Tambacounda: destruction des massifs forestiers, l’association “Bassobé Niokhodéma” alerte.

 

 

« Bassobé Niokhodéma »  vit de la terre ! Elle excelle dans l’arboriculture et l’horticulture depuis 7 saisons et craint que les massifs forestiers de la région de Tambacounda ne disparaissent pour laisser la place au désert. Dans une lettre ouverte adressée depuis Paris le 14 mai 2020 au ministre de tutelle, ses membres ont mis en relief le caractère urgent d’un mouvement d’ensemble contre ce phénomène de coupe abusive et de trafic de bois.

Abdoul Karim Sall, le ministre en charge de l’Environnement a dû entendre le cri de cœur des membres de l’association « Bassobé Niokhodéma » qui, à travers une lettre ouverte dont www.Tambacounda.info a reçu une copie, ont exprimé leur vive inquiétude par rapport au rythme d’exploitation des massifs forestiers de la région en général et de la commune rurale Missirah en particulier. « Le désert avance à grands pas vers le Sud-Est du Sénégal sous le regard complice de tout le monde à cause de l’abattage sauvage des arbres. Malheureusement ce n’est pas un cas isolé, des coupes importantes d’arbres vivants sont en cours dans la région de Tambacounda, en particulier dans l’ensemble des 85 villages de la commune rurale de Missirah… », déplore-t-on dans cette missive. Les membres de « Bassobé Niokhodéma » poursuivent en affirmant que « les arbres brûlent et disparaissent…Chaque année le nombre d’autorisations de coupe de bois augmente dans notre contrée et aux yeux de tout le monde, des camions remplis de bois se dirigent vers l’intérieur du pays ».

Pour les membres de « Bassobé Niokhodéma », pour transcender cette épineuse problématique, « les décideurs nationaux et locaux » doivent entrer dans la danse surtout du fait du caractère urgent de la situation qui nécessite une synergie des efforts et ils invitent les populations à réviser « leurs habitudes de consommation et leurs modes de production qui, à leurs yeux, favorisent la déforestation. « La lutte contre la déforestation devrait être au cœur de toutes les préoccupations », peut-on lire dans cette lettre ouverte sinon, déplore-t-on, « les personnes qui ont leurs maisons à Mbour ou dans la région de Dakar quittent leur fief pour aller respirer mieux » au détriment de ceux qui se débrouillent quotidiennement.

Synthèse de Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /