Tambacounda : Le SUTSAS tient un Sit-in pour protester contre la coupure d’électricité dans les postes de santé de Sré Guilel et Gouye

Stratégiques, les membres de la section Tambacoundoise du Sutsas le sont à tout point de vue. C’est ce jour de lancement des journées de survie de l’enfant qu’ils ont choisi pour croiser les bras dans le cadre d’un sit-in et protester ainsi contre la coupure d’électricité dans les postes de santé de Saré Guilel et de Gouye.

Ils avaient en bandoulière la lettre circulaire en date du 4 mars 2014 paraphée par le ministre en charge de la santé adressée aux Directeurs des Etablissements Publics de Santé, aux Médecins Chefs de région tout comme aux Médecins Chefs de Districts, relative au règlement des factures d’électricité, d’eau et de téléphone. Dans cette missive, l’on pouvait lire ceci : « En ce qui concerne les postes de santé, le règlement des factures incombe aux collectivités locales ».

Quand la Senelec a brandi le sabre, les syndicalistes se sont ouverts au chef de l’Exécutif départemental qui, si l’on en croit Alassane Touré, le départemental du Sutsas, « avait provoqué une rencontre avec la Senelec, la municipalité et les acteurs de la santé afin de plancher sur cette épineuse problématique de la prise en charge des factures d’électricité des postes de santé ». Rien n’y fit, et la Senelec a coupé le jus à Saré Guilel et Gouye. « Nous n’avons guère compris pourquoi, le maire à qui nous ne demandons qu’à régler les factures d’électricité a refusé d’obtempérer » s’est interrogé Amadou Diallo, l’infirmier chef de poste de Gouye. Le secrétaire administratif de l’union régionale du Sutsas de Tambacounda ajoutera qu’il est « hors de question de laisser cette situation plus qu’intenable perdurer, surtout dans un contexte de fièvre hémorragique Ebola qui sévit malheureusement encore en Guinée, de choléra, de fièvre jaune et de rougeole qui se promènent à nos frontières ». Pour les syndicalistes du Sutsas, si la chaine de froid est interrompue, inutile alors de parler de vaccination, et les journées de survie de l’enfant enclenchées ce jeudi pourraient être sérieusement perturbées. « Outre cette grève de zèle, nous irons vers l’exécution de l’acte 2 de notre plan d’action consistant à aller en grève totale toutefois qu’une issue salvatrice n’est pas trouvée» a martelé Alassane Touré.

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