Etats-Unis: Les récents tests ADN disculpent Hank Skinner

Les tests ADN rendus récemment dans l’affaire du condamné à mort américain Hank Skinner doivent disculper le prisonnier au bénéfice du doute, ont plaidé ses avocats. L’homme est incarcéré depuis 21 ans pour les meurtres de sa compagne et des deux fils de celle-ci.

«Si les tests ADN avaient été présentés au tribunal lors du procès de Hank Skinner en 1995, il est raisonnable de penser qu’il n’aurait pas été condamné», écrivent ses avocats dans leurs conclusions, déposées vendredi devant un juge du Texas (sud). Ce dernier doit rendre sa décision très prochainement.

«Nous avons maintenant les preuves qui montrent de manière irréfutable que quelqu’un d’autre a commis les meurtres et pas moi», a déclaré Hank Skinner. Il a toujours nié avoir commis le triple meurtre.

Les tests présentés début février au tribunal de Pampa montrent que la personne à qui appartiennent trois des quatre cheveux retrouvés dans la main de la femme tuée, a un lien maternel avec la victime. L’expert de l’Etat a reconnu qu’ils ne pouvaient provenir des victimes elles-mêmes, car les cheveux retrouvés étaient visuellement différents, et de couleur blonde.

Cheveu blond

«Je n’ai pas un seul cheveu blond sur la tête», a déclaré Hank Skinner. «Au vu de ce qui a été dit, il est clair que son oncle est celui qui l’a fait», a-t-il ajouté. Ce dernier est aujourd’hui décédé. Il avait les cheveux blonds et avait été vu en train de harceler la jeune femme, moins d’une heure avant le meurtre.

Le quatrième cheveu testé appartient en revanche bien à Hank Skinner. Une première série de tests montrait par ailleurs que son ADN était présent sur l’arme du crime, un couteau de cuisine, ce qui a conduit le Texas à assurer que sa procédure contre Hank Skinner s’en trouvait «confortée».

Mais, selon les avocats, «il n’y a jamais eu le moindre doute au procès que Hank Skinner vivait dans la maison où les crimes ont eu lieu». Il se servait au quotidien du couteau de cuisine et «a pu laisser son ADN de manière innocente sur le manche» du couteau, plaident-ils encore.

(ats/Newsnet)