Sondages de Transparency International et Afrobaromètre : La corruption en faits et en chiffres dans le continent noir.

 

 

La corruption entrave le développement économique, politique et social de l’Afrique, selon « Le Baromètre mondial de la corruption – Afrique 2019 ». Lequel rapport a été publié par Transparency International en partenariat avec Afrobaromètre. Le document contient des données détaillées concernant l’opinion des citoyens sur la corruption. Plusieurs millions de dollars de pots-de-vin sont versés chaque année dans les pays en développement, où la corruption augmente…

La corruption augmente

« Plus de la moitié (55 %) des citoyens considèrent que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois. Seuls 23 % pensent qu’elle a diminué ».

La plupart des États ne s’impliquent pas assez

« Seul un citoyen sur trois (34 %) pense que son gouvernement lutte efficacement contre la corruption, tandis que 59 % des sondés considèrent que les actions de l’État sont inefficaces ».

L’intégrité des fonctionnaires reste fortement mise en doute

« Parmi les principales institutions publiques, la police est vue comme la plus corrompue : 47 % des sondés estiment que les policiers sont majoritairement ou totalement corrompus. Cela étant, près de 4 citoyens sur 10 ont la même opinion sur les fonctionnaires d’État (39 %) et les parlementaires (36 %). Des résultats similaires avaient été obtenus lors de la dernière série d’enquêtes en 2015, où les citoyens considéraient aussi que la police était l’institution la plus corrompue ».

Les demandes de pots-de-vin sont une pratique courante

« Plus d’une personne sur quatre a dû verser un pot-de-vin pour accéder à des services publics tels que la santé et l’éducation au cours de l’année précédente. Au total, cela équivaut à environ 130 millions de personnes ».

Les expériences liées aux pots-de-vin sont variables

« Les hommes paient un peu plus de pots-de-vin que les femmes, les plus pauvres versent deux fois plus de pots-de-vin que les plus riches, et les jeunes de 18 à 34 ans paient aussi plus de pots-de-vin que les plus de 55 ans ».

Malgré la crainte de représailles, les citoyens peuvent changer la donne

« Deux tiers des citoyens craignent de subir des représailles s’ils dénoncent la corruption. Cela étant, plus de la moitié des sondés (53 %) pensent que les gens ordinaires peuvent changer la donne dans la lutte contre la corruption »

Dakaractu