POST COVID : L’APPEL DES ÉLUES LOCALES ET RÉGIONALES POUR LE LEADERSHIP DES FEMMES

 

« L’ère post-COVID-19 doit conduire à des sociétés plus justes et plus égalitaires, où nous prenons soin les un·e·s des autres, où l’attention portée à autrui est valorisée et où chacune jouit des mêmes droits et des mêmes opportunités. »

C’est l’appel lancé lors du webinaire organisé, ce mercredi, 6 mai, par les Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), organisation faîtière internationale pour les villes, les gouvernements locaux et régionaux et les associations municipales, en collaboration avec les Nations Unies.

Le thème retenu était : ’’Le leadership des femmes dans l’ère post COVID-19 : une perspective des gouvernements locaux et régionaux’’.

A l’occasion, des femmes élues locales et régionales ont élevé la voix, échangent sur leurs expériences retenues de la pandémie à Covid-19.

Des mesures sanitaires fortes – L’égalité des genres

« Le lien étroit entre la santé et nos territoires n’a jamais été aussi visible. Les défis sanitaires ne peuvent être relevés qu’avec des mesures sanitaires fortes, soutenues par une solide prestation de services qui conforte le rôle de nos villes et territoires en tant qu’environnements bienveillants et réceptifs.

L’égalité des genres était déjà un thème prioritaire pour les réseaux de gouvernements locaux et régionaux et leurs membres avant que ne survienne la crise du coronavirus. Dans le contexte actuel, il reste plus que jamais d’actualité. Nous devons éviter toute forme de régression et faire le lien entre l’égalité des femmes et des hommes dans nos sociétés et la protection de nos populations et de notre planète. Au lieu de chercher à “revenir à la normale”, il est temps d’être ambitieu·x·ses et de considérer l’égalité des genres comme une partie intégrante de la solution aux nombreux défis auxquels nous sommes confronté·e·s en termes de santé, de climat, d’économie et de droits humains fondamentaux », sanctionne le communiqué final de la rencontre.

Lequel document relève pour s’en désoler : « Les conditions de vie déjà précaires des femmes dans le monde entier ne font aujourd’hui que s’aggraver. La violence sexiste envers les femmes augmente, souvent exacerbée par la précarité des conditions de logement et de confinement, qui surchargent les femmes de responsabilités en matière de cuisine, de nettoyage et de soins.

Face à cette situation, les femmes représentent la majeure partie de la main-d’œuvre des systèmes de santé et de soins, souvent sous-payée et sous-estimée, sans parler des autres services de base, tels que les magasins d’alimentation, qui doivent faire face à des défis sans précédent. Elles jouent également un rôle essentiel dans les efforts de cohésion et de solidarité dans les quartiers, en nous maintenant ensemble et en sécurité. »

Pour renforcer « l’engagement » des élues locales et régionales, il est attendu des « mesures résolues pour protéger et autonomiser les femmes et les filles partout dans le monde contre les violences sexistes, en particulier dans les situations à risque de violence domestique, de nouveaux modèles de gouvernance permettant la co-création avec toutes les parties prenantes et en particulier le leadership des femmes dans tous les secteurs de la société, dans la conduite de la reprise après le COVID-19 et de la réponse aux situations d’urgence à venir, l’accès des femmes et des jeunes filles à l’information, aux connaissances et aux technologies, en veillant à ce que leurs droits numériques soient respectés, des politiques d’égalité entre les genres au premier plan des programmes de relance en renforçant l’intégration de la dimension de genre et les politiques publiques existantes en la matière », etc.

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