
J’ai eu l’opportunité aujourd’hui d’assister à une cérémonie commémorant l’acceptation de l’hymne national turc. Cette petite fête m’a donné l’occasion de découvrir leur hymne. Un texte dénommé ISTIKLAL MARSI. Il est écrit par le poète turc d’origine albanaise, Mehmet Akif Ersoy.
Pendant la guerre d’indépendance nom, donné au conflit qui s’est déroulé de mai 1919 à octobre 1922, la Grande Assemblée nationale de Turquie organisa un concours pour se donner un hymne qui chanterait le patriotisme et relèverait le moral des populations. Cest, certainement, sans surprise que le texte d’Akif Ersoy est choisi parmi 724.
A la lecture, je fus saisi par la profonde exaltation du nationalisme et je n’ai pas pu m’empêcher de compter le nombre de fois où le don de soi ou mieux sacrifice de soi, je ne veux pas être vu comme partisan, est cité.
D’abord dans le 2e quatrain, tient il est en quatrain, il est écrit : « je peux donner ma vie pour toi. Ensuite dans le 5e où on peut lire ceci : « Camarade ! Ne laisse surtout pas les infâmes entrer dans mon pays. Fais barrière de de ton corps ». Toujours le même 5e quatrain rappelle : « Ton père était martyr, n’abîme pas sa triste mémoire … ». La défense de la patrie est le leitmotiv de l’hymne. Elle peut même exiger le sacrifice de ce qu’il y a de plus chère, la vie.
« Qui ne donnerait pas sa vie pour cette patrie chérie. Si tu presses cette terre, il va en jaillir des martyrs, oui des martyrs ! Que dieu prenne ma vie, mon amour, tout ce que je suis, tant qu’il ne me sépare pas de ma patrie ». Comme vous le constatez, aucun sacrifice n’est de trop, quand il s’agit de défendre la patrie et, même pour tout l’or du monde, il ne faut céder sa patrie.
Les sénégalais pensent que madame la ministre des mines dans la signature des contrats miniers a été roulé dans la farine par les turcs. Cela ne surprend guère, on ne lui pas répété qu’il ne faut pas, pour tout l’or du monde brader les richesses de son pays.
L’hymne turque, exhorte aussi le peuple à devenir une force de provocation, au sens heideggérien du terme, pour anéantir les obstacles de toutes sortes, briser les montagnes et comme le fleuve sortir de son lit. Rien donc, d’étonnant de voir nos amis franchir les portes de l’Afrique et venir dominer son économie.
Ce matin j’ai aussi lu, relu l’hymne national du Sénégal, à dire vrai, il ne me parle pas. Il nous faut réécrire un hymne qui exprime les convulsions profondes de notre histoire, qui nous invite à travailler mais surtout à respecter le bien commun que nous avons en partage avec les générations à venir. Un chant véritablement patriotique qui enseigne les vertus de « diom » et « de ngor ». Faute de le faire nous parlerons et parlerons encore de corruption dans des contrats et autres détournements de deniers publics.
N
otre hymne ne me parle pas, pas que je n’aime pas chanter ou danser. En pays sérère, on chante et danse après d’abondantes récoltes.
Sénégalais DEBOUT pour réécrire un nouvel hymne.
Moustapha FAYE professeur de philosophie.
EMEDIA