«Lorsqu’on est plongé dans une crise, les consommateurs activent le freinage d’urgence. Que les restaurants soient fermés ou non», explique une étude citée par le quotidien «Helsingborgs Dagblad». «La Suède paie le même prix que le Danemark face à la pandémie», alors qu’elle a maintenu ouverts cafés, bars, restaurants et entreprises, contrairement aux dispositifs imposés dans le reste de l’Europe.
Malgré sa stratégie, la Suède devrait suivre la même trajectoire économique que ses voisins. L’UE y prévoit une récession de 6,1% cette année, contre 6,5% pour l’Allemagne et 8,7% pour la zone euro. Mais la Banque de Suède voit le tableau encore plus noir, avec un plongeon possible jusqu’à 10%. Au niveau du chômage, Stockholm prévoit un taux de 9% en 2020 et 2021, contre 6,8% l’année passée.
Cette déroute s’explique par la dépendance du pays aux exportations (50% du PIB). De nombreuses usines suédoises ont dû s’arrêter, en raison des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement en Europe et dans le monde.



