
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal célèbre la 26e édition de la journée mondiale de la lutte contre la désertification, ce mercredi, 17 juin. Empêché par la tenue de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, Abdou Karim Sall, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, était représenté par Amadou Lamine Guissé, Secrétaire général du ministère. C’est ce dernier qui a délivré son message après avoir procédé à une activité de reboisement au sein du site du ministère.
“Cette journée est célébrée cette année dans un contexte particulier marqué par la pandémie de la Covid-19, qui est l’une des crises sanitaires à caractère zoonotique la plus aigüe que l’humanité a connue”, a-t-il, d’emblée, rappelé. Avant de souligner “l’impérieuse nécessité de préserver les fonctions et services de nos écosystèmes.” Car a-t-il rapporté : “Comme le souligne le Secrétaire général de la Convention sur la lutte contre la désertification, ’’un nouveau contrat social sur la nature verrait le genre humain à s’engager à reconstruire mieux, plus intelligemment, et plus fort, dans les années à venir. Si nous choisissons de travailler en harmonie avec la nature, nous éviterons la dégradation des terres, nous limiterons nos émissions, nous inverserons la perte de la biodiversité, si nous choisissons de restaurer la terre plutôt que de la détruire, nous pouvons créer des emplois et des opportunités’’.
Ainsi, “une telle attitude serait salvatrice pour l’humanité, qui doit de toute urgence en faire son nouveau mode d’être, de travailler, de transformer, de consommer. Bref un rapport réinventé à la nature”, a relevé Guissé.
Poursuivant, le collaborateur de la tutelle a signalé que “dans cet effort de guerre à fournir” face à cette crise “sérieuse” d’agressions des écosystèmes terrestres”, le Sénégal est concerné au premier chef. Car, “nos terres sont aujourd’hui affectées par divers types de dégradations comme la salinisation, les érosions hydriques et éoliennes, la baisse de la fertilité, couvrant environ 34% de l’ensemble des terres du pays.”
C’est ainsi que, pour y remédier, des activités ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) vert, en vue de l’accroissement de la productivité sylvo-pastorale, et la réduction de la pauvreté. Outre, l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’aménagement des forêts en vue de réduire la pression sur les écosystèmes, et d’organiser l’exploitation durable des ressources, il a été mis en place l’Agence sénégalaise pour la reforestation et de la Grande muraille verte. Laquelle a hérité des missions dévolues à l’Agence nationale de la Grande muraille verte, et à l’Agence nationale des éco-villages.
“En plus des missions de ces deux agences, l’Agence a une compétence nationale, a expliqué Guissé. Comme la Grande muraille verte ne concernait que trois régions : Louga, Matam, et Tambacounda avec le département de Bakel. Mieux, l’objectif de l’agence, principalement, c’est de reverdir le Sénégal, à l’horizon 2024, (avec 14 millions de plants). Au moment où je vous parle, le Directeur des Eaux et Forêts et celui de l’Agence sont en mission sur le terrain pour identifier les sites qui devraient abriter un vaste programme de reboisement”. Une campagne prévue au courant du mois d’août.
Instituée par la résolution 49/115 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en décembre 1994, la journée offre l’occasion à tous les acteurs impliqués dans cette lutte de plaider et de sensibiliser l’opinion et les diverses parties prenantes sur la manière de réduire leur empreinte écologique à travers les changements de comportements.
Le thème de l’édition 2020 porte sur les liens entre la consommation, la production et la terre avec comme slogan “Aliments-Fourrages-Fibres : production et consommation durable”.
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