi, monsieur Christophe Bigot, Ambassadeur de la France au Sénégal, entre autres personnalités.
Conscient que les populations sénégalaises n’ont pas une nbonne image de leur administration et des tracasseries subies par les citoyens pour avoir un retour efficient de leur service public, l’Association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ecole nationale d’administration (Ena) de France a convié la communauté d’Enarques à se pencher sur le Thème : «La réforme de l’Administration publique face aux défis de l’émergence.»
Ancien de Wall Street, le ministre de l’Economie Amadou Hott, qui originaire de Thiaroye a préconisé une série de mesures pour une administration plus efficace et plus à même de répondre dans les délais aux besoins et demandes des populations. Parmi lesquelles mesures, “casser le mur” qui se dresserait entre l’Ena et le secteur privé.  “Il faut qu’on casse les murs entre l’Administration, l’Ena et le secteur privé“, a-t-il suggéré. Selon lui, le Sénégal gagnerait à avoir une administration partenaire du secteur privé. “Le secteur privé a tendance à se courber devant l’administration. Ca ne devrait pas être le cas. Parce que c’est le secteur privé qui permet de créer les richesses, les emplois, une croissance pérenne. L’investissement public ne peut se substituer en permanence à l’investissement privé“, a affirmé le ministre du Plan.  Hott est convaincu que la culture d’entreprise doit être inculquée aux acteurs de l’administration publique.
Les étudiants de l’Etat doivent faire des stages dans les entreprises privées
Le ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération est convaincu qu’il faut adopter une autre politique plus ouverte entre le privé et public. Et pour cela, il invite l’ENA à s’ouvrir plus aux entreprises du privé. “Les rapports entre les administrations fiscales et les entreprises soient empreinte de confiance mutuelle et régis par la philosophie du partenariat. Où le première préoccupation (de l’Etat) doit être comment faire pour augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise afin que les recettes fiscales puissent suivre naturellement sans évasion fiscale“, a-t-il dit avant d’ajouter:
Pour y arriver (…) je verrais bien les étudiants de l’ENA puissent, avant d’aller dans les administrations, passer six (6) à neuf (9) mois dans une entreprise, aux côtés du chef d’entreprise. je ne sais pas si c’est le cas aujourd’hui, mais ce serait une excellente chose pour renforcer le partenariat entre les entreprises et l’administration. De la même manière, l’administration gagnerait aussi à attirer des profils venant du secteur privé. Selon Hott, cette stratégie a permis à des Etats de créer des miracles économiques dans les années 70 et 80“.
Pour le président de l’Asena, Yoro Dia, «si l’Etat du Sénégal lance un Pse, s’il emprunte des milliards et des milliards pour financer l’émergence, si l’Etat ne s’adapte pas, le pays ne va pas émerger». Et d’ajouter : “Nous voulons qu’il y ait plus de symbiose entre l’Administration et le secteur privé. Parce qu’on peut dire pour l’émergence ce sont les deux frères jumeaux. Il n’y a pas d’investissement sans le secteur privé. Et il n’y a pas d’investissement sans Etat stratège qui définit le plan, le cadre maintenant c’est le secteur privé qui crée de la richesse. Donc à la limite, il doit y avoir une osmose naturelle. Mais cette osmose, nous ne le constatons pas“.AYOBA FAYE
L’AS-ENA VEUT UNE ’’SYMBIOSE’’ ENTRE L’ADMINISTRATION ET LE SECTEUR PRIVÉ
Dakar, 25 juil (APS) – L’Association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ecole nationale d’administration de France (AS-ENA) œuvre au développement d’une symbiose entre l’administration et le secteur privé afin mieux favoriser la création de richesses, a assuré jeudi à Dakar, son président, Yoro Dia.
’’On cherche à développer une culture d’ensemble afin qu’il ait une symbiose ou un pont entre l’administration et le secteur privé, en vue de favoriser la création des richesses’’, a-t-il notamment déclaré.
Il intervenait à l’ouverture d’un colloque international annuel axé sur la ‘’réforme de l’administration publique face aux défis de l’émergence’’.
Il s’agit à travers ce colloque, de réfléchir sur la manière de réformer l’Etat et l’administration publique pour favoriser l’émergence tant prônée, a-t-il souligné en insistant sur la volonté de son association de parvenir à une symbiose entre l’administration publique et le secteur privé.
‘’Il n’y a pas d’investissement sans le secteur privé et sans l’Etat. C’est l’Etat qui définit le cadre et le plan et le secteur privé crée la richesse. Il doit y avoir, à la limite, une osmose entre les deux parties’’, a-t-il fait valoir.
Le colloque regroupe les acteurs de l’ENA pour voir non seulement comment réformer l’administration, mais aussi, savoir comment les fonctionnaires devront développer une culture visant à créer des bonnes conditions aux créateurs de croissance du secteur privé, a-t-il laissé entendre.
’’Il est extrêmement important de prendre en considération la question de la légitimité des actions de l’Etat. Il y avoir au sein de ce dernier de règles de professionnalisme, d’honnêteté et de transparence’’, a pour sa part, souligné, l’ambassadeur de France au Sénégal, Christoph Bigot.
Il a rappelé qu’il était essentiel que les citoyens aient confiance en leur Etat, quelles que soient les modalités, en termes de sécurité, de santé ou d’éducation.
Le diplomate a ajouté : ‘’Dans la réforme administrative, il est nécessaire de transformer le rôle de l’Etat afin qu’il soit en mesure d’apporter en termes de climat des affaires, des conditions nécessaires permettant de garantir aux entrepreneurs des bonnes conditions de travail’’.AMN/AKS
L’architecture du pouvoir exécutif réformée :Resserrement, simplicité organique et souplesse
lesoleil.sn-C’est un décret qui obéit à l’esprit de la réforme constitutionnelle dont l’orientation est essentiellement technique et administrative.
Pour rappel, la réforme avait comme sens le resserrement organique et le recentrage du processus décisionnel tel que l’avait annoncé le Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en livrant le message du Chef de l’État, lors du remaniement du 06 avril 2019.
Maxime Jean Simon Ndiaye disait : «Le Président de la République, son Excellence Macky Sall, à la faveur de la cérémonie de prestation de serment, le 02 avril 2019, avait évoqué, je cite : «Des changements dans la Gouvernance de l’exécutif pour un meilleur suivi des politiques publiques», révélant ainsi sa volonté résolue d’insuffler une nouvelle dynamique à la conduite des affaires publiques.
En parfaite cohérence avec ce postulat de base, et en le réitérant, dans son message du 05 avril 2019, faisant suite à la démission du Premier Ministre, par une détermination à resserrer l’organe gouvernemental, et à recentrer les missions essentielles de l’Etat, le Chef de l’Etat s’est ainsi attaché à rester cohérent avec trois viatiques de base qui fondent la performance publique : c’est d’abord la simplicité dans l’organisation ; c’est ensuite la souplesse dans l’action et le fonctionnement ; c’est enfin la clarté et la lisibilité des échelles de responsabilité.
Afin donc de faire la preuve de la transformation publique du Sénégal, par la gouvernance d’abord, le Chef de l’Etat a décidé de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’exécutif par le rapprochement du niveau d’instruction des dossiers, que constitue le Gouvernement, du centre de décision incarné par le Président de la République et ses services.
Autrement dit, le processus décisionnel, mais également le suivi et l’évaluation n’en sont que mieux ajustés : c’est cela le recentrage de l’Etat, et par le haut d’abord.
Pour cela, le Chef de l’Etat a jugé approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale, que constitue la fonction de Premier Ministre, pour être lui-même au contact direct, avec les niveaux administratifs chargés de l’application, de l’exécution et de la mise en œuvre.
Dans cette perspective, la fonction de Premier Ministre sera provisoirement maintenue, afin de conduire à terme cette réforme.
Mais d’ores et déjà, le Chef de l’Etat a décidé, à la ferveur de la constitution de la nouvelle équipe qui devra faire démarrer son quinquennat, d’engager sa logique d’un resserrement du niveau décisionnel.
Il en résulte donc, que le Président de la République a décidé de nommer un Premier Ministre qui, cumulativement avec cette charge, assumera les fonctions de Secrétaire général de la Présidence de la République, le temps qu’aboutisse la réforme.»
Avec la suppression du poste de Premier Ministre et de la Primature, la Présidence de la République devient ainsi non seulement le niveau de pilotage, mais d’instruction et de coordination des dossiers. Pour autant, l’organigramme de la première institution n’en devient pas surchargé, puisqu’il ne se renforce que de quatre organes nouveaux comme la Haute Autorité chargée de la coordination de la Sécurité maritime, de la Sûreté Maritime et de la protection de l’environnement marin (Hassmar), la Haute Autorité des Aéroports du Sénégal (Haas), Centre des Hautes études de Défense et de Sécurité (Cheds), Millenium Challenge Account Sénégal (Mca-Sénégal).
L’autre enseignement est la consécration du Secrétariat général du Gouvernement comme institution autonome, mais dépendant directement du Chef de l’État. Il n’est pas un démembrement de la Présidence de la République, mais sa dépendance fonctionnelle vis-à-vis du Chef de l’État est très forte. Il conserve l’essentiel des entités qui étaient rattachées à la défunte Primature. On y note un renforcement, avec la création de nouvelles entités (neuf au total) pour aider le Président de la République dans le suivi et l’encadrement de nombreuses réformes importantes.
Pour systématiser, la Présidence devient le seul centre de décision, le seul lieu d’impulsion et de coordination, et le Secrétariat général du Gouvernement aide le Président de la République dans la veille et l’accompagnement de l’action publique.
Voilà pourquoi le titre classique du décret de répartition qui était toujours «Répartition des services entre la Présidence, la Primature et les ministères», devient «Répartition entre la Présidence, le Secrétariat général du Gouvernement et les ministères» et cela reflète le génie du Président Macky Sall qui initie une réforme administrative au plus haut niveau.
En effet, cette réforme aurait pu se traduire par une macrocéphalie de la Présidence de la République absorbant tout le reliquat organique de l’ex-Primature. Mais, le Président Macky Sall a tenu à maintenir une entité peu engorgée organiquement, en transférant ce reliquat au Secrétariat général du Gouvernement qu’il tient d’une main directe. L’organisation y gagne en simplicité organique, mais surtout en souplesse dans le fonctionnement.
Donc, contrairement à ce qui pourrait apparaître, toute la réalité du pouvoir est aux seules mains du Président de la République. Le Secrétariat général du Gouvernement n’est ni une Primature ni une Primature virtuelle, mais, plutôt et exclusivement, un outil administratif et technique pour assister le Président de la République dans son action administrative. Et le Ministre Secrétaire général du Gouvernement est un assistant administratif du Président de la République, aux côtés du Ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la République.Yakham Codou Ndendé Mbaye
INCOHERENCE TERRITORIALE, ABSENCE DE MOYENS FINANCIERS, TERRITORIALISATIONL’Acte III, ‘’un échec patent’’ 
http://www.enqueteplus.com Avec la mise en œuvre de la politique de l’Acte III de la décentralisation, les uns et les autres s’attendaient au décollage des collectivités territoriales. A l’heure de l’évaluation, des élus locaux exposent toutes les limites de cette politique qui ont pour noms : incohérence territoriale, Fonction publique locale, absence de moyens financiers, territorialisation des politiques publiques
L’Acte III de la décentralisation a été mis en œuvre dans la plus grande précipitation et sans évaluation aucune, selon des élus locaux qui participaient au comité régional de développement (Crd) spécial consacré à l’évaluation de l’acte III dans la région de Thiès. Cette phase III mise en application par le président Macky Sall n’a pas donné grand-chose dans la capitale régionale du Rail. D’après le secrétaire général du Conseil départemental de Thiès, l’Acte III a rendu une copie médiocre.
‘’L’acte III est un échec patent. Je prends tout simplement deux exemples. Il s’agit de la cohérence territoriale qui était un des objectifs majeurs et de la politique de territorialisation des politiques publiques. Pour la cohérence territoriale, des Crd ont été organisés dans chaque région et des propositions concrètes faites. Mais jusqu’ici non appliquées. En ce qui concerne la territorialisation des politiques publiques, aujourd’hui, l’ensemble des collectivités territoriales étouffent, parce qu’elles ne parviennent pas à exécuter correctement leur budget, faute de ressources. Idem pour la Fonction publique locale. Parce que, depuis 2012, la loi est là, les décrets d’application sont là, mais il n’y a pas une mise en œuvre effective de la Fonction publique locale. Je le dis et le réitère, l’Acte III de la décentralisation est un échec patent’’, se désole Bassirou Ndiaye.
Poursuivant son propos, le représentant du président du Conseil départemental de Thiès, Idrissa Seck, soutient que, pendant longtemps, les uns et les autres n’ont cessé de chanter les avantages de cet acte III. Mais, pour lui, rien de concret n’a été constaté sur le terrain. A part, dit-il, quelques ‘’petites réalisations’’ réussies par ‘’quelques maires privilégiés’’ du régime en place. ‘’La décentralisation, ce sont des actions sur le terrain. Par contre, ce que nous voyons, c’est un maillon faible. Ce sont quelques maires qui sont au cœur de l’appareil gouvernemental qui ont réussi à faire quelque chose dans leurs communes. Sinon, les autres communes ont de sérieux problèmes’’, se lamente M. Ndiaye.
Avec l’arrivée de l’Acte III de la décentralisation, la région a disparu pour laisser la place au département. Les appellations et les organigrammes changent. De même que leur mode de fonctionnement. On parle désormais de conseils départementaux et non régionaux.
Toutefois, le secrétaire général du Conseil départemental de Thiès pense que l’Acte III de la décentralisation a été mis en œuvre dans la plus grande précipitation. Et sans évaluation aucune. ‘’Avec l’Acte III de la décentralisation, on a supprimé la région, sans faire une évaluation correcte. On crée le département avec les mêmes objectifs et le même mode de fonctionnement. Pendant ce temps, les ressources, qui étaient destinées aux 14 régions du pays, sont réparties entre les 43 départements. Il y a beaucoup de problèmes. Des problèmes réels pour faire fonctionner les départements. Ce que nous vivons à Thiès, les autres le vivent également dans leurs départements. On ne parvient même pas à payer correctement les salaires’’, évalue le collaborateur d’Idrissa Seck.
Aussi, Bassirou Ndiaye précise-t-il que le Sénégal a besoin de ‘’régions fortes’’, à l’image de ce qui se fait dans le monde. Pour y arriver, il demande que des politiques cohérentes (réformes nécessaires) soient mises en œuvre, surtout en matière de coopération décentralisée, en lieu et place de l’acte III qui, selon lui, est un ‘’échec patent’’.
‘’Depuis 1960, rien ne bouge’’
De son côté, le maire de la commune de Thiès-Nord n’y va pas aussi par quatre chemins. Il évalue l’Acte III de la décentralisation à sa manière et suivant le processus de développement économique de la ville. ‘’Au niveau de la ville de Thiès, c’est le statu quo. Avant l’acte III, la ville de Thiès avait des recettes de 2 milliards de francs Cfa, avec des communes d’arrondissement qui avaient chacune 200 millions. En revanche, avec l’Acte III de la décentralisation, cette même ville parvient difficile à atteindre la barre des 600 millions de francs Cfa. Les trois communes qui, il y a quelques années, ont vu leurs budgets doubler, s’écroulent aujourd’hui, sous le poids de la masse salariale. Et cela est dû au redéploiement du personnel de la ville’’, analyse Lamine Diallo.
Ainsi, le maire de Thiès-Nord précise tout de même qu’avant la réforme, la masse salariale de la commune qu’il a l’honneur de diriger avoisinait les 3 millions de francs Cfa par mois. Aujourd’hui, ajoute-t-il, elle atteint les 12 millions de francs Cfa. D’après lui, cette masse salariale qui a triplé plombe toutes les possibilités d’investissement.
‘’La commune de Thiès-Nord n’a même pas de possibilité d’investissement de plus de 30 millions par an. On est passé de communes d’arrondissement à des communes de plein exercice, mais sans aucune ressource pouvant nous permettre de faire des investissements’’, poursuit le premier magistrat de la ville de Thiès-Nord.
Contrairement au secrétaire général du Conseil départemental de Thiès qui disserte sur l’échec de cette politique de décentralisation, Lamine Diallo indique, pour sa part, que l’acte III a aussi ses avantages (possibilité pour les maires de recruter des ressources humaines de qualité, de nouvelles recettes avec les 9 ou 10 millions du marché central de Thiès…).
De l’avis de l’édile de Thiès-Nord, tout n’est pas mauvais dans l’acte III. Par contre, dit-il, ce qu’il faut, c’est d’avoir la grandeur de corriger certaines choses.
‘’Au niveau des recettes, rien ne va plus comme avant. On constate également une rupture d’égalité. Ici, dans la ville de Thiès, les trois maires (Est, Ouest et Nord) ne peuvent pas initier des projets de lotissement. La compétence de lotissement est dévolue au maire de la ville, sous prétexte qu’il y a un rapport de l’Inspection générale d’État qui donne cette compétence à la ville. Ça, c’est une aberration. Dans ce cas, il faut qu’on enlève le groupe de mots ‘commune de plein exercice’ pour mettre quelque chose. Je pense qu’il faut corriger cela’’, préconise Lamine Diallo, indiquant que l’émergence du pays dont on parle doit passer par les collectivités territoriales.
Cependant, il reste convaincu que l’acte III peut bel et bien être plus utile aux populations. Mais, dit-il, il faut accepter d’apporter toutes les corrections nécessaires.
‘’Depuis 1960, on est là et rien ne bouge. On ne peut pas continuer à avoir des collectivités territoriales qui se limitent uniquement à payer les salaires et caser une clientèle politique. Pour assurer le développement du pays, il nous faut des collectivités territoriales capables d’enclencher des travaux d’assainissement, de voirie, de l’éclairage public…’’, suggère Lamine Diallo.
Acte III et les lobbyings
Le maire de la commune de Ndiéyène Sirakh, quant à lui, trouve juste l’idée de mettre en place l’acte III. Membre de la mouvance présidentielle, El Hadj Amadou Fallou Fall renseigne qu’avant l’arrivée de l’acte III, il y a eu ‘’beaucoup d’inégalités sociales’’ dans ce pays qu’il fallait corriger. Mais, malheureusement, ajoute-t-il, les gens n’ont pu apporter les corrections nécessaires. ‘’L’acte III était un projet du président Macky Sall. L’idée de la communalisation intégrale était bonne. Mais on constate que rien n’a changé. Le président a beaucoup fait. Mais ce sont les histoires de copinage qui plombent le développement des collectivités territoriales. En plus, il y a des lobbyings qui freinent tout. On ressent toujours l’incohérence territoriale et l’iniquité sociale’’, regrette El Hadj Fallou Fall.
Par ailleurs, l’ambassadeur itinérant auprès du président Macky Sall précise que la démarche du patron de l’Alliance pour la République (Apr) est claire. Mais, dit-il, ce sont ceux qui sont chargés de l’exécution de l’acte III qui ‘’ne sont pas à la hauteur’’.
OUMAR GUEYE, MINISTRE DE LA GOUVERNANCE TERRITORIALE…‘’Il faut que les maires s’approprient la politique de l’Acte III’’
Pour des collectivités territoriales compétitives et porteuses de développement à la base, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Oumar Guèye, recommande aux maires de s’approprier davantage la politique de l’Acte III de la décentralisation mise en œuvre par le président Sall. G-DIATTA (THIES)
La région de Thiès a accueilli, lundi, la délégation du ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire pour un comité régional de développement (Crd) spécial consacré à l’évaluation de l’Acte III de la décentralisation. Au cours des débats, les élus locaux, les conseillers départementaux et les membres de la société civile ont étalé, pour certains, les limites de cette politique (la Fonction publique locale, les incohérences, l’état civil…) et, pour d’autres, des sentiments de satisfaction et les attentes par rapport à la seconde phase.
Le ministre Oumar Guèye, qui juge légitime le cri du cœur des élus, les invite à s’approprier davantage l’Acte III de la décentralisation, en vue de booster le développement des collectivités territoriales à la base.
‘’L’acte III a son sens et son vécu, ici dans la région de Thiès où nous avons quelques communes qui ont pu réussir. Je peux citer la commune de Sandiara, Taïba Ndiaye, Malicounda, etc., et tant d’autres communes qui ont eu à mener des actes très importants dans ce sens-là (…). L’Acte III de la décentralisation a augmenté de manière considérable les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales. Il faut que les maires s’approprient cette dynamique d’acte III, pour booster le processus de développement territorial avec ces fonds d’équipement et de dotation’’, a soutenu Oumar Guèye, lors du Crd d’évaluation de l’acte III.
Ce dernier rappelle aussi que toutes les politiques publiques bénéficient aux collectivités territoriales.
En 2012, révèle Oumar Guèye, les fonds de dotation étaient de 16 milliards de francs Cfa et, en 2019, de 24 milliards. Idem pour les fonds d’équipement des collectivités territoriales qui sont passés de 12 milliards 500 à 26 milliards de francs Cfa, entre 2012 et 2019. Vu cette augmentation ‘’exponentielle’’, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire demande aux maires de mettre en avant le développement à la base, en s’appuyant sur le marketing territorial qui, selon lui, est ‘’une initiative, un fondement essentiel dans la territorialisation des politiques publiques’’.GAUSTIN DIATTA (THIÈS)
Situation monétaire dans l’Umoa : Les créances intérieures ont progressé de 12,0% en avril 2019
https://www.lejecos.com  «Les créances intérieures ont progressé de 3.177,1 milliards ou 12,0%, en rythme annuel, pour s’établir à 29.553,4 milliards, en liaison avec la hausse des créances sur l’économie et de celles sur les administrations publiques centrales (APUC) ». L’information émane de la Banque centrale des etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) dans sa « Note mensuelle de conjoncture économique-avril 2019 ».
Selon le document reçu au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), le taux de croissance des créances sur l’économie s’est établi à 9,0% contre 9,8% à la même période de l’année 2018. Cette croissance a été portée essentiellement par la hausse des crédits bancaires aux entreprises privées non financières (+1.171,6 milliards ou +10,4%) et aux sociétés publiques (+380,6 milliards ou 29,9%). Les prêts aux sociétés financières non bancaires se sont quant à eux contractés de 354,1 milliards ou 54,6%.
L’institution explique que la hausse du rythme de progression des créances sur l’économie entre mars et avril 2019 (9,0% contre 8,0% en mars) est justifiée par celle de nouvelles mises en place de crédits.
Ces dernières se sont accrues, traduisant un niveau des concours bancaires plus important que celui du mois de mars 2019.
Sur une base mensuelle, précise-t-on, les crédits nouvellement mis en place ont baissé de 1,4%, en liaison essentiellement avec la faible mobilisation de l’épargne.
Ainsi, le cumul mensuel, toutes maturités confondues, est estimé à 1.176,4 milliards en avril 2019, après un niveau 1.192,2 milliards le mois dernier. «Le recul des mises en place de crédits intervient en dépit de la hausse des ressources collectées par les banques. En effet, les dépôts mobilisés par les banques de l’UEMOA ont augmenté de 13,7% à fin avril 2019, en ressortant à 588,1 milliards contre 517,0 milliards le mois précédent (…)», détaille la Bceao.
Elle souligne que les accroissements les plus importants sont notés au niveau des coopératives et groupements villageois, de l’Etat et organismes assimilés, des assurances et caisses de retraite, ainsi que des entreprises privées du secteur productif.Adou FAYE
SIGNATURE DES CONVENTIONS DE FINANCEMENT ET DE TRAVAUX DU PROJET DE LA ’’BOUCLE DU FERLO’’
Dakar, 25 juil (APS) – La Senelec, la BNP Paribas et Eiffage Energies Système ont signé jeudi à Dakar des conventions de financement et de travaux portant sur le projet d’électrification dénommé la “Boucle du Ferlo”, pour un financement total de 74 milliards 556 millions 276. 622 francs CFA, soit 113 660 311 d’euros, a appris l’APS.
Ce financement total est notamment composé d’un prêt du Trésor Français maximal de 29 millions 910.857 euros et d’un crédit acheteur garanti par BPI Assurance Export et au nom de l’Etat français de 67 millions 754.344 euros destiné à financer la part exportée et le prime de risqué.
Selon un document reçu de la société Eiffage, le financement inclut également un crédit financier d’accompagnement d’un montant de 15 millions 995.110,27 euros destiné à financer l’acompte du constat commercial.
Au coût estimé du projet de 69 947 363 631 FCFA HT-HD (107 millions d’euros), s’ajoutent les frais de la police d’assurance, la prime de risque et diverses commissions supportées par le maître de l’ouvrage et inclus dans le financement, précise la même source.
Le “Projet de la Boucle 225kV du Ferlo Matam 2 – Linguère – Touba”, a comme composantes le poste 225/30 kV de Ndioum (Matam 2) (2×80 MVA), le poste 225/30 kV de Linguère (40 MVA), le poste 225/30 kV de Touba 2 (2×80 MVA), 275 km de ligne 225kV double faisceau 2×570 mm² avec fibre optique, 4 km de ligne 225 kV pour l’entrée en coupure de la ligne OMVS.
Il y a aussi l’extension du Poste 225KV de Touba 1, la reprise d’équipement de distribution 30kV à Touba et Linguère, les équipements d’exploitation et les travaux de maintenance.La durée des travaux est de 30 mois.OID/ADL/BK
MAKHTAR CISSÉ:«CETTE BOUCLE DU FERLO DEVRAIT AIDER À DONNER DE L’ÉLECTRICITÉ À DES MILLIONS DE SÉNÉGALAIS… »
NETTALI.COM – Venu prendre part à la cérémonie de signatures des conventions de financement et de travaux de la boucle du Ferlo, ce jeudi 25 juillet, le ministre du Pétrole et des Energies Mouhamadou Makhtar Cissé  a expliqué que ce projet entre dans le cadre de l’accès universel à l’électricité, horizon 2025 et devrait aider à donner de l’électricité à des millions de Sénégalais.
« Nous demeurons convaincus qu’il ne faut pas répéter les erreurs du passé et que dans l’aménagement du territoire, la priorité doit rester sur les autoroutes de l’électricité. Parce que cela permettra de développer le pays, de développer les autres secteurs avec toute cette chaîne de valeurs. Dans le domaine de l’agriculture comme de la pêche, l’électricité permettra de créer au cœur du Sénégal, parce que le Sénégal ne doit pas porter le nom d’un fleuve, être juste  d”une superficie de 196.000 m² et avoir des problèmes d’irrigations de ce vaste ensemble qui est le Ferlo. Donc cette boucle du Ferlo devrait aider à faire tous ces aménagements et à électrifier des milliers de ménages et donner de l’électricité à des millions de Sénégalais dans le cadre de l’accès universel de l’électricité de l’horizon 2025. Il y’a 15 jours, le président Macky Sall a accepté exceptionnellement que nous puissions financer la ligne Tanaff – Ziguinchor. Cette ligne sera financée, le ministre de l’Economie a envoyé la requête, on a poussé, c’est passé. Alhamndoulilah. Maintenant, si on a la ligne Tanaff – Ziguinchor, la boucle du Ferlo, notre système, je pense que du point de vue transport, le maillage est complet. Nous allons avoir un système brésilien qui va faciliter la souplesse de l’exploitation, le reste ne sera que maintenance et de la gestion. Avec l’arrivée prochaine du gaz, en 2022 nous espérons pouvoir baisser fortement les coûts de production. A tout point de vue, notre pays sera pas seulement énergétique, il sera touristique, agricole, multipolaire. Ce qui permettra de créer des emplois ».
hausse du prix de l’abonnement du compteur ‘’Woyofal’’
iGFM – (Dakar) – La Senelec a procédé à une légère hausse du prix de l’abonnement du compteur ‘’Woyofal’’. Là où il fallait débourser la somme 4.539 F Cfa pour avoir le compteur ‘’Woyofal’’, c’est maintenant 4.997 francs qu’il va falloir débourser. Selon le journal L’As qui donne l’information, cette hausse fait suite aux difficultés dont la Senelec fait face pour combler un manque à gagner de 70 milliards de F Cfa, tributaire, invoque-t-on, de l’instabilité du prix du baril au niveau mondial.
SAER DIOP, DIRECTEUR GENERAL DE L’AEME : «NOUS SOMMES EN TRAIN DE FINALISER UNE LOI SUR LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE»
NETTALI.COM Ingénieur polytechnicien de formation, Saër Diop dirige, depuis mai dernier, l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme). Dans cet entretien, il se prononce sur les défis qu’il compte relever à la tête de cette structure et les avantages qu’il y a pour les Sénégalais de rationaliser l’utilisation de l’énergie en général, de l’électricité en particulier.
Un ami m’a demandé l’utilité de l’Aeme et ses missions. Quelles réponses pouvez-vous lui donner en tant que directeur général de cette structure ?
L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme) est une structure étatique venue à son heure. Elle a été créée dans un contexte de crise énergétique, en particulier de crise d’électricité en 2011. Il est bon de produire de l’électricité, de l’énergie, mais il est encore mieux de savoir l’utiliser à bon escient, de manière efficiente. La principale mission de l’Aeme, c’est d’optimiser l’utilisation de l’énergie et d’inciter les populations à utiliser des équipements efficaces. Cela procure un potentiel énorme en termes d’économie d’énergie et évite de construire de nouvelles centrales qui seraient plus coûteuses. C’est donc une manière de rationaliser l’utilisation de l’énergie en général et de l’électricité en particulier avec un potentiel d’économie pouvant aller jusqu’à 40 %.
En dehors de la sensibilisation des ménages, l’Aeme semble mettre un accent sur la rationalisation de l’énergie dans le secteur public. Pourquoi ?
L’Aeme a mené une opération dénommée Sardel (analyse, suivi et réduction de la facture d’électricité du secteur public). Les résultats sont édifiants : sans aucun investissement, nous avons réalisé entre 2015 et 2017, une économie de plus de 2,5 milliards de FCFA sur les factures d’électricité du secteur public. L’Etat du Sénégal, dans sa démarche d’optimisation des dépenses publiques, accorde une importance au poste relatif aux dépenses d’électricité. Ce poste de dépenses est de l’ordre de 37,855 milliards de FCFA en 2017 pour 7622 polices d’abonnement. A ce niveau, l’Aeme avait déjà entrepris la mise en œuvre d’un programme d’optimisation des polices d’abonnement de l’administration qui, à lui seul, présente un potentiel d’économies de 4 à 5 milliards de FCFA. En plus de ce programme, plusieurs autres activités permettront de réduire les dépenses d’électricité de l’administration. Celles-ci portent essentiellement sur l’amélioration des performances énergétiques des installations et équipements dans les bâtiments de l’État avec la mise en œuvre des recommandations découlant des diagnostics énergétiques ciblés, mais aussi l’assistance technique à certains sites. L’ensemble de ces actions permettront de réduire jusqu´à 8,342 milliards de FCFA la facture publique d’électricité, soit près de 22 % de baisse comparé à 2017. Également, des économies d’énergie de 31,01 gigawattheures et de 6,4 mégawatts en découleront. Nous sommes en train de réfléchir à étendre des actions similaires sur les entreprises privées.
L’Aeme a aussi décidé de se concentrer sur le bâtiment. Pourquoi et en quoi consiste ce projet ?
Il s’agit, avec ce projet, de travailler sur l’efficacité énergétique des bâtiments de tout type (résidentiel, administratif, industriel, commerciaux). Grâce à la réglementation thermique en cours, nous allons mettre en place, avec les partenaires institutionnels, des exigences d’efficacité énergétique qui vont autant toucher à l’enveloppe du bâtiment (spécifications constructives) mais aussi à ses composantes et son mode d’exploitation et de gestion afin de garantir de meilleures performances énergétiques et thermiques. Grâce aux audits énergétiques ciblés, nous fournirons à l’ensemble des Sénégalais l’opportunité de classer leur bâtiment en fonction de leur niveau de consommation énergétique. Mais il n’y a pas que le bâtiment. Nous voulons travailler à faire de l’Aeme une institution de référence dans la mobilisation d’économies d’énergie et une locomotive de tous les acteurs pour une maîtrise durable de l’énergie. Cette vision ressort de la volonté de l’Aeme d’apporter sa contribution au secteur de l’énergie en allant chercher le surplus de consommateurs grâce aux nouvelles technologies de l’énergie et aux bonnes pratiques dans le domaine de l’efficacité énergétique. Cette économie d’énergie se traduit également en économie financière avec des dépenses en énergie évitées, ce qui se répercute doublement sur l’économie nationale.
Comment allez-vous vous y prendre ?
L’objectif de l’Aeme est d’impulser une dynamique nationale de maîtrise de l’énergie pour tous les acteurs et de réaliser, au moins, 320,822 gigawattheures d’économies d’énergie sur les consommations finales d’électricité ; 65,9 mégawatts d’écrêtement de la pointe du réseau électrique et 39,8 milliards de FCFA de baisse sur les dépenses d’électricité des différents acteurs sur les 5 prochaines années. Pour ce faire, il s’agira de procéder à la mobilisation des potentiels sectoriels d’économie d’énergie à travers la promotion des équipements et technologies efficaces ; à la réduction des dépenses d’électricité de l’administration ; à l’amélioration des performances énergétiques et de la gestion de l’éclairage public des collectivités locales ; à l’information et la sensibilisation sur la maîtrise de l’énergie et à la création d’un cadre propice au développement rapide et pérenne des pratiques de maîtrise de l’énergie.
Que faites-vous pour les collectivités locales notamment en matière d’éclairage public ?
L’éclairage public joue un rôle déterminant dans la sécurité des personnes et des biens, dans la qualité de vie et demeure une préoccupation de la plupart de nos collectivités territoriales. Cependant, plusieurs difficultés sont notées. Avec la structure du réseau d’éclairage public, l’amélioration des performances énergétiques et techniques des sources d’éclairage grâce à des solutions technologiques efficaces en énergie accompagnées d’un bon dispositif de contrôle et de gestion du réseau pourraient être une bonne alternative pour mieux faire face à ces contraintes. La mise en œuvre de ce programme, à travers une approche globale, tenant compte des différents axes d’intervention, permettra de mobiliser des économies annuelles de 9,9 mégawatts de puissance (avec 6,1 mégawatts à la pointe), 29,5 gigawattheures sur les consommations finales et 3,59 milliards sur la facture d’éclairage public. Comme axe d’intervention, il est prévu, en rapport avec les collectivités territoriales, de mettre en place des mesures pour améliorer les performances des sources d’éclairage existantes avec l’utilisation de technologies Led et de mettre à niveau les installations d’éclairage public ainsi que les systèmes de contrôle de l’allumage et de comptage. En plus, un système d’information géo référencié sera développé avec des outils de pilotage à distance de l’éclairage public pour améliorer la gestion globale du réseau.
Malgré les efforts de l’Aeme, la sensibilisation sur les enjeux liés à la maîtrise de l’énergie ne semble pas encore porter les fruits. Envisagez-vous de mener une campagne de communication en direction de la population ?
Sur la sensibilisation, il reste un travail important à faire. Jusqu’ici, l’Aeme se résume à son siège. Nous en sommes conscients. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer le projet des « Maisons vertes » ou des « Antennes territorialisées de l’Aeme ». A travers tout le pays, l’Aeme doit être présente avec n personnel qualifié. Cela permettra de véhiculer l’information à la base, de sensibiliser les populations sur le potentiel d’économie d’énergie, mais aussi leur faire comprendre qu’économiser de l’énergie, c’est économiser de l’argent. L’Aeme va donc accentuer les activités de communication à travers des campagnes et diverses activités dans les différentes régions. Elle compte également travailler avec les établissements scolaires en vue de changer les comportements énergétiques dès le bas âge. Dans ce sens, nous travaillons à mettre en place une convention avec le ministère de l’Education nationale pour l’intégration de l’économie d’énergie dans les programmes scolaires. Nous comptons aussi diversifier davantage les actions de communication avec des concours à lancer de même que des semaines dédiées à la maîtrise de l’énergie et des journées portes ouvertes. Il est attendu de cet axe, un taux de couverture régionale de 100 % et l’implantation de quatre (4) points d’informations à Dakar et dans les autres régions du Sénégal.
Quelle est la portée de la loi sur la maîtrise de l’énergie sur laquelle travaille actuellement l’Aeme ?
Cette loi qui est en cours de finalisation consiste à mettre en place les bases d’une réglementation durable et transversale qui prendra en compte toutes les préoccupations relatives à l’amélioration des performances énergétiques et au développement de la maîtrise de l’énergie dans des secteurs tels que le bâtiment, le transport, l’industrie, le résidentiel et pour toutes les formes d’énergie. Elle fixera également des exigences d’efficacité énergétique dans la production, la transformation, le transport et la distribution d’énergie tout en tenant compte de l’exploitation pétrolière. Elle définira aussi, par exemple, des exigences en matière d’audits énergétiques périodiques pour certains bâtiments, d’étiquetage énergétique des équipements électrodomestiques, de promotion des contrats de performance énergétique et de respect de normes minimales de performance énergétiques. Elle favorisera également la mise en place de mesures incitatives pour la promotion de la maîtrise de l’énergie et le développement du marché de l’efficacité énergétique au Sénégal.
En tant qu’ingénieur polytechnicien ayant eu à travailler dans le secteur des hydrocarbures, quelle lecture faites-vous sur le débat autour des ressources pétrolières et gazières agité depuis un certain temps ?
Les découvertes pétrolières et gazières suscitent des discussions et l’intérêt à travers tous les pays où on a découvert ces ressources. Le Sénégal ne va pas faire exception. Mais je pense qu’on doit en discuter avec beaucoup de sérénité et de responsabilité afin d’en profiter et d’en faire profiter les générations futures. Mais à mesure que les jours passent, les citoyens épris de vérité se rendent compte que c’est une affaire montée de toute pièce par une opposition et une société civile politisée, en perte de vitesse et qui cherchait un moyen pour revenir au-devant de la scène après sa mémorable défaite à l’élection présidentielle de février dernier. L’opposition espérait un second tour et, à travers ce débat, tient toujours à son deuxième tour, alors que les Sénégalais ont tranché. C’est pourquoi nous invitons tout le monde à tourner la page des élections et à se mettre au travail pour relever les défis qui nous attendent. Les Sénégalais ont renouvelé leur confiance au Président Macky Sall et il est en train de travailler.
Vous avez une casquette politique en tant que conseiller municipal à la mairie de Diourbel, peut-on s’attendre à ce que vous briguiez le poste de maire lors des prochaines locales ?
Comme tout bon politicien qui a une base politique, il est important, voire essentiel, lors d’échéances aussi importantes que les locales, qu’il y participe. Mais nous faisons partie d’une entité, Bennoo Bokk Yaakaar qui regroupe pas mal de responsables à Diourbel. Ce que je peux dire, c’est que je suis candidat à la candidature de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar pour la mairie de Diourbel.Propos recueillis par El hadji Ibrahima THIAM (Le Soleil)
Le prix du kg de la farine et de l’huile en baisse
http://www.rewmi.com Les coûts de la farine de blé et de l’huile végétale ont connu une baisse sur le marché sénégalais durant le mois de juin 2019. Quant au sucre, son prix est resté stable par rapport au mois précèdent.
Le prix du kilogramme de farine de blé sur le marché sénégalais s’est replié de 1,3% en variation mensuelle, selon la Direction de la prévision et des études économiques, dans sa note sur l’évolution des cours des matières premières en juin 2019 et perspectives. Il est fixé à 409 FCFA par rapport au mois précédent où le kilogramme s’échangeait  à 414 FCFA. Pour l’offre mondiale de blé en juillet 2019, elle est estimée à 1046,6 Mt pour la campagne 2019-2020, soit un recul de 1% par rapport aux prévisions du mois précédent et une augmentation de 3,4%, comparativement aux estimations de la campagne 2018-2019. De même, les prévisions de juillet 2019 de la demande mondiale de blé (760,1 Mt) ont reculé de 0,4% par rapport à celles du mois précédent, contre une croissance de 3,2% relativement aux estimations de la campagne 2018-2019. Suite aux conditions météorologiques difficiles dans les régions de production, en particulier les Etats-Unis, le cours du blé tendre (SRW) s’est inscrit en hausse de 11% entre mai et juin 2019. De même, en glissement annuel, il a progressé de 6,4% sur le premier semestre 2019. S’agissant du coût du litre d’huile végétale sur le marché sénégalais, il a reculé de 0,3%, en variation mensuelle, pour s’échanger à 1292 FCFA. Concernant la demande mondiale d’huiles végétales, elle est établie à 204,4 Mt pour la campagne actuelle, reculant de 0,7% par rapport aux prévisions de juin 2019. En comparaison aux estimations de la campagne 2018-2019, une hausse de 2,5% de la demande mondiale d’huiles végétales est attendue. En raison des conditions agricoles préoccupantes pour le soja aux Etats-Unis, les cours de l’huile de soja ont connu une légère hausse mensuelle de 0,05% en juin 2019. Par contre, ceux des huiles de palme et d’arachide ont enregistré des baisses sur la période du fait de l’abondance de l’offre. Sur le premier semestre 2019, les cours des huiles de palme, de soja et d’arachide ont respectivement reculé de 16,8%, 9,6% et 4,3% relativement à la même période de 2018. Au niveau mondial, dans sa publication de juillet 2019, l’USDA a évalué l’offre mondiale d’huiles végétales à 230 Mt pour la campagne 2019-2020, se renforçant de 0,1% et 1,6%, respectivement, par rapport aux prévisions du mois précèdent et aux estimations de la campagne 2018-2019. De son coté, sur le marché local, en juin 2019, le prix du kilogramme de sucre raffiné en poudre est resté à son niveau de mai 2019 (603 FCFA). Dans ses dernières estimations, l’Organisation internationale du sucre (ISO) a évalué à 3 Mt sa prévision de déficit de sucre pour la campagne 2019-2020. Par contre, pour la campagne 20182019, un excèdent de 1,8 Mt aurait été enregistré. En juin 2019, la hausse mensuelle de 4,2% des cours du sucre brut est liée à l’appréciation de la monnaie brésilienne (le réal) vis-à-vis du dollar. En glissement annuel, les cours du sucre brut ont, par contre, reculé de 0,5% sur le premier semestre 2019.Zachari BADJI
LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE À TOUBA : « Ces prières de Serigne Mountakha… Au niveau des cessions de semence d’arachide, toutes les graines sont au niveau des producteurs »
https://www.dakaractu.com Pour sa première visite à Touba en tant que nouveau ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé  semble avoir expressément choisi les 48 heures qui ont suivi la journée de prières initiée par le Khalife Général des Mourides pour le retour des pluies. Et c’est d’emblée qu’il le dira à son hôte. ” Nous sommes encore venus solliciter des prières auprès de vous pour un bon hivernage. Il y’a quelques jours, vous avez vous-même pris la décision d’organiser une journée de prières pour un bon hivernage. Nous sommes venus d’abord vous en remercier et solliciter d’autres prières pour un excellent hivernage. Hier, tout le Sénégal a été a arrosé et quand on arrivait ce matin, c’était encore un peu sous la pluie. L’hivernage s’était déjà installé dans la moitié sud du pays. Aujourd’hui, il s’est probablement installé dans le reste du pays.
Accompagné d’une forte délégation, Moussa Baldé donnera l’assurance que les attentes des paysans n’ont pas été déçues dans l’effort que l’État fait pour leur octroyer semences et intrants en temps opportun et en quantité appréciable. À la presse, il dira avoir réussi la phase de mise en place presque totalement et que la phase de cession est presque à bout de chemin.  ” La mise en place des semences d’arachide dans toutes les régions du Sénégal est terminée. Les cessions, nous sommes à 90% quasiment. Cela veut dire que toutes les graines sont au niveau des producteurs. Le 31 juillet, la mise en place de la cession des semences d’arachide sera terminée. Les autres spéculations progressent bien. La mise en place des semences de riz est terminée avec des cessions estimées à 84% ”. Le ministre de considérer que le même tonus est de rigueur dans la distribution des intrants comme l’engrais. ”Pour les engrais, nous sommes environ autour de 40% de mise en place et à peu près au même taux pour la cession. La mise en place des intrants au niveau du monde rural se passe très bien. ”
Il précisera que les déclarations ça et là faîtes par des personnes isolées ne riment pas avec la réalité étant donné que 50 000 tonnes d’arachide ont déjà été remises aux directeurs régionaux de développement rural qui sont chargés avec les exécutifs locaux de procéder à la cession.
Moussa Baldé aura eu droit à un chaleureux accueil avec Serigne Mountakha Mbacké Bassirou qui s’est entretenu avec lui avant de formuler des prières pour la délégation.
L’eau manque encore à Dakar
http://www.seneweb.com L’eau manque dans certains quartiers de Dakar, depuis quelques jours. C’est le cas à Liberté 6 extension où des camions-citernes circulent chaque deux jours. Un ravitaillement en eau insuffisant, selon les habitants qui se plaignent souvent sur les réseaux sociaux.
D’après la Sénégalaise des eaux (Sde) qui s’est expliquée dans un communiqué, «cette perturbation est due à l’installation progressive de la chaleur qui a entraîné une forte demande qui n’est pas couverte par la capacité de production existante, malgré le fonctionnement optimal des ouvrages. Cela se traduit par des situations allant des baisses de pression à des manques d’eau dans les zones de Dakar-ville et banlieue, ainsi que Rufisque».
Pour faire face à la situation, la Sde dit «avoir mobilisé toutes ses ressources 24 h/24, mis en place un dispositif renforcé de camions-citernes et opère des manœuvres en permanence pour atténuer les désagréments causés aux populations».
La Sde espère que ces mesures permettront de limiter les nuisances pour ses clients et regrette cette situation indépendante de sa volonté.
Litige foncier à Mbour:des responsables de la mairie de Saly et le chef des Impôts et domaines mouillés
https://www.pressafrik.com A la plage de Saly à Mbour, une ville de l’ouest du Sénégal, à environ 80 km au sud de Dakar, un conflit foncier autour d’un terrain de 1000m2 oppose une dame à des agents de la mairie, au responsable des Impôts et domaines de Mbour et au propriétaire de l’agence immobilière CSIK Immo.
La dame, qui dit avoir acquis la parcelle auprès du fils du chef de village de Saly Niahniahal en 1999, subit, selon « L’AS », depuis quelques temps une forte pression venant de hauts cadres de l’administration de la localité.
Ces derniers ont orchestré une cabale pour lui arracher sa propriété. Après l’acquisition du terrain, la  dame qui s’active dans le tourisme y avait ouvert un restaurant. Mais depuis deux ans, elle subit « une pression extraordinaire » de personnes venant réclamer la propriété du terrain.Salif SAKHANOKHO
Aly Ngouille Ndiaye:«Ahmed Amar était venu me voir pour un projet d’hôpital de dimension internationale»
XALIMANEWS : Parmi les personnalités présentes à la levée du corps d’Ahmed Amar aujourd’hui à la mosquée du Point E, le ministre de l’intérieur venu représenter le gouvernement. Aly Ngouille Ndiaye a fait un témoignage émouvant sur l’ancien patron de NMA Sanders.
«Il était venu me voir pour un projet d’hôpital de dimension internationale. Pour lui, il était anormal que des autorités quittent à chaque fois le pays pour aller se soigner à l’étranger, faute de plateau technique adéquat. Tous les Sénégalais sont fiers de lui. C’est le Sénégal qui a perdu», a-t-il confié.
Abdourahmane Diouf:«les Sénégalais doivent se rappeler d’Ameth Amar comme le bâtisseur et le capitaine d’industrie qu’il était»
https://actusen.sn Après sa prise de fonction comme directeur exécutif du Club des investisseurs du Sénégal, Abdourahmane Diouf a assisté, ce vendredi, à la levée du corps d’Ameth Amar, membre fondateur de ladite structure. A l’image des autres hommes politiques, le désormais ex porte-parole du Parti «Rewmi» d’Idrissa Seck, a fait un poignant témoignage à l’endroit du défunt.
«Les Sénégalais doivent se rappeler d’Ameth Amar comme le bâtisseur et le capitaine d’industrie qu’il était. J’ai eu l’opportunité d’avoir une très belle discussion avec lui sur les orientations stratégiques du club des investisseurs et sur les orientations économiques du Sénégal. C’était un homme qui a beaucoup travaillé pour la nation sénégalaise», a-t-il dit.
Hépatite au Sénégal: Le nombre de malades estimé à…2,5 millions
https://www.leral.net L’association « Safara Hépatite », estimant le nombre de personnes atteintes de cette maladie virale à 2,5 millions, conteste les choix de la coordonnatrice du programme de lutte contre l’Hépatite au Sénégal. « Il faut dépister les gens, avant de savoir ce dont ils souffrent. 20 ans sans moyens et œuvrant derrière un programme et
sans résultats, je dois franchement avoir le courage de démissionner.
Cette démission permettra à l’Etat de reconnaître votre manque de moyens », a fait savoir le secrétaire général de l’association Safa Hépatite, Ibrahima Guèye sur la RFM.
Mais, la coordonnatrice du programme Hépatite, Aminata Sall Diallo, égratignée, précise que c’est le Secrétaire général de cette association qui doit décider de sa démission. Et ce dernier, insiste-t-elle, doit faire son travail et la laisser tranquille.
« S’il dit que le Sénégal n’est pas prêt à atteindre ses objectifs, il raconte des contre-vérités. Nous avons démontré lors d’une conférence scientifique, qu’on peut atteindre les objectifs 2030. Même si on a de maigres moyens financiers. Ce que nous faisons aujourd’hui, dans la lutte contre l’Hépatite, il n’y a aucun pays africain qui le fait présentement », s’est-elle défendue.Leral
Troisième Mandat De Macky:Le Sujet S’invite Au Séminaire Des Magistrats
http://www.walf-groupe.com Interpellé sur la compétence du Conseil constitutionnel à se prononcer sur un éventuel troisième mandat du Président Macky Sall, Babacar Kanté a défendu l’impossibilité pour la juridiction de statuer sur ce qui, pour lui, relève, pour le moment, de la rumeur
«Le Conseil constitutionnel ne peut pas se saisir d’office. Ce n’est pas possible. Il ne peut pas y avoir une rumeur et le Conseil se saisit pour dire : voilà notre position. Ensuite, le Conseil ne peut pas se prononcer ultra petita, c’est-à-dire au-delà d’une question qui lui a été posée. Le Conseil est impuissant sur un débat portant sur une rumeur, tant que le formalisme juridique n’a pas été respecté», dit-il.
Auparavant, il a rappelé, avec force anecdotes, qu’au Bénin, la Cour constitutionnelle a, à deux reprises, répondu à des interpellations de citoyens sur le risque d’un éventuel troisième mandat de Yayi Boni. Et, à chaque fois, la juridiction, en composition solennelle, a rendu deux décisions de onze pages chacune pour dire que le prédécesseur de Patrice Talon était disqualifié dans la course pour un troisième mandat. Ce qu’il explique par le contexte politique de naissance de la cour béninoise.Ibrahima ANNE
«l’indépendance d’un juge est fondée sur sa morale,son éthique et ses vertus»,selon ancien juge au Conseil constitutionnel
https://www.pressafrik.com Le Pr Babacar Kanté, ancien juge au Conseil constitutionnel, a soutenu que l’indépendance d’un juge est fondée sur sa morale, son éthique, ses vertus et ses qualités personnelles, ajoutant qu’aucune loi ne peut garantir l’indépendance d’un juge quand il ne veut pas l’être, lors d’un atelier.
Pr Kanté s’est dit révolté, car la justice constitutionnelle n’est pas là pour déclarer qui est élu. Il est fondamentalement là pour défendre les droits fondamentaux parce que les individus ne peuvent pas saisir directement le Conseil constitutionnel.
A l’en croire, le Conseil constitutionnel ne peut être saisi que par cinq (5) personnalités en matière de contentieux constitutionnel. Il s’agit du président de la République, du Premier ministre, de l’Assemblée nationale de 1/10 des députés et parfois d’un ministre. En plus, il y a la Cour d’appel ne cas d’exception d’inconstitutionnalité.
Ancien membre du Conseil constitutionnel ayant bouclé un mandat de six ans, il a indiqué que le juge constitutionnel ne doit plus de cacher derrière l’obligation de réserve. « Notre rôle, c’est d’être le rempart contre le recours à l’arbitrage. On a l’impression que dès lors qu’on est nommé par le président, on est pas indépendant ».
Et d’ajouter : « d’abord ce n’est pas vrai. Et j’en suis un exemple vivant. Je peux vous juger que je n’ai jamais rencontré le président de la République Abdoulaye Wade avant ma nomination. Il ne me connait pas, je ne le connais pas. J’ai fait six ans, je n’ai jamais reçu un appel téléphonique d’aucune autorité de ce pays ».Salif SAKHANOKHO
Pr Babacar Kanté, ancien juge au Conseil constitutionnel:«Aucune loi ne peut garantir l’indépendance du juge… »
XALIMANEWS : Critiqué souvent et incompris sur bien nombre de ses décisions, le Conseil Constitutionnel a convié des journalistes à Saly Portudal pour les imprégner de ses missions, de son champ d’actions, de ses performances et de ses limites objectives, mais aussi de l’indépendance de ses membres.
Une occasion pour le Pr Babacar Kanté de démolir cette vision et surtout d’amener les juges à prendre leurs responsabilités.
« L’indépendance du juge est une indépendance fondée sur son éthique, sa morale, ses vertus, ses qualités personnelles. Aucune loi ne peut garantir l’indépendance d’un juge, quand il ne veut pas l’être », a laissé entendre l’ancien constitutionnaliste selon l’A
POURQUOI LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SE DÉCLARE (SYSTÉMATIQUEMENT) INCOMPÉTENT
http://www.emedia.sn Pourquoi le juge constitutionnel se déclare toujours incompétent ? La question peut aisément se poser, puisque qu’à plusieurs reprises, sollicité, le Conseil constitutionnel, s’est (systématiquement) déclaré incompétent à statuer. Pourtant, la réponse est tranchée. Selon les explications du professeur Babacar Kanté, qui intervenait lors d’un séminaire à Saly, sur le thème « Conseil constitutionnel et média, un dialogue à maintenir », les décisions constitutionnelles sont basées sur la jurisprudence administrative. Exposant sur « L’organisation et la composition du Conseil constitutionnel », il explique : « la compétence du Conseil constitutionnel est strictement délimitée par la Constitution et la loi organique sur le Conseil constitutionnel ; que le Conseil ne saurait être appelé à se prononcer dans d’autres cas que ceux limitativement prévus par ces textes ; que le Conseil constitutionnel ne tient ni des articles 74 et 103 de la Constitution ni d’aucune disposition de la loi organique le pouvoir de statuer sur une révision constitutionnelle »
Ainsi, « les attributions du Conseil constitutionnel sont fixées par les deux premiers articles de la loi organique de 1992. »
Par conséquent, « Le Conseil constitutionnel se prononce sur la constitutionnalité des règlements intérieurs des assemblées, la constitutionnalité des lois, le caractère réglementaire des dispositions de forme législative, la constitutionnalité des lois organiques, la recevabilité des propositions de loi et amendements d’origine parlementaire, la constitutionnalité des engagements internationaux, les exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour suprême et sur tous les conflits de compétence entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. » C’est pourquoi, toutes les autres questions qui sortent de ce cadre ne sauraient trouver échos favorables au Conseil constitutionnel. L. NDIAYE
Papa Oumar Sakho :«L’OUVERTURE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL AUX MÉDIA EST UNE OUVERTURE À LA SOCIÉTÉ»
http://www.emedia.sn Les Sages ouvrent le débat. Ils veulent circonscrire la désinformation en se rapprochant des populations. Papa Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel, l’a fait savoir lors d’un séminaire qui se tient à Saly du 25 au 26 juillet, à l’intention des journalistes, en collaboration avec le Synpics. « L’organisation de la rencontre d’aujourd’hui traduit notre volonté de poursuivre le dialogue avec les médias, et, en même temps, de contribuer à apporter au débat médiatique un cachet technique et juridique plus substantiel », déclare Papa Oumar Sakho.
« L’ouverture du Conseil constitutionnel aux médias est en fait une ouverture de l’institution à la société. Elle est commandée par l’esprit du temps. Elle participe aussi de l’effectivité du droit à l’information plurielle de notre Constitution a érigé, en son article 8, en droit fondamentale. La passion des sénégalais pour les sujets juridiques et politiques a souvent mis et mettra encore plus souvent le conseil constitutionnel au centre des débats où le faux se disputera toujours au vrai. C’est la rançon de la démocratie », souligne le Président du Conseil constitutionnel. Qui précise : « Que l’on ne s’y méprenne pas : le Conseil constitutionnel ne sera pas plus aujourd’hui qu’il ne l’a été hier un acteur du débat. Il lui appartient cependant, pour jouer pleinement son rôle dans la consolidation de notre démocratie tout en préservant son identité institutionnelle, de permettre aux populations un accès à la fois physique et intellectuel à l’information relative à ses compétences, à son processus décisionnel et à son langage parfois jugé technique, voire ésotérique. »
Dans cette perspective, plusieurs initiatives ont été entreprises par le Conseil constitutionnel. « On peut citer, sans être exhaustif, la création d’un site web, les séminaires à l’intention de divers acteurs de l’univers médiatique, une motivation des décisions plus tournée vers la pédagogie et soucieuse d’une plus grande intelligibilité pour les non- juristes, et l’ouverture de certaines de ces procédures, notamment en matière électorale, à des personnalités indépendantes », énumère Papa Oumar Sakho.
Dans un souci de circonscrire la désinformation, l’institution, est revenue au cours des débats sur l’organisation et le fonctionnement du Conseil constitutionnel, ses compétences, ses attributions, le contentieux électoral, le cadre légal du parrainage, les candidatures à l’élection présidentielle, les aspects techniques de la vérification des parrainages et le contentieux des opérations électorales. Lala NDIAYE
Rabat d’arrêt de Khalifa Sall : Le Conseil constitutionnel s’explique
IGFM – Le Conseil constitutionnel avait été fortement critiqué par l’opposition lorsqu’il a invalidé la candidature de Khalifa Sall alors que ce dernier avait introduit un rabat d’arrêt à la Cour suprême. En séminaire à Saly, les «7 sages» se sont prononcés sur la question et ont donné les raisons qui les ont poussé à agir de la sorte.
‘’Le rabat d’arrêt ne concerne que les dysfonctionnements internes à la Cour suprême, non imputables aux parties. Il n’a pas pour fonction de remettre en cause le raisonnement de la Cour’’, a déclaré Pape Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel.
Le professeur Ndiaw Diouf, vice-président du Conseil constitutionnel, et spécialiste de la procédure pénale, ajoute que «pour le Conseil constitutionnel, la procédure (concernant Khalifa Sall) était terminée depuis le rejet du pourvoi en cassation’’. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Conseil n’en a même pas parlé dans sa première décision. Et s’il a été amené à en faire dans la 2e décision,  c’est parce que les partisans de Khalifa Sall l’ont brandi comme argument.
Le président du Conseil constitutionnel rassure les Sénégalais que «le Conseil constitutionnel se veut une maison de verre ». «Même si nous comprenons que l’acte de juger est par nature générateur d’une frustration qui, en matière politique, est exacerbée par l’enjeu… », admet-il.
Les «7 sages» disent être conscients que  «la passion des Sénégalais pour les sujets juridiques et politiques a souvent mis et mettra encore plus souvent le Conseil constitutionnel au centre de débats où le faux le disputera toujours au vrai. C’est la rançon de la démocratie’’.
Revue de paresse… Par Amadou Tidiane Wone
Les temps ont changé. Et certains continuent à vouloir traiter les peuples comme un troupeau d’ignares dont il suffit de flatter les bas instincts pour en tirer tout ce que l’on veut. Mais les temps ont, véritablement, changés ! Célébrer une défaite avec autant de fastes qu’une victoire procède de cette logique. Il est vrai que tout le dispositif de  mobilisation pour la victoire avait été préparé, si minutieusement, qu’il aurait été périlleux de ne pas le dérouler surtout en matière de justificatifs de dépenses déjà engagées… Suivez mon regard jusqu’au bus des Lions décoré «  Champions d’Afrique . » La preuve que la spontanéité de la mobilisation populaire a été un peu…beaucoup ( ?) préparé1e.  N’en parlons plus ! Changeons de sujet.
Campons le décor.
De manière insidieuse et pernicieuse, les gouvernements ont laissé les entreprises s’approprier des instruments de diffusion et de transmission des informations. Soit directement en les possédant, soit indirectement en les finançant. Par la publicité ou…par les dessous de table. Expertes en la matière, les entreprises multinationales, à force de regroupements et de concentrations, sont devenues des monstres incontrôlables dont la seule raison de vivre est la recherche du profit à tout prix. Cette quête, effrénée et sans limites du gain, se marie bien souvent avec les intérêts des syndicats du crime organisé. Les mafias en un mot. Et c’est en cela que la dérive du capitalisme se confond avec une perte du sens éthique et moral qui servait de balancier pour contenir et limiter les dégâts… De nos jours, il est devenu normal, pour quelques états puissants, de sacrifier la vie de millions de personnes pour augmenter les profits de telle ou telle entreprise. Ou de procéder à des assassinats bien ciblés de leaders politiques récalcitrants… Évidemment, on ne le présentera jamais comme cela. Les médias aux ordres y veilleront. En attendant, les dégâts collatéraux constatés sur l’environnement, la santé publique et les équilibres sociaux par le développement fulgurant des OGM et l’agriculture hyper intensive ne se comptent plus. Les guerres du pétrole et des mines non plus. Les coupables de ces méfaits, bandits à col blanc, paradent et plastronnent… notamment dans les antichambres des Chefs d’États africains.
C’est dans les pays pauvres surtout, et en Afrique davantage, que l’on prend la pleine mesure de l’affaissement de la notion de puissance publique. Aucun des États dits indépendants n’a une marge de manœuvre telle qu’il puisse conduire une politique économique et sociale autonome. La corruption aidant, ce qui reste des signes extérieurs de l’existence d’un État fonctionne au gré des intérêts personnels de hauts fonctionnaires qui se servent plus qu’ils ne servent… les petits agents, quant à eux rackettent, à qui mieux mieux, les pauvres usagers exsangues. Dès  lors ces derniers, pour survivre, rivalisent d’ingéniosité pour contourner les lois et règlements ! Et toute la société semble s’accommoder de ce jeu de dupes !
Mais que faire ? Se demande tout ce beau monde les bras levés au ciel ? Tout le monde joue, tout le monde perd et personne ne réagit. En toute bonne conscience.
Il va falloir réagir pourtant ! L’incurie de nos gouvernements ne semble plus nous laisser de choix. Affaiblies par le haut par les assauts de puissances occultes drapées du sceau de la vertu, nos autorités ont laissé prospérer,  contre elles,  des Organisations pourtant dites Non-gouvernementales ( ONG) tout un programme ! Côté pile, elles déclament des valeurs généreuses dites universelles. Côté face, elles déroulent un agenda caché qui sape les valeurs fondamentales des peuples pour les assujettir au culte de l’argent roi, du luxe et de la luxure, dans un mondialisme triomphant. C’est dans ce contexte qu’il va falloir, impérativement, évaluer et sanctionner le bilan de plusieurs organisations qui sévissent sous nos tropiques. Mesurer leur impact, si positif, à l’aune des avantages fiscaux consentis. Évaluer si «  ce que l’on perd vaut ce que l’on gagne »  comme le suggérait l’auteur de l’Aventure ambiguë. Les récents événements quant à la tentative de licenciement de Elimane Kane par OXFAM et le soutien affiché de Waly Seck aux organisations LGBT posent, avec acuité, la nécessité d’aborder certaines questions de société avec profondeur, lucidité et courage. Les puissances occidentales ne doivent pas nous imposer leur agenda. Ni nous transférer leurs maux, leurs travers et la déliquescence de leurs mœurs. Ayons nos propres priorités,  notre vision du monde. Elaborons notre agenda et conduisons-le de manière haute, lucide et conséquente.
Ainsi donc, l’élément nouveau, c’est le développement fulgurant des réseaux sociaux qui a détraqué la machination. Tout semble désormais aller dans tous les sens. Un chaos salvateur si l’on sait en tirer parti : les complots sont éventés à la minute près. Les vols et détournements de deniers publics les plus sophistiqués sont démontés, pièce par pièce, et les évidences mises à jour. Il n’y a que ce qu’il reste comme puissance publique (je pense à un certain Procureur…) à tenir vaille que vaille à ramer à contre-courant. Mais c’est bien connu, nul ne peut arrêter la mer avec ses bras.
Ce contexte général ainsi campé,  explique pourquoi et comment, lorsqu’on a des liens familiaux ou amicaux avec un Président de la République,  on se considère au dessus des lois. On s’autorise à poser des actes répréhensibles pour le commun des mortels. Sans suite, tant que le Président est aux commandes. C’est ce qui explique, également, que les traques post-présidentielles soient sans pitié et parfois exagérées, tant elles expriment des colères contenues, voire des haines refoulées.
Revenons donc à nos barils. 
Des questions légitimes, précises et documentées ont été posées par des citoyens sénégalais ( hommes politiques, journalistes, simples citoyens) relativement à des contrats pétroliers. Ces questions n’ont eu d’écho que lorsqu’elles furent relayées par des médias internationaux. Après moult tergiversations et une communication de crise, balbutiante et catastrophique, la Justice sénégalaise par la voix du Procureur de la République s’empare du dossier avec beaucoup moins de diligence que lorsqu’ il s’était agi de mettre le député-maire Khalifa Sall en prison. Pourquoi ? Le Procureur  de la République, sur le bureau duquel, soit dit en passant, seraient en instance plus d’une dizaine de dossiers en provenance de l’OFNAC selon sa Présidente. Sans parler de toutes les occasions manquées d’auto-saisine qui lui auraient permis de redorer son blason,  le Procureur semble faire preuve de curiosité à géométrie variable… Bref, à  ce jour, l’opacité totale règne sur l’affaire des affaires de Frank Timis /Aliou Sall malgré la foultitude d’informations qui circulent à ce sujet… Et pourtant, on parle ici d’enjeux frisant 10 fois les sommes initialement reprochées à Karim Wade et 5000 le fois le montant imputé à Khailfa Sall… Affabulations ou faits avérés, tous les sénégalais ont le droit de voir clair dans la gestion de leurs  affaires. Il ne s’agit de rien de plus. Mais il ne s’agit de rien de moins !
Accusé dos d’âne levez vous !
Au Sénégal, la réalité dépasse parfois la fiction. Nous avons pu ainsi suivre en direct des centaines de millions s’envoler en fumée : la limousine présidentielle, transportant deux chefs d’états, venait de prendre feu suite, dit-on, à un choc entre un dos d’âne et le carter à huile… Plusieurs questions  se posent, notamment sur la visite des précurseurs qui auraient dû faire le lien entre la hauteur du dos d’âne et la bassesse du châssis de la Maybach présidentielle. Le Parc automobile de l’État dispose, pourtant, de suffisamment de ressources pour parer à toute éventualité.
Par ailleurs, et c’est plus grave si cela s’avérait exact, un article de presse en ligne raconte que le véhicule présidentiel était un achat pour « contourner » un cadeau d’un homme d’affaires sénégalais… Opacité ! En résumé, un homme d’affaires avait  voulut voulu offrir un véhicule au Président Macky Sall. Pourquoi ? Ce dernier, voulant faire preuve de transparence, engage l’État à plutôt l’acheter à 375 millions de francs cfa… On peut se demander sur quelle base ce prix a été fixé. On peut aussi en déduire que ce véhicule serait de seconde ou de troisième main vu le prix affiché chez Daimler-Benz pour un véhicule du même type. Au demeurant, le véhicule aurait été acquis aux USA et remis à neuf au… Mexique. Bien loin du fabricant allemand…Quels sont les propriétaires antérieurs successifs de ce véhicule ? Les services de sécurité du Président de la République ont-ils procédé à toutes les due diligence pour s’assurer de l’historique de la voiture présidentielle ?
Du point de vue de la communication : à ma connaissance, aucune vidéo de l’exfiltration du Président malien ne circule dans les réseaux sociaux. Sa protection rapprochée aurait-elle été plus efficace que la nôtre ? On a en effet pu voir notre Président totalement accessible, et trop longtemps, dans des circonstances où chaque fraction de seconde peut valoir une heure de temps…
Encore une fois, les mécanismes de contrôle de l’État devraient s’ébranler pour nous édifier. Les services de communication de la Présidence de la République devraient nous informer en temps réel au lieu de chercher à nous enfumer. Face à certaines situations il faut informer juste et vrai car, convoquer et le laisser savoir, le responsable belge du blindage du véhicule présidentiel procède d’une diversion maladroite. Elle augmente le nombre de mains ayant manipulé le véhicule et multiplie les suspicions sans absoudre toutes les autres responsabilités à situer. Nécessairement.
 Coups de semonce .
C’est dans cette ambiance de questions sans réponses que deux rappels à Dieu ont secoué nos torpeurs et nos lassitudes pour nous rappeler la précarité des choses de la vie. Ousmane Tanor Dieng, homme politique d’envergure dont les témoignages ont révélé les dimensions profondes et cachées, a été rappelé à Allah suite à une courte maladie qui aura eu raison du grand sportif qu’il était.  Sa longévité politique force le respect. Mais ce sont surtout, son élégance et son mutisme qui détonnent sur la scène politique sénégalaise de plus en plus envahie par des hâbleurs et des bonimenteurs sans consistance. Nous avons davantage découvert, durant ses douze années d’opposition et de reconstruction du Parti Socialiste, ses qualités incontestables de leader et de gestionnaire. Mais aussi sa haute idée de l’État, et de son mystère nécessaire. Son héritage sera lourd à porter.
Ameth Amar, capitaine d’Industrie, self made man accompli, aura rejoint le Seigneur à la surprise générale.  Nul n’avait eu écho d’une quelconque maladie qui aurait laissé envisager l’inéluctable. Mais Ameth aura rempli son contrat. Vis-à-vis de sa famille, de ses amis, de ses employés,  de la société dans toutes ses composantes. Mécène efficient et bienfaiteur discret, les larmes de ses employés valent plus que tous les dithyrambes. «  The wise man must be playing his role without being seen on the stage, l’homme sage doit pouvoir jouer son rôle sans apparaitre sur la scène » dit un auteur britannique. Ainsi était Ameth Amar, discret et pudique , efficace et travailleur et, par-dessus tout, généreux de sa personne comme de ses biens. Son passage sur terre aura été fructueux et bénéfique.
Qu’Allah leur ouvre à tous deux, Les Portes de Sa Miséricorde Infinie. Nos sincères condoléances à leurs épouses, parents amis et alliés et à l’ensemble de la Nation sénégalaise.
La mort de Mamoudou Barry, enseignant-chercheur guinéen,
nous interpelle tout autant que les circonstances particulières dans lesquelles elle s’est produite. En marge des célébrations de la participation honorable, somme toute, de l’équipe nationale du Sénégal à la dernière Coupe d’Afrique des Nations, il aurait été pris à parti par des supporters adverses. Explication des médias aux ordres. Mais il semble que cela ne suffise pas comme explication eu égard au profil particulièrement pointu de Mamadou Barry sur des questions de haute sensibilité liées à la gestion des intérêts miniers de son pays la Guinée et, plus globalement, de la sous-région ouest-africaine. Une vidéo de l’une de ses interventions établit, indubitablement, que Mamadou Barry aurait été un empêcheur de tourner en rond qui plus est suffisamment outillé pour tenir la dragée haute à tout éventuel contradicteur. Pour tout cela, les autorités guinéennes et sénégalaises devraient se joindre à la procédure en se portant partie civile afin que la lumière soit faite sur les véritables mobiles de l’assassinat de Mamadou BARRY. Nos Etats doivent protection et assistance à leurs enfants les plus méritants,  partout où le besoin s’en fait sentir. La veuve de Mamadou Barry mérite d’être assistée et soutenue dans ces circonstances douloureuses. Puisse le ciel se montrer Clément à l’endroit de Mamadou Barry et l’élever au rang des martyrs.
Il y’a ainsi des morts qui parlent au vivants. Des montées au ciel qui interrogent. A chacun d’entre nous de se regarder dans son propre miroir pour corriger ce qui peut, et doit l’être avant le Grand Jugement promis par Allah, et dont aucun croyant doté de raison ne doute. Ce jour où chacun sera seul à la barre, face à un dossier constitué par tous les actes posés durant sa vie terrestre. Un jour où tous nos membres seront cités comme témoins. Des témoins à charge si nous n’avons pris garde de les mettre au pas ici et maintenant. Alors mettons aux pas nos passions. Ayons le contrôle sur nous-mêmes avant de chercher à l’exercer sur les autres. La course aux biens de ce bas monde, qui est la marque de fabrique du développement, façon pays occidentaux, n’est pas le seul choix de vie possible. Bien au contraire. «  Une civilisation est une architecture de réponses » a dit encore Cheikh Hamidou KANE, dans l’Aventure Ambigüe… Quelles réponses alternatives pourrions nous offrir au désarroi de l’Humanité ? En tant que fils aînés de la terre ?
La voie actuelle de la civilisation du loisir, déviation de la Civilisation des Lumières, est réduite à une quête du plaisir des sens sans limites. C’est un cul de sac. Une voie sans issue. Le vieillissement en est le sens interdit infranchissable et la mort le point final. La civilisation occidentale connaît, en effet et de nos jours, une dérive pornographique inquiétante. Tout tourne autour de l’assouvissement de plaisirs charnels au détriment de l’élévation de l’Esprit qui distingue pourtant l’homme de la bête…Ouvrons alors les oreilles car, les entrailles de nos peuples murmurent des tas de possibles rendus inaudibles par le vacarme de ceux qui ont développé «  l’art de vaincre sans avoir raison. »dixit in fine  Papa Cheikh Hamidou KANE, un sage encore parmi nous. Qu’Allah nous le maintienne en vie encore longtemps…Aamiine !!Amadou Tidiane WONE 
PS : sous le titre bien amical de « Baba Wone revenez-nous » un fidèle lecteur de DAKARACTU, qui n’a pas signé, m’interpelle quant à la rareté de mes publications. C’est à lui que je pense en rédigeant cette « revue de paresse. » ceci expliquant cela.
Audience entre Me Wade et Alioune Tine: plusieurs questions d’ordre idéologiques et politiques évoquées
https://www.pressafrik.com Le président Abdoulaye Wade a reçu en audience Alioune Tine, a la demande de ce dernier, fondateur de Afrika Jom Center et membre éminent de la société civile sénégalaise et africaine. Plusieurs questions d’ordre idéologiques et politiques notamment la question de la Démocratie en Afrique, plus précisément au Sénégal, les réformes des institutions, ainsi que celles afférentes à la justice ont été évoquées.
Ils ont revisité ensemble la vie politique au Sénégal des indépendances à nos jours avec la mise en exergue des dates phares en termes de Démocratie au Sénégal en l’occurrence.. Des échanges fructueux se sont également tenus sur les réponses urgentes à apporter aux contexte et à la situation actuels du pays.
Le Président Wade s’est rappelé des multiples batailles menées dont les formes et les caractères ont été divers et variés. Il a rappelé ses batailles avec le Président SENGHOR au plan africain alors qu’il travaillait comme expert de l’Organisation de l’Union africaine ( OUA). Dans les discussions, Alioune TINE est revenu sur les choix stratégiques et tactiques que le Président Wade avait eu à adopter dont le fameux ‘’corps à corps ‘’ adopté comme forme de lutte, contrairement à beaucoup d’autres acteurs politiques de cette époque qui étaient dans la clandestinité. Ainsi, en tant qu’acteur politique, il a réussi à arracher son récépissé de parti politique donnant naissance officiellement au Parti Démocratique Sénégalais (PDS).
Au demeurant, le Président WADE a tenu à souligner devant son hôte le rôle joué par des personnalités socialistes prestigieuses comme le ministre Babacar BA et l’ambassadeur et maire de Saint-Louis M. André GUILLABERT qui ont réussi un tant soit peu à pacifier les relations heurtées entre SENGHOR et lui. Alioune TINE a également tenu à saluer les débats de haute facture qu’il a eus avec Me WADE sur l’évolution de la démocratie, l’histoire de la démocratie et sur ses différentes formes au Sénégal et en Afrique.
Les exemples comparatifs de démocratie majeure aux Etats Unis, en France , en Angleterre et en Suisse précisant , par la même qu’il n’existe pas une Démocratie mais plusieurs formes de Démocratie. L’Afrique également connaît d’autres modèles de démocratie en construction.Salif SAKHANOKHO
Moussa Diao,enseignant-c à l’Ugb:“le problème du PDS,c’est Karim Wade”
https://actusen.sn La léthargie notée au Parti démocratique Sénégalais (Pds) inquiète l’Universitaire, Moussa Diao. L’Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis estime que Me Abdoulaye Wade n’est pas le seul responsable de cette situation qui prévaut dans ce parti. Certains responsables aussi, de part leur inertie, sont tout aussi responsables. Ces leaders ne veulent pas d’affronter Me Wade. Ils n’agissent pas en faveur du PDS, explique-t-il dans les colonnes de SourceA.
«Le parti risque d’être surpassé par les autres au moment où on est dans une situation de refondation des partis : le Ps est en train de la faire alors que le Pds devait lancer l’opération, procéder à des renouvellements. Le parti est structuré, mais le problème c’est la direction car Wade ne veut pas passer le témoin, il ne veut pas responsabiliser les autres», lâche M. Diao qui est d’avis que «le problème du Pds c’est Karim Wade qui n’est pas là mais qui veut diriger par procuration et cela est inadmissible pour les autres».
LE COMMANDANT DE LA BRIGADE DE GENDARMERIE DE KOUMPENTOUM TUÉ
http://actunet.net/ Le commandant de la Brigade de gendarmerie de Koumpentoum, Tamsir Sané, a été tué, dans la nuit du jeudi au vendredi, par des hommes lourdement armés. L’information vient d’être donnée par la Rfm.
Le drame a eu lieu alors que le défunt et ses hommes tentaient de mettre hors d’état de nuire une bande de malfrats qui tentaient de braquer le bureau de poste de la localité dont le gardien est grièvement blessé.
MEURTRE À KOUMPENTOUM/Les assassins du commandant Tamsir Sané tracés… La zone sécurisée… Des gendarmes appelés en renfort
https://www.dakaractu.com Constatée aux environs de 4 heures du matin, la mort du commandant Tamsir Sané ne devrait guère rester longtemps sans livrer quelques uns de ses secrets. Nos sources nous renseignent que la piste qui mène vers Touba a été prise au sérieux et que des enquêteurs auraient été déjà dépêchés sur les lieux.
En effet, les premiers éléments de l’enquête semblent avoir révélé que les assassins auraient pris, après leur forfait, la destination qui mène vers Touba. Au moment où ces lignes sont écrites, un renfort est déjà sur place et ces gendarmes devraient prêter main forte à leurs collègues de Tambacounda. Les hommes en bleu semblent décidés à  mettre la main sur les malfrats et ce,  dans un court délai.
Présentement, la zone du meurtre est sécurisée, un haut cadre de l’établissement financier où avait eu lieu le braquage est entendu par les gendarmes.
Les premières informations livrées sur cette affaire font état de 5 bandits munis d’armes à feu ayant attaqué un établissement financier de la place situé à quelques centaines de mètres de la brigade.
Tamsir Sané est réputé être un gendarme modeste, serviable que le devoir a appelé au mauvais moment, lui tout comme cette autre personne grièvement blessée.
Aly Ngouille Ndiaye ou la ‘’Redevabilité’’ !Par Oumou Wane
C’est avec ce bel état d’esprit conquérant que notre équipe nationale de football est devenue vice-championne d’Afrique de football, pour leur participation à la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte. Pourquoi ne pas rebondir sur cet exploit ? Où sommes-nous forts, nous autres sénégalais, dans les salons et sous les arbres à palabrer, ou bien sur le terrain et dans l’action politique et citoyenne ? Que nos dirigeants se le disent, la concurrence, elle, gagne toujours du terrain quand les engagements de proximité avec leurs électeurs ne sont pas tenus.
Le Chef de l’Etat Macky Sall, en adressant ses chaleureuses félicitations et encouragements aux Lions, a en outre invité les acteurs du football à faire l’évaluation exhaustive de la participation du Sénégal à cette compétition africaine majeure. Oui, on veut bien !
Mais ne devrions-nous pas à ce stade, tous autant que nous sommes, faire notre évaluation et autocritique collective ?
Pour Aly Ngouille Ndiaye, en tout cas, le ton est donné. Le maire de la commune de Linguère a présenté lundi son bilan à la tête de la municipalité dans les domaines de la santé, l’éducation, le social, etc. Aly Ngouille Ndiaye a débattu avec ses administrés, occasion pour lui de revenir largement sur ses réalisations depuis sa prise de fonction le 22 juillet 2014. Il l’avait promis à sa prise de fonction, il est venu rendre compte en effet ! Retenons cela !
Concrètement : pour l’éducation, un terrain a été attribué pour la construction de la case des tout-petits. Du matériel scolaire a été distribué aux élèves. Des journées d’excellence ont été initiées pour récompenser les meilleurs élèves. Plus de 20 millions de FCFA ont été investis pour la confection de tenues », a dit le maire.
Pour la santé, Aly Ngouille Ndiaye, par ailleurs ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a relevé la réhabilitation de la maternité à hauteur de millions de FCFA et le rééquipement du district sanitaire, peut-on lire dans un communiqué. Sur le plan sportif, il est revenu sur la construction d’un complexe sportif. « J’investis chaque année plusieurs millions pour soutenir le club de football de la localité, l’AS Djoloff », a-t-il dit
Concernant la culture, le maire a cité la construction d’un studio d’enregistrement pour les artistes, l’installation d’un village artisanal de plus de 35 cantines. La mairie a aussi contribué au bitumage de 5Km de route et mis en place près de 239 lampadaires solaires.
Au niveau social, Aly Ngouille Ndiaye, toujours selon la même source, est revenu sur le jardin communal où des légumes sont cultivés pour les populations, la distribution de fauteuils roulants aux personnes vivant avec un handicap. « La municipalité a favorisé l’extension du réseau hydraulique sur 15Km, construit des forages, mis en place des bouches d’incendie », a-t-il souligné, se félicitant de la réhabilitation des abattoirs et des financements mis à la disposition des groupements de femmes
Ainsi donc, ce grand Maire plein d’humilité ne grille pas les étapes et sait que seul le travail actuel et à venir lui permettra d’exercer le concept de « redevabilité », mélange de « responsabilité » et de « reddition des comptes ». Le recours à la notion de « redevabilité », (accountability en anglais), permet de mieux cerner les relations entre politiques et citoyens. La redevabilité recouvre le fait de définir des buts et des objectifs clairs, d’assumer la responsabilité de les atteindre et d’accepter d’être éventuellement sanctionné en cas de non-respect des engagements pris.
Voici ce qui pourrait éclairer nos concitoyens et changer l’image de nos dirigeants. Des actes, du terrain, du concret !  
Au cours de sa communication en conseil des ministres hier, le Chef de l’Etat rappelle la nécessité de promouvoir « Un Sénégal Propre » à travers la mise en œuvre rapide des programmes présidentiels « zéro déchet » et « zéro bidonville ». Par ailleurs, il revient sur l’importance primordiale qu’il accorde à la protection et à l’épanouissement socio-économique des personnes vivant avec un handicap. Evoquant la problématique de l’accompagnement des personnes du troisième âge et la modernisation du système de retraite, le Président de la République demande au Gouvernement d’organiser des concertations nationales sur le rôle et la place des personnes du 3ème âge dans le développement national.
En voici des idées nobles ! Mais concrètement, que font nos ministres sur le terrain ? S’ils accomplissent le travail qu’on attend d’eux, pourquoi ne le savons-nous pas ?
Sincèrement, ils sont parfois si décevants qu’on se surprend à penser que c’était mieux avant. Mais ce serait sans considérer le travail titanesque de notre Président dont la capacité à nous être redevable est indiscutable au regard de ses actions économiques et sociales. Des actes qui seraient mieux compris néanmoins s’ils étaient expliqués de façon transparente et relayés sur le terrain par une équipe engagée et compétente. Mieux compris et acceptés, tant il est vrai que la déclaration par les autorités d’un pays du nombre de kilomètres de routes construites ne suffit pas toujours à promouvoir sa bonne gouvernance.Oumou Wane,Présidente africa7
Abdoul Mbaye et M. L. Diallo contournent l’inertie de Serigne Bass
http://www.enqueteplus.com/node En saisissant directement le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo contournent non seulement l’obstacle Serigne Bassirou Guèye, mais reposent le scandale à 10 milliards de dollars impliquant le frère du président de la République, au cœur du débat public.
Après l’euphorie suscitée par la Coupe d’Afrique des nations plus d’un mois durant, retour à la réalité. D’ailleurs, l’opposition n’a pas mis beaucoup de temps pour relancer le débat autour de la gestion du pétrole et du gaz.
Mandatés par le Congrès de la renaissance démocratique/And Dekkil Bokk (Crd), l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son allié de Tekki, Mamadou Lamine Diallo, à travers leur plainte déposée auprès du juge d’instruction contre Aliou Sall et Frank Timis, repositionnent le scandale à 10 milliards de dollars au cœur du débat public. Cette plainte a, en effet, une double portée. Elle est à la fois juridique et politique. Sur le plan juridique, les acteurs sont unanimes à soutenir que c’est une voie qui leur est offerte par la loi. “Ils sont parfaitement en droit de saisir le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile’’, déclare, d’emblée, Me Abdoulaye Babou, lorsque joint hier par “EnQuête’’.
Poussant le bouchon plus loin, Me Issa Diop soutient que c’est la loi qui permet de saisir directement le juge d’instruction, notamment le doyen, d’une plainte. “Dès que la plainte est reçue, le doyen demande de payer une caution. Une fois que la caution est payée, l’enquête est ouverte et l’instruction peut démarrer. Cela veut dire qu’un plaignant a le choix entre amener son dossier à la police, à la gendarmerie ou devant le procureur. S’il constate que ça n’avance pas ou il y a des blocages de toutes sortes, la loi lui ouvre la voie d’une saisine directe’’.
Dans ce cas de figure, il note qu’il n’y a pas de refus. Le juge d’instruction est obligé de prendre la plainte et, éventuellement, de fixer une caution. Maintenant, souligne-t-il, libre à lui, au cours de l’instruction, de dire qu’il n’y a pas lieu à instruire et, en ce moment, il fait un non-lieu. Dans ces conditions, le juge est dans son rôle. S’il instruit et qu’il ne voit rien, il fait un non-lieu et l’affaire est classée. “Le citoyen a le droit de porter son affaire devant l’autorité. Maintenant, si l’affaire est déjà devant une autorité et qu’il estime que celle-ci n’est pas encore devant une autorité judiciaire, il peut, en bon droit, saisir l’autorité qui lui est désignée pour faire avancer son dossier’’, déclare-t-il.
L’appel à témoin du Proc, de la poudre aux yeux
Cette plainte contre Aliou Sall et Frank Timis intervient dans un contexte où le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, poursuit ses auditions, dans le cadre de l’appel à témoin lancé depuis l’ébruitement du scandale à 10 milliards de dollars par la chaine britannique Bbc. Cette procédure, selon Me Abdoulaye Babou, n’est pas une enquête.
“Un appel à témoin n’existe même pas en droit. Le juge d’instruction est saisi in rem, c’est-à-dire dès que le procureur le saisit par réquisitoire. Maintenant, il est libre d’instruire le dossier’’, fulmine-t-il. Au même moment, relève Me Issa Diop, jusqu’ici, on ne sait pas de qui il s’agit et la personne qui est incriminée, ce qu’elle risque, si elle est recherchée ou pas ou si elle n’est pas là, pourquoi on ne l’entend pas ou on ne l’arrête pas. Ce sont, selon lui, des interrogations qui ne concernent pas le commun des Sénégalais. “Il appartient au procureur de conduire son enquête comme il l’entend. Maintenant, la loi donne au citoyen la possibilité directe de ne pas attendre quelqu’un conduire son enquête comme il l’entend. Il peut directement saisir une autorité judiciaire. Qui est obligée de prendre la plainte. Elle prend la plainte, elle fixe sa caution et fait son instruction’’, explique-t-il.
Ce contournement de la procédure enclenchée par le procureur de la République, selon Me Abdoulaye Babou, est une manière, pour Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo, de lutter contre l’inertie du ministère public. “Avec une plainte de constitution de partie civile, c’est eux-mêmes qui prennent l’initiative de déclencher l’action publique’’, soutient-il. Non sans alerter sur les risques qu’ils encourent tout de même. “S’ils déclenchent une action publique et que les mis en cause ne sont pas arrêtés, la loi leur permet, à leur tour, de se retourner contre la partie civile. Et dans ce cas, la loi peut les condamner à payer des dommages et intérêts’’, déclare-t-il
Maintenant, relève Me Issa Diop, la difficulté c’est : est-ce qu’ils ont qualité pour agir ? “C’est ça la difficulté majeure. Le procureur a qualité, c’est clair. Le juge d’instruction ne peut pas s’autosaisir. Il est saisi par le procureur ou par un citoyen qui se sent lésé, qui peut justifier d’une qualité de partie civile. Maintenant, est ce qu’on peut dire que ces personnes sont partie civile ? Là, le débat est ouvert’’, lance-t-il. Mais pour Me Babou, il n’y a pas lieu de débattre là-dessus, dès lors que la Constitution sénégalaise est claire sur la question. “La Constitution dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple, que ce soit le pétrole, le gaz ou autre ressource.
C’est consacré par la Constitution, depuis le référendum de 2016. Vu sous cet angle, on peut dire que tout Sénégalais, qui pense qu’on a dilapidé nos ressources naturelles, a qualité et intérêt à agir. Ils ont parfaitement le droit de porter plainte’’, soutient-il. “Si on considère, dans l’absolu, qu’il s’agit d’un problème qui concerne tous les Sénégalais, que les ressources sont un patrimoine national et qu’aucun citoyen sénégalais n’est exclu, on peut se constituer partie civile, tout en n’étant pas sûr qu’à l’issue, cette qualité sera admise par le juge. Ce n’est pas évident’’, relativise Me Issa Diop.
Une adhésion de l’opinion publique recherchée…
Au-delà de son aspect juridique, la plainte d’Abdoul Mbaye et de Mamadou Lamine Diallo contre Aliou Sall et Frank Timis a une portée politique. Elle repositionne le scandale du pétrole et du gaz au cœur du débat public, après l’épisode de la Coupe d’Afrique des nations. Selon le professeur Moussa Diaw, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo cherchent, à travers cette plainte, à attirer l’attention sur la dimension symbolique de l’affaire. Pour lui, le fait de saisir juridiquement le juge d’instruction traduit une volonté politique de placer cette affaire dans sa dimension politique, pour susciter des réactions politiques. “Le fait même de penser à agir de cette sorte, c’est pour poser cette affaire au cœur du débat politique et susciter des réactions de la part de ceux qui sont concernés.
Et, naturellement, ils sous-entendent aussi une adhésion de l’opinion publique par rapport à cette affaire qui a une dimension nationale. Ils veulent donner un sens politique à cette affaire, à travers cette action’’, analyse l’enseignant-chercheur en science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette plainte, vue toujours sous l’angle politique, peut être considérée comme une manière, pour l’opposition, de se faire entendre. Mais pour Me Issa Diop, il n’en est rien. “Il ne faut pas que les gens disent qu’ils veulent faire de la diversion ou ils veulent se faire entendre. C’est une voie qui leur est ouverte’’, insiste-t-il.
PLAINTE CONTRE ALIOU SALL:«IL N’Y A RIEN QUI S’OPPOSE À SA RECEVABILITÉ»
http://www.emedia.sn Mandatés par le Congrès de la renaissance démocratique, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo ont déposé, avec constitution de partie civile, auprès du doyen des juges une plainte contre Aliou Sall et Franck Timis. Ils les poursuivent pour faux et usage de faux contre détournement de deniers publics et complicité desdits chefs. Dès lors, la question qui se pose est de savoir est-ce qu’on peut, avec l’enquête ouverte par le procureur de la République, concurremment déposer une plainte ?
De l’avis de Me Moussa Sarr, avocat inscrit au barreau de Dakar, rien ne s’y oppose. Etayant ses propos, il explique que, pour qu’on puisse dire qu’une telle plainte est irrecevable, il faudrait que l’objet de l’enquête soit la même chose que l’objet de la plainte. « C’est-à-dire il faudrait que les faits d’inculpation soient identiques. Cela veut dire qu’on poursuit la même personne et qu’on enquête sur les mêmes infractions qui lui sont reprochées. En l’état, à ma connaissance, ce n’est pas un obstacle parce que l’enquête en cours est un appel à témoins. Ce n’est pas une enquête contre une personne. Donc, il n’y a pas de procédure pénale contre un suspect ou contre un mis en cause. En quoi un appel à témoin en droit puisse être un obstacle à une plainte déposée par des citoyens contre un autre citoyen visant des faits. En droit, il n’y a pas d’obstacles », a soutenu Me Sarr. Avant d’ajouter : « Maintenant, même s’il y a des relations de connexité entre les faits par le contexte global mais, il reste que ce n’est pas la même chose. En droit, il n’y a aucun obstacle qui empêche la recevabilité de cette plainte ».
Auparavant, Me Moussa Sarr s’est expliqué sur la recevabilité de la procédure. A l’en croire, quand on parle de procédure, c’est une plainte avec constitution de partie civile devant le doyen des juges. Donc, estime-t-il, c’est une procédure pénale. En effet, il estime qu’Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo ont qualité à agir sur le fondement de la constitution. « Dans le préambule de la constitution, il est indiqué que le peuple Sénégalais souverain est attaché à la transparence. Ensuite, il y a l’article 25.1 qui dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple sénégalais et leur gestion et leur exploitation doivent se faire de manière transparente dans l’intérêt des Sénégalais. A l’article 25.3, il est indiqué que tout citoyen a le devoir de participer au combat contre la corruption. Donc, si vous prenez ces éléments-là, vous le combinez avec l’article 2 du Code de procédure pénale, il ne fait aucun doute qu’ils ont intérêt et qualité à agir. Donc, pour moi c’est parfaitement recevable », a expliqué la robe noire.
S’agissant du bien-fondé de la plainte, Me Sarr pense qu’il appartient à celui qui a déposé une plainte contre quelqu’un de rapporter la preuve des allégations qui sont contenues dans la plainte. Et, il appartiendra au doyen des juges d’apprécier quelle est valeur probante des éléments mis à sa déposition par ses deux plaignants pour donner une suite. ALIOU DIOUF
Me Amadou Aly KANE Avocat De Guy Marius SAGNA:«J’ai Introduit Une Demande De Mise En Liberté D’office»
Les avocats du responsable du mouvement FRAPP/France- dégage sont à pied d’œuvre pour faire libérer  Guy Marius SAGNA dans les plus brefs délais. Pour ce faire, les médias sont sollicités, mais pas que. Selon Me Amadou Aly KANE, membre du pool d’avocats, sur le plan juridique des démarches ont été entreprises pour tirer  l’activiste d’affaire.
« J’ai introduit hier, au nom du collectif, une demande de mise en liberté d’office », a indiqué l’avocat lors du point de presse tenu ce vendredi par les défenseurs de Guy Marius SAGNA.
Selon lui, ce dernier «  est un défenseur des droits humains et l’État doit le protéger ».
« Je l’ai rencontré pour l’assister avec son consentement. Après notre entrevue, je m’attendais à ce qu’il soit libéré parce que nous ignorions tous ce pourquoi il est poursuivi », explique Me KANE.
La robe noire se dit convaincue que le droit va être dit et que  Guy Marius SAGNA va bientôt rejoindre les siens. »Nous sommes dans un État de droit et une démocratie et nous avons une obligation de vigilance en tant qu’avocat et défenseur des droits humains. Nous ne pouvons pas rester indifférents à un cas patent de violation des droits humains », soutient-il.
Me Moussa Sarr, avocat de Guy Marius Sagna:«le texte incriminé n’est pas une information fausse;c’est une analyse…»
https://actusen.sn Me  Moussa Sarr, avocat de Guy Marius Sagna, estime que le dossier monté contre son client Guy Marius Sagna, n’est pas solide. Et il l’a fait savoir ce vendredi face à la presse.
Embouchant la même trompette que Me Assane Dioma Ndiaye, la robe noire soutient que «le mouvement n’a délivré aucune information, je ne parle même pas de Guy parce qu’il n’a rien fait, mais le texte incriminé n’est pas une information fausse. C’est une analyse et une analyse n’est pas une information. On parle français, on parle droit, l’information ce n’est pas l’analyse, ni le commentaire, encore moins une opinion. Et en l’espèce, il y a eu une analyse qui a été faite par un mouvement».
Revenant sur la procédure qui a conduit à l’inculpation de son client, il a fait savoir qu’au début, aucune infraction n’a été notifiée à son client : «l’audition s’est déroulée normalement par rapport au comportement des agents enquêteurs. On lui a posé diverses questions sur deux postes. Il a été entendu le mardi sur deux postes pour dénoncer la qualité défectueuse de notre système de santé. La procédure étant en information judiciaire, il a donné sa réponse à chaque question. A la suite de cela, que ce soit lui ou nous, nous nous sommes interrogé sur l’infraction pour laquelle il a été arrêté. Parce que lorsqu’un citoyen est arrêté, c’est pour acte posé ou des propos tenus qui sont constitutifs d’une infraction. Mais, au moment de son audition jusqu’au bouclage du dossier, on ne nous a notifié aucune infraction. Il a été entendu sur le contenu des deux postes, ce qui était une curiosité parce que pour être arrêté il faut viser un texte qui a été violé, ce qui n’était pas le cas. Il été placé en position de garde à vue et déféré le lendemain mercredi».
Me Assane Dioma NDIAYE:«L’affaire Guy Marius SAGNA Révèle La Vulnérabilité Des Sénégalais»
http://www.walf-groupe.com Membre du pool d’avocats du responsable du mouvement FRAPP/France- dégage, qui a fait face à la presse ce vendredi,  Me Assane Dioma NDIAYE  a vigoureusement dénoncé l’arrestation de Guy Marius SAGNA qu’’il juge « arbitraire ».
« Ils savaient qu’en l’envoyant en flagrant délit, il serait libéré face à un juge indépendant. Le procureur a demandé l’instruction pour couper la tête d’un mouvement contestataire et le maintenir en détention. C’est de l’arbitraire », s’est offusqué l’avocat.
Mais, cette affaire, selon Me Assane Dioma NDIAYE montre surtout la toute-puissance du procureur de la République qui peut envoyer qui il veut en prison. « L’affaire Guy Marius Sagna révèle la vulnérabilité des sénégalais. On ne peut plus parler de sûreté ou de sécurité humaine si le procureur peut sur son bon vouloir mettre un citoyen sous mandat de dépôt. Nous avons demandé la fin du lien ombilical entre l’exécutif et le parquet pour éviter ces genres de manœuvre », a-t-il déclaré. Et le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) de marteler : « Il n’y a pas d’affaire Guy Marius SAGNA parce qu’aucun élément ne permet de le poursuivre ».
Suffisant pour que Me Assane Dioma NDIAYE en appelle à tous. « Ce n’est pas un combat des militants ou des activistes mais de tout citoyen. Il incombe aux journalistes d’utiliser leurs esprits critiques pour mieux informer », a-t-il souligné.
Madické Niang hausse le ton:«Ceux qui salissent mon nom disant que j’ai transhumé…»
http://www.seneweb.com Ce vendredi, la rumeur selon laquelle Me Madické Niang serait en train de rejoindre le camp présidentiel, a couru sur les réseaux sociaux. Mais, le principal intéressé est monté au créneau pour y couper court.
«Que ceux qui salissent mon nom, disant que j’ai transhumé, déchantent. Je ne ferai pour rien au monde, quelque chose qui briserait le respect que ce magnifique peuple sénégalais et moi-même, nous nous sommes donnés», a déclaré l’ancien candidat à la presidentielle, sur Twitter.
Supposée transhumance politique : Madické Niang dément et s’explique
http://www.seneweb.com Madické Niang n’a pas rejoint Macky Sall. Le leader de la coalition Madické2019 a démenti l’information selon laquelle il aurait transhumé vers le camp présidentiel. «Une campagne de dénigrement sans raison, ni fondement est donc ouverte sur la personne de Me Madické Niang dans la même veine que celle qui, pendant toute la période de l’élection présidentielle, a été entretenue sur la connivence virtuelle entre Madické et le pouvoir en place. Finalement, le 24 février 2019, plusieurs personnes seraient mortes de honte aujourd’hui, si le ridicule pouvait tuer suite à la déclaration de Madické Niang affirmant son ancrage dans l’opposition avant même que la fraude électorale déclarant Macky Sall élu ne soit officialisée », indique-ton dans un communiqué signé par la cellule de communication de ladite coalition. Qui ajoute qu’il est certain que ces attaques pernicieuses ont comme fondement l’ascension que connaît le Président Madické Niang dans l’estime et la considération des Sénégalais depuis la fin des élections et le témoignage du Khalife général des Mourides sur sa personne. Devant tant de considération, poursuit-on dans le document Me Madické Niang ne saurait poser des actes contradictoires à ses engagements politiques. La coalition a déclaré que pour clore définitivement ce vain procès d’intention alimenté par un faux débat pour, soit faire oublier le scandale sur nos ressources naturelles pour certains, soit freiner l’ascension de Maitre Madické Niang pour d’autres, ce dernier réaffirme que dans le champ politique qu’il est à part entière membre de l’opposition au sein du Front de résistance nationale (Frn) pour défendre les intérêts supérieurs du Sénégal et en sa qualité de disciple mouride, qu’il assume les propos tenus à Darou Salam et son acceptation totale de la déclaration du Khalife général des Mourides et continuera aussi longtemps que Dieu lui prêtera vie à le considérer comme sa référence.
En effet, lors du Magal de Darou Salam, Me Madické Niang a magnifié la déclaration du Khalife général des Mourides qui, en recevant Macky Sall, lui a réaffirmé qu’il l’avait confié à Serigne Touba à la veille de l’élection présidentielle. Madické a tenu à rappeler que c’est la place privilégiée du Cheikh Ahmadou Bamba parmi les Saints des Saints qui a fait que de Ngalandou Diouf à Macky Sall, tous les hommes politiques qui ont dirigé le Sénégal ont bénéficié de ses prières ou de celles de ses dignes représentants sur terre pour arriver à leurs fins.
« Sautant sur cette occasion, certains hommes politiques de mauvaise foi utilisent des relais dans la presse en ligne et les réseaux sociaux pour déplacer le sujet de la sphère religieuse mouride au champ politique. Par ce biais. ils tentent de ressusciter la thèse largement battue en brèche d’un Madické Niang qui serait prêt à rejoindre le camp du pouvoir », a fait remarquer la cellule de communication dans le texte.
LES PIQUES DE L’AS DE CE VENDREDI
SenePlus  |   Publication 26/07/2019

Affaire de la femme de Mame Mbaye Niang
Dans notre édition d’hier, on a parlé de photos intimes de la femme du chef de cabinet du chef de l’Etat, Mame Mbaye Niang, en faisant le compte rendu du procès de Abdel Kader Ba poursuivi pour associations de malfaiteurs, extorsion de fonds, collecte de données à caractère personnel et complicité. En réalité, il s’agit d’une méprise. L’avocate de Mme Niang née Thiamel Ndiadie, Me Ramatoulaye Ba Bathily, a joint au téléphone «L’As» pour préciser que les photos intimes dont on a fait état concernent un autre prévenu. L’avocate estime qu’il n’y a jamais eu des photos intimes publiées de la femme de Mame Mbaye Niang sur la toile. Me Ba Bathimy ajoute que sa cliente n’a jamais eu des photos nues retrouvées sur le net. En effet, dit-elle Kocc Barma avait posté sur sa page «tey dé leukdaour diapna kania bou mak suivez l’affaire sur son snapp@ leukdawour bou ko kaine raté». Selon Me Ba, ce texte a été accompagné d’une photo où l’épouse de Mame Mbaye Niang portait un ensemble tailleur de couleur rose. «A part cette photo, il n’en y a pas eu d’autres. Même la photo où une dame était assise sur des liasses d’argent n’était pas elle. Les photos intimes dont on parle sont celles de Mamadou Lamine Dieng, l’autre partie civile», précise l’avocate. «L’As» présente ses excuses à Thiamel Ndiadie Niang et aux lecteurs.
Le marcheur de Tambacounda reçu par Macky Sall
Un jeune a marché de Tambacounda à Dakar pour rencontrer le président de la République afin de lui transmettre de vive voix ses doléances. Le bonhomme est arrivé dans la capitale depuis quelques jours. C’est seulement hier qu’il a eu la chance de rencontrer le chef de l’Etat. Le marcheur a été reçu par le Président Macky Sall en présence des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) de Tambacounda, notamment le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et le Directeur général de Sn-Hlm Mamadou Kassé. Mahmoud Saleh a assisté à la rencontre.
Levée du corps de Ameth Amar à Paris
La dépouille mortelle du Président Directeur général(Pdg) de NMA Sanders, Ameth Amar, est en route vers Dakar. La levée du corps a eu lieu hier à la morgue de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, en présence des membres de sa famille et de ses amis. L’Ambassadeur du Sénégal en France, Bassirou Sène, qui a représenté le chef de l’Etat à la cérémonie, a indiqué que la disparition de ce capitaine d’industrie est une perte immense. A l’en croire, Ameth Amar est connu pour altruisme, son humanisme, son ouverture et comme un musulman pratiquant, qui était proche des étudiants et qui a fait des œuvres extraordinaires sans tambours ni trompettes. Au nom du Club des investisseurs du Sénégal (CIS), Pierre Goudiaby Atepa dira que le défunt était une des pièces maîtresses de leur structure. Selon le célèbre architecte, Ameth Amar était un génie du développement, des affaires et de l’industrie. La dépouille est arrivée vers 23h par Air Sénégal. La levée du corps est prévue dans la matinée de ce vendredi à la Mosquée du Point E.
Plusieurs premiers prix et accessits non décernés
Le Président Macky Sall a regretté hier le fait que des premiers prix n’aient pas été décernés lors du concours général de cette année. C’est le cas en Français où aucun élève n’a réussi à décrocher le premier prix dans cette matière pour les classes de 1ère. Il en est de même pour la Géographie, l’Histoire et le Grec. En Portugais, aucun prix n’a été décerné, il n’y a eu que des Accessits. En Russe, il n’y a pas eu de lauréat pour le 3ème prix. En Sciences de la Vie et de la Terre, le premier prix n’a pas été décerné. En somme sur 13 disciplines, 13 prix et Accessits n’ont pas été décernés. En classe de Terminale, aucun candidat n’a été distingué en Citoyenneté et droit de l’Homme. Pas de prix, ni d’accessit. Comme pour les classes de Premières, le 1er Prix de Français n’a pas été décerné de même que les deux accessits. En Mathématiques, aucun élève n’a remporté le premier Prix. C’est le cas également en Philosophie.
Fds exige la libération de Guy Marius Sagna
L’incarcération de Guy Marius Sagna a entrainé une levée de boucliers de la société civile et de l’opposition. Le président des Forces démocratiques du Sénégal (Fds), Dr Babacar Diop estime que le Président Macky Sall à l’instar des dictateurs a tiré profit des moments de grande distraction du peuple pour commettre ses forfaits. A l’en croire, il a attendu que les passions se déchainent sur la finale de la CAN 2019 pour placer Guy sous mandat de dépôt. Il s’agit, selon Dr Babacar Diop, d’un emprisonnement scandaleux et injustifié puisqu’il intervient après quatre jours de séquestration. Il est clair, à ses yeux, que la détention de Guis Marius Sagna traduit la volonté d’un régime aux abois de réduire au silence un citoyen sénégalais résolument engagé dans la lutte pour la justice et la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles. Ainsi, les Forces démocratiques du Sénégal (Fds)expriment leur vive indignation devant la détention injuste et arbitraire de Guy Marius Sagna et exigent par la même occasion, sa libération immédiate et inconditionnelle.
Fraude au concours de la police:Les élèves-policiers recouvrent la liberté
http://www.rewmi.com Du nouveau dans l’affaire des 9 élèves-policiers de la 45è promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de la Police avec de faux diplômes de brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Enquête dans sa parution de ce vendredi, rapporte qu’ils ont été reconnus coupables d’usage de faux.
Ils ont ensuite été condamnés à 6 mois d’emprisonnement ferme pour le délit d’usage de faux. Malgré cela, les prévenus ont été relaxés des autres délits de fraude aux examens, tentative d’escroquerie sur les deniers publics. Ainsi, après 9 mois de détention préventive, ces élèves-policiers de la 45è promotion recouvrent la liberté.
En outre, le confectionneur des faux diplômes, l’infographiste Alioune Badara Sow, a écopé d’1 ans ferme pour le délit de faux seulement. Les condamnés doivent verser, solidairement, la somme de 2 millions de francs Cfa à l’Etat du Sénégal;
Tayib Socé cueilli chez lui à Rufisque par la gendarmerie
http://www.seneweb.com Seneweb a appris de sources sûres que le célèbre prêcheur, Tayib Socé, a été cueilli, chez lui, hier vers les coups de 18 h, à la cité Serigne Mansour de Rufisque par les éléments de la Section de recherche de Colobane.
Le prêcheur, appréhendé, s’interrogeait sur les raisons de son arrestation, nous siffle-t-on. Mais, les mêmes sources nous renseignent qu’il s’agit «d’une affaire très sérieuse ».Nous y reviendrons.
Mon Tanor à moi Par Léna Lô Assistante d’Ousmane Tanor Dieng à la Présidence de la République de 1978 à 2000
Je ne sais pas vraiment quand est-ce que je ferai mon deuil d’Ousmane Tanor Dieng. Je sais seulement que je n’oublierai jamais cet homme. J’ai connu Tanor en 1978, à son arrivée à la Présidence où je servais déjà, au cabinet, depuis deux ans. J’étais au secrétariat de son prédécesseur, Pierre Diouf, alors nommé ambassadeur, et que Tanor remplaçait à son poste de conseiller diplomatique du président Léopold Sédar Senghor. Je devenais ainsi la secrétaire de celui qui allait devenir, finalement, la pierre angulaire du régime du président Abdou Diouf, son homme de confiance, 1er Secrétaire, puis Secrétaire général du Parti socialiste du Sénégal.
Bien sûr, cela ne s’est pas fait comme sur un long fleuve tranquille, mais les qualités professionnelles de Tanor, sa rigueur, ses compétences diverses et un caractère trempé lui ont servi à passer toutes les turbulences. Le président de la République, Macky Sall, en lui rendant cet hommage émouvant le jour de son enterrement, a bien rappelé les circonstances qui ont amené notre regretté OTD à la Présidence de la République. Notamment la qualité de son écriture qui fit qu’on l’envoya, du ministère des Affaires étrangères, à Senghor qui cherchait expressément, un Conseiller aux Affaires étrangères « qui sache écrire ». Le Président Sall l’a rappelé, en soulignant qu’une pareille demande, venant d’un poète, professeur agrégé de grammaire n’était pas rien.
Tanor a su relever cette gageure de façon magistrale. Ses notes et rapports étaient toujours de grande qualité, et faisaient l’objet de commentaires élogieux au sein des cadres et du personnel du cabinet. Un jour, le président Senghor avait mis en note sur un de ses rapports la mention « Excellent ». C’était tellement inédit, de la part du Président Senghor que tout le monde venait me demander une copie de ce qui était pour eux un document rare. Sur bien d’autres plans que l’écriture, Tanor gagnera l’estime, la confiance et le respect des deux chefs d’État qu’il a servi, jusqu’à ce que le parti socialiste perde le pouvoir.
Quand arrive la première alternance en 2000, 22 ans après, j’étais devenue une sœur pour lui. Et quand il a quitté la Présidence, je l’ai quittée aussi. J’ai demandé une disponibilité sans salaire, que j’ai renouvelée tous les ans, jusqu’à ma retraite, intervenue en 2013. Vu tout ce que j’avais vécu à ses côtés, je ne pouvais pas rester là-bas. Sa pratique professionnelle rigoureuse lui avait permis de gravir tous les échelons ayant conduit à sa brillante carrière administrative et politique ; mais elle n’a jamais altéré son sens élevé des relations humaines, sa générosité attentive et discrète, sa fidélité en amitié, sa compassion vis-à-vis des démunis et des diminués de toute nature. Et il m’a toujours associée aux bonnes actions discrètes qu’il destinait aux nécessiteux.
Ce pouvait être des indigents aux besoins modestes, comme des travailleurs de secteurs difficiles, artistes ou sportifs, dont il estimait qu’ils n’étaient pas rémunérés à la mesure des services rendus à la collectivité, ou de gens ponctuellement frappés par une gêne financière ou autre.  Souvent, à la Tabaski, il dégageait une certaine somme qu’il mettait entre mes mains, me disant : « Il faut aider les gens (c’était souvent des anonymes) qui demanderont une aide ». Parce que ceux que nous connaissions comme lui, il les aidait lui-même sans que jamais nous n’en sachions rien de précis, parce qu’il ne nous en disait rien.
Il avait porté son attention et son affection fraternelles envers moi à des niveaux insoupçonnables. Et si je témoigne aujourd’hui, c’est essentiellement autour des relations humaines que nous avons entretenues, et qui ont eu pour socle, en plus des qualités que j’ai énumérées tantôt, une grande humilité. Tanor, à son premier mariage, avec Arame Diouf, avait fait de moi sa « Première Njëke », une dignité, une charge, mais surtout un honneur dû par le marié, selon nos traditions, à ses propres sœurs, demi-sœur ou cousines.
Ce geste hautement symbolique venait confirmer toute l’affection dont il avait fait montre envers moi depuis que nous avions commencé à travailler. Parce qu’à partir de ce moment, je devenais un membre de sa famille. Et ce n’était pas pour lui que des mots. Il m’a fait totalement confiance, en tant que collaboratrice et, en tant que « parente », il m’a soutenue comme sa propre sœur, sans que Kiné, sa sœur utérine n’en conçoive jamais aucune réserve, il me faut le souligner ici. Tanor m’a assistée personnellement tant que je ne peux prétendre rendre compte de tout ce qu’il a fait pour moi personnellement. Un journal entier n’y suffirait pas. Il a assisté ma famille, permettant à plusieurs de mes parents d’effectuer le pèlerinage à la Mecque. Il a aidé mes enfants, en suivant leur scolarité, leur offrant des bourses. Mon défunt époux, malade, a bénéficié de son soutien constant jusqu’à ses dernières heures. Et après sa mort, Ousmane a continué à nous accompagner dans la vie, dans nos moments de joie comme dans nos peines.
Il me fallait sortir ces quelques mots, qui, bien sûr, ne traduiront jamais toute la reconnaissance, la gratitude que j’ai pour Ousmane Tanor Dieng. Je ne parlerai pas de ma peine, je pense à celle de ses enfants, de ses épouses, de ses frères et sœurs ;  à celle de ces humbles gens qui, de Nguéniène à Dakar, en passant par Mbour et ailleurs dans le pays, pleurent dans l’anonymat un bienfaiteur discret. Et je leur présente à tous, mes condoléances les plus attristées.Par Léna Lô,Assistante d’Ousmane Tanor Dieng à la Présidence de la République de 1978 à 2000
LA COCAÏNE RETROUVÉE AU PORT DE DAKAR SERA INCINÉRÉE
http://www.emedia.sn Ce sera demain matin, samedi 27 juillet, aux Ciments du Sahel. La cocaïne saisie au Port de Dakar, en plus, de celle découverte à Tambacounda seront incinérées, informe des sources douanières. La cérémonie se déroulera en présence d’au moins 4 ministres, annonce-t-on.Près d’une tonne de cocaïne a été saisie au Port de Dakar en moins d’une semaine. Une première découverte, de 238 kilogrammes de cocaïne, avait été faite, le 26 juin dernier. La cocaïne a été découverte nuitamment dans quatre véhicules embarqués sur un bateau venant du port de Paranagua, au Brésil. À peine 3 jours après, 750 kg de cocaïne ont été découverts dans la nuit du samedi 29 juin au Port autonome de Dakar.Ces sacs de voyage étaient dissimulés dans des voitures de marque Renault.Au moins 15 personnes de nationalité sénégalaise ont été arrêtées en lien avec cette affaire.
CESTI:LA RÉPONSE DE LA DIRECTRICE COUSSON TRAORÉ SALL AUX ACCUSATIONS DU SAES
http://www.emedia.sn C’est la réponse du berger à la bergère. La Directrice du Centre des études des sciences et techniques de l’information (CESTI), Cousson Traoré Sall, bat en brèche les accusations du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES)/Section CESTI, relatives à la remise de 52 attestations à des journalistes béninois en mars 2019.
Selon Cousson Traoré, contactée par iRadio, cette formation a été faite dans la plus grande transparence. Pour elle, ces enseignants ne cherchent qu’à semer la division dans l’école. Dans une lettre ouverte dite « Les attestations de la honte », adressée au président du Bénin, Patrice Talon, le SAES-CESTI estime que les procédures pédagogiques et administratives n’ont pas été respectées dans ladite remise.

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