
La nouvelle Constitution proposée par le président guinéen Alpha Condé a recueilli plus de 90% de «oui» lors du référendum du 22 mars. Le scrutin avait été boycotté par l’opposition qui y voit un stratagème du chef de l’Etat pour se maintenir au pouvoir.
Crise politique
La proposition a recueilli 91,59% de «oui» et 8,41% de «non», pour un taux de participation estimé à 61%, a dit aux journalistes le président de la commission électorale, Amadou Salifou Kébé.
Le projet prêté à Alpha Condé de briguer, à 82 ans, un troisième mandat fin 2020 et la nouvelle Constitution qui doit l’y aider, selon l’opposition, sont au coeur d’une crise politique qui a fait des dizaines de morts depuis mi-octobre.
Affrontements meurtriers
Le référendum constitutionnel a lui-même été entaché de violences qui ont fait des dizaines de morts le jour de sa tenue dimanche dernier et les jours suivants à Conakry et en province selon l’opposition. Les autorités reconnaissent quelques morts tout en assurant que la consultation s’est déroulée sereinement.
A Nzérékoré (sud), l’une des plus grandes villes du pays, le référendum a donné lieu à des affrontements intercommunautaires meurtriers, des attaques d’églises chrétiennes et de mosquées et des saccages.
(nxp/ats)