
Après le discours à la nation du chef de l’État suite à deux mois de gestion de la crise sanitaire, les avis et points de vue diffèrent selon l’appréciation sur l’urgence ou non de procéder à l’allègement des mesures.
Ainsi, au cours d’une interview accordée au Journal “Le Soleil” et parcourue par Dakaractu, le ministre d’État et secrétaire général de la présidence de la République, répondra à ceux qui insinuent que “L’État reste faible devant cette situation et devrait démissionner”.
Selon le responsable politique de Gossas, “il faut savoir rester modeste dans la vie. C’est une qualité essentielle. Les chinois disent que « la modestie et la modération sont les deux ailes du sage », lancera l’ancien Premier ministre comme pour répondre à certains hommes politiques qui seraient tout le temps dans une posture de critique et qui seraient incapables d’apporter des solutions idoines à cette crise.
“Il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond chez ceux-là qui ont la fâcheuse habitude de ruer dans les brancards, avant de battre leur coulpe, comme quand les étudiants sénégalais de Wuhan avaient sollicité leur rapatriement. Ce sont encore les mêmes qui nous parlent maintenant de démission de l’Etat. Ils se trompent et ils continueront de se tromper car la responsabilité d’Etat s’accommode difficilement de la responsabilité émotionnelle”, rappellera Mahammed B. Abdallah Dionne à certains détracteurs.
Selon lui, la responsabilité doit être l’affaire de tous, notamment celle individuelle et collective des citoyens. “Il faut savoir que sans responsabilité individuelle et collective, même avec un confinement intégral et généralisé, le virus continuerait de se propager”, précisera le secrétaire général de la présidence de la République.
Dans la posture d’un connaisseur de l’État, il invoque le préambule de la Constitution : « la construction nationale repose sur la liberté individuelle », la liberté individuelle se comprenant aussi comme une responsabilité individuelle. Le coronavirus ne se déplace point. On le déplace. Dès lors, le comportement individuel est le premier facteur clé de succès dans la lutte anti-COVID. “Un Etat n’est fort que de la responsabilité individuelle et collective de ses citoyens. C’est ce que le Président Macky Sall a toujours compris”, enchaîne t-il.
Par ailleurs, il fera savoir que s’adapter, c’est aussi décider toujours en fonction de l’évolution de la situation et c’est clairement la quintessence de ces dernières mesures prises par le président de la République…
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